Avant la fin de l'été [BxB]

Chapitre 34

Et bien pas du tout. Je venais de m'exploser les yeux sur la tablette que je tenais à quelques centimètres de mon visage, foutant ainsi en l'air toute ma beauté charismatique de petite première de famille.

Il était 18h, et Thomas devait arriver pour 19h30. Ce qui me laissait exactement pas du tout beaucoup de temps pour tout mettre en place... Et puis Armand n'était pas encore là ! Et mon père encore là !! J'avais le mauvais papa du soir, et il allait vite falloir que je remette tout ça en ordre...

Je tentais de me refaire une beauté dans le miroir de la salle de bain afin d'être à nouveau présentable devant mon cher papa, mon cher papa et mon amoureux, puis suis descendue à la rencontre du premier cher papa.

Qui, rien à faire, n'avait pas bougé du canapé devant une série débile qui passait (qu'il ne devait même pas suivre j'en suis sur!) .

Je passais alors mine de rien dans le salon, me suis dirigé vers la cuisine, puis ai fait marche arrière... Il ne daignait pas me regarder. Tant que j'étais là, tout allait bien.

Mais là, il allait falloir accélérer les choses car le repas ne se fera pas tout seul ! Et j'avais encore beaucoup de boulot vu mon niveau culinaire...

J'allais me morfondre encore longtemps en faisant mes aller et venue, quand on sonna à la porte d'entrée.

Tout content de découvrir Armand qui aurait sûrement une idée de génie dans le genre 'j'arrive, je le prend, je le dépose, je reviens, bisous bébé !' je me dirige vers la porte d'entrée que j'ouvre à la volée.

- Heu, bonjour ? Fis-je.

Devant moi, se tenait une fille. Ouais, un truc avec les cheveux longs souvent très chiant mais que je jalouse à mort... Et celle là, elle était plutôt jalousable... Elle avait de longs cheveux bruns qui descendaient au niveau de sa poitrine en faisant des petites bouclettes, des yeux d'un marron très clair et une robe rouge qui moulait parfaitement son corps de bombasse sexy. Elle devait avoir à peine la quarantaine... Pas trop vieille pour aller en soirée ? Nierk.

- Stéphane, lâcha-t-elle d'un coup. Il est là ?

Je n'eus même pas le temps de répondre ou de ramasser ma mâchoire qui venait de toucher le sol, qu'elle me poussa presque pour rentrer dans la maison faisant des tours et des détours en hurlant le nom de mon père.

Ce qui fonctionna très bien (je devrais essayer d'ailleurs... PAPA !! PAPAAAAAA !! Alors ?) et mon père se pointa la seconde d'après devant elle.

- Claire ! Mais qu'est-ce que tu fous là ? S'exclama-t-il.

- Qu'est-ce que je fou là ?! Répéta la chère demoiselle folle de rage. Mais je viens te chercher, merde ! Depuis quand tu ne réponds pas à mes appels ? Hein ? Et mes messages ?

- Je... Balbutiait mon père (trop drôle).

- Tu comptais me laisser seule ce soir en fait ?! C'est ça ?

- Non ! S'exclama-t-il.

Sans efficacité, car la demoiselle se mit à renchérir :

- Et puis c'est qui, elle ? Hein ? Tu comptais rester avec ?

- Mais ça va pas ! C'est mon père ! M'écriais-je de peur de le mettre dans la merde.

Et puis, il le niera si il veut, mais je venais de lui sauver la réplique explicative sur mon genre ce qui lui a évité à l'instant T de choisir en fille et fils.

- Et tu ne me parles pas de ta fille ? Se vexa la gentille madame qui commençait je dois dire à me soûler un peu.

Elle a choisi mon genre à la place de mon père.

- Je... C'est compliqué, s'expliqua-t-il. Tu sais, avec ma femme et tout donc elle n'est pas souvent là. C'est pour ça que j'aurai souhaité passer la soirée avec elle !

Il soutenait sa dernière phrase en me lançant un regard le plus noir possible qui aurait sûrement fait fondre mon âme, mais la Claire que je commençais à bien aimer lâcha :

- Alors c'est fini entre nous. J'en ai marre de t'attendre et que tu me fasses tourner en bourrique comme ça ! Si tu ne viens pas ce soir on ne se reverra pas de sitôt !

- Claire, attends ! Fit mon père en s'empressant de la suivre pour la retenir par le bras. C'est bon, je vais venir ce soir... Laisse moi juste le temps de me changer...

Et il nous laissa seuls dans le salon pour un super face à face qui me sembla durer une éternité. Claire me regardait en me fusillant du regard et j'avoue que je ne me sentais même plus chez moi quand elle prit place avec son cul imposant sur le canapé du salon.

Mon père ne tarda pas à revenir (c'était déjà bien trop tard pour moi mais bon...) et se présenta à elle qui se leva pour venir lui déposer un petit bisou au coin des lèvres.

- Toi, tu as interdiction de sortir ce soir sinon je confisque ton téléphone ! Menaça mon père avant de se faire emmener vers le pas de la porte qu'il passa avec la demoiselle avant de me laisser seul.