Chapitre 47

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Je dépérissais. Ça faisait maintenant deux jours que j'étais chez moi, enfermé dans cette maison avec mon père qui (ben voyons) ne sortait plus pour me surveiller, et surtout, sans téléphone pour donner des nouvelles à Thomas...

J'en avais profité pour mater toutes les séries du mondes, les unes plus chiantes que les autres, et passais mon temps devant mon écran de tablette en mangeant mes fameuses Danettes chocolat.

Et comme j'avais au moins pris deux kilos en deux jours, je décidais d'arrêter et de prendre soin de moi, en faisant un peu d'exercice ou encore en m'occupant de mon corps.

J'ai alors fait tous les soins possibles et inimaginables sur mes cheveux, mes jambes, mon visage... J'ai également soigné ma blessure sur ma pommette qui avait commencé à donner un mauvais flo, et la désinfectais en mettant un petit pansement dessus qui arrivait décidément bien trop tard.

J'avais essayé, surtout au début, d'aller voir mon père et de lui réclamer mon téléphone ne serait-ce qu'une seconde le temps d'envoyer un message à Thomas, mais malgré tous mes efforts celui-ci n'avait rien voulu entendre. J'avais également essayé de faire le ninja et avais cherché toutes les cachettes qui auraient pu convenir, mais rien. J'avais alors perdu l'espoir du chantage et de la réclamation, et m'étais donné dans une nouvelle stratégie, la 'papounet d'amour'.

Je faisais des petites salade de fruit pour mon père, je lui amenais à boire quand il était sur la terrasse avec un bouquin ou bien devant le canapé... J'avais toujours été du genre serviable envers mon père, mais là je savais que j'en faisais un peu trop, et lui boudait en faisant genre de me gronder un peu. Mais je n'avais pas caché mon amabilité, et m'étais quasiment résigné à la fin de ces deux jours, en me disant qu'advienne que pourra, je n'avais plus qu'à attendre le week-end.

J'avais passé l'après-midi dans ma chambre (alors que j'avais plutôt l'habitude en temps normal de confinement de squatter la terrasse avec un cocktail), quand mon père m'appela d'en bas.

- Quoi ? Fis-je en hurlant assez fort pour qu'il m'entende depuis le bas des escaliers.

- Viens descendre dire bonjour à Armand !

Armand !! Beh je l'avais oublié celui-là !

Sans attendre plus longtemps, je me suis levé de mon lit et me suis regardé devant la glace. Je n'avais pas tout mis de mon côté... Le petit pansement ridicule sur mon visage me donnait un air de clochard, mes cheveux avaient étés attachés en un chignon bien moche et gras, je n'étais pas maquillé et ma tenue...

J'optais alors pour quitter le jogging que je portais, et mis un short en jean ainsi qu'un tee-shirt qui tombait d'un côté sur mon épaule. Je n'avais pas mis de soutien-gorge alors cela rendait mon torse on ne peu plus plat, mais j'avais décidé de surtout porter mes efforts sur le maquillage.

En quelques minutes à peine, j'avais réussi à arranger ma face avec un peu de mascara, un rouge à lèvre naturel et un léger petit trait de eyeliner. Je me faisais un queue de cheval bien plus présentable, et descendis dans le salon.

- On peut savoir pourquoi tu as mis autant de temps ? Me fit remarquer mon père qui ne m'avait pas vu maquillé depuis qu'il m'avait confisqué mon téléphone.

- Beh je... Je finissais de ranger un truc... Baragouinais-je sans quitter des yeux Armand qui me regardait avec un grand sourire que je lui rendais.

Je m'assis alors sur le canapé en face de Armand, comme si de rien n'était, trop heureux de voir enfin quelqu'un qui m'était compréhensif.

Mon père continua de parler de tout et de rien avec Armand qui essayait de faire comme si je n'étais pas là, quand il se leva en prenant les verres.

- Je te ressers quelque chose ? Demanda-t-il à son ami.

- Le même Whisky s'il te plaît, répondit-il.

- Un jus de fruit, fis-je quand mon père tournait la tête vers moi.

Celui-ci acquiesça et parti en direction de la cuisine, nous laissant seuls un moment. Il n'en fallait pas plus à Armand pour se pencher vers moi au dessus de la table basse, tendant son bras vers ma joue.

- Comment tu vas ma poupée ? Me demanda-t-il en me donnant un baiser rapide sur la bouche. Je me suis inquiété, tu ne répondais pas ! Ton père m'a dit qu'il t'avait confisqué ton téléphone... Qu'est-ce que tu as fait ? Et c'est quoi cette blessure ?

Avant la fin de l'été [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant