Ah... le bal de fin d'année... Les jolies filles, les charmants garçons... Tout devrait être parfait. Tout...
En m'excusant d'avance pour ce long chapitre très très très trop descriptif... Mais que voulez-vous, quand je suis lancé, je ne m'arrête plus !
Bon courage... Mouahahahah!
Les trompettes de l'académie sonnaient leur cérémoniel de fin d'année. La saison où les jeunes paladins, médecins, et autres compétences d'élite nécessaires à l'armée finissaient leur périple scolaire dans le prestigieux établissement tarrien. Le chant de l'orchestre militaire résonnait dans toute la ville. De nombreux visiteurs se pressaient pour admirer le spectacle sur la place des héros, devant l'entrée de l'académie. La fin du défilé des classes annonçait bientôt les festivités nocturnes, tant attendues par les futures élites de l'empire. Un bal réputé des plus grandioses de la cité et des États ouvrirait ses portes dans la glorieuse salle de réception de l'académie.
Également située face à la place des héros, la salle demeurait de loin la plus impressionnante en termes de superficie. Elle était parsemée entièrement, sur son demi-hectare de bâtiment, d'une moquette rouge élégante. La couleur contrastait avec les ponctuations d'or sur les murs blancs et sur les piliers épais qui soutenaient l'édifice. Cela rendait l'endroit encore plus vaste qu'il n'y paraissait. Avec une touche d'architecture royale qu'offraient les dizaines de lustres en cristal et en or. Les luminaires apportaient l'ambiance tamisée, mais suffisamment éclairée pour des valses ou autres danses en binômes.
Pratiques festives que maîtrisait la majorité des gens de la haute société, présents à cette soirée. Nobles, seigneurs, barons, rois et parfois l'empereur, selon les années, assistaient à cette grande cérémonie. Et ce, en l'honneur de leurs fils, neveux, ou amis qui recevaient le prestigieux emblème de leurs fonctions.
Épées teintées d'or pour les officiers. Chevalières avec rubis ou émeraude pour les ovates et médecins. Armures ornées pour les paladins, majors de leur promotion, etc. Tous recevraient leurs symboles dus à leurs mérites pour leur séjour de quelques années à l'académie impériale. Récompenses plus ou moins resplendissantes, et de valeurs selon les grades, ou selon la position sociale du concerné.
En effet, un futur roi ne recevrait pas une banale médaille en or pour ses notes au classement. Il se situait déjà hors concours avant même d'être entré en formation. De par son statut, il bénéficiait d'une couronne de laurier d'or sertie d'émeraudes et de rubis rarissimes. Des présents que seules des engeances de monarques pouvaient oser posséder. Bien entendu, même les princes passaient les examens « officiellement ». Mais il s'avérait évident qu'ils obtiennent le diplôme dans tous les cas de figure. L'important était de montrer aux gens qu'un être royal devait aussi travailler dur pour accéder à des fonctions prestigieuses, avant d'arriver au pouvoir. Ce qui ne s'avérait pas le cas, en réalité. Cela, tout le monde le savait sans oser le révéler. Le maintien de la paix dans ce jeune empire comportait quelques déviances « favorisées » pour certains parcours et certains personnages. La règle du jeu se définissait ainsi dans le monde des hommes, où l'égalité ne représentait qu'une utopie.
En cet âge, ou dans d'autres.
Et bien sûr, le cadeau ultime qu'offrait l'académie de la cité des saints, capitale de l'empire et du royaume de Tarr, était l'armure complète en marbre blanc massif pour l'empereur à venir. Trophée que le père remettait à son fils, lorsque ce dernier se trouvait en âge de combattre sur les champs de bataille. Pour ses vingt-cinq ans. Des ornements en cuivre étaient gravés à même la carapace incassable de marbre blanc. À cela s'ajoutaient des incrustations de figures militaires ou mythologiques, faites en diamants. On pouvait assister à une véritable fresque luxuriante, gravée avec difficulté sur la cuirasse par des maîtres-artisans d'une époque révolue. L'armure unique semblait plus ressembler à une œuvre d'art qu'à une protection pour la guerre. Mais cela n'en était rien. Car l'armure s'entourait d'une aura protectrice puisant directement dans les forces äthériques grâce au marbre blanc dont elle était composée. Quasiment inattaquable pour un guerrier comme pour un sorcier, elle atteignait plus que la perfection dans toute situation guerrière. D'ailleurs, elle causa des ravages dans les rangs lossens au cours des siècles de son existence. Ce vêtement défensif et magnifique se définissait comme l'emblème parfait pour un homme représentant la perfection. Elle ne pesait presque rien comparée à ce qu'il y paraissait. Et elle se maniait avec une aisance des plus insolentes. Encore des efforts considérables que créèrent maints forgerons et mages ensemble, pour satisfaire le plus prestigieux des statuts. Cela représentait, après tout, le symbole de la toute-puissance que promettait de devenir son possesseur, le futur empereur. Seule personne à recevoir ce titre, symbolisant son unique rang de demi-divinité et descendant direct des Trois Divinaes, les Trois Saints, qui avaient foulé ce sol et ces lieux, jadis.
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Apostel Noir
FantasyLa porte révèle les doutes. L'äther préserve la foi... Annatar patiente dans une auberge infecte de la pègre pour récupérer sa cargaison... particulière, et ce pour le compte de son organisation, la Sybille. Lorsque son contrebandier arrive enfin...