Quand le chat s'allie aux souris...
La fin du monde s'annonce proche...
Mouahahah
Pardon... Je m'en vais Ok !
Plus d'une semaine s'était écoulée depuis que Tristan et son petit contingent de guerriers avaient quitté Volonzo pour se diriger vers la forêt morte. Le déchu capitaine avait recruté, à la va-vite, les meilleurs paladins de la caserne. Il avait demandé également des soldats volontaires pour une mission difficile et avait ensuite mobilisé le reste par l'autorité. Puis ils étaient partis vers le manoir Gravitz.
Le contingent marchait à cadence lente mais rythmée à travers la forêt morte. Ils ne pouvaient espérer arriver rapidement au manoir d'Herumor, car dans le cortège roulait une carriole militaire fermée. Cette dernière peinait à franchir les bois et ses traces profondes sur le sol montraient qu'elle était chargée au maximum. Ils furent obligés de passer par l'unique et misérable chemin de terre appauvrie que les quelques passants courageux avaient tracé depuis des décennies. En effet, la moindre trace de pas ou de roue était gravée pour plusieurs mois, étant donné qu'aucune végétation ne reprenait ses droits en ces lieux sinistres. L'environnement du trajet forçait donc les soixante-treize guerriers et les deux ovates à marcher en ligne de deux, en file indienne, étalée sur plus de cinquante mètres de distance.
La formation militaire était cependant établie pour parer à une quelconque attaque-surprise. Chacun des vingt paladins possédant sous ses ordres deux ou trois réguliers.
Car, étant donnée l'étendue de l'organisation d'Herumor, celui-ci devait déjà être au courant, par un de ses espions à Volonzo, que Tristan, Jina et Eslen marchaient vers lui. Il fallait donc rester prudent. Car d'après les indications de Granela, le manoir se verrait bientôt en contre-bas, d'ici quelques heures, tout au plus.
Jina, comme à son habitude, s'impatientait en jouant avec son katana :
- Vivement que je coupe les mains de ce fameux « meister » dont tout le monde a si peur, dit-elle les yeux pleins de fougue, comme une jeune femme de son âge se devait d'avoir.
- Je pensais que tu voulais ta revanche sur cet Annatar qui a failli t'ôter la vie, à cause de ton impétuosité insolente, ironisa un Eslen bien plus sage que sa compagne d'armes.
- Non, celui-là, je le laisse à son frère. Il cherche à se venger depuis dix ans, je ne vais pas lui en priver.
- Tristan nous a dit ne pas avoir réussi à le capturer à son dernier face-à-face.
- Raison de plus pour qu'il prenne sa revanche. Et toi aussi, tu devrais te sentir plus haineux envers lui. Il t'a bouffé le nez, je te rappelle. Tu ne voudrais pas en faire autant ?
- Non, je ne suis pas un psychopathe comme ce type-là. J'ai le respect du combat, moi, Mademoiselle Jina. S'il me faut l'affronter lui, ou leur meister, et que je les capture vivants, ils seront jugés, comme l'éthique de notre armée le désire.
- Et bien, tu n'es vraiment pas rancunier, mon p'tit gars ! se moqua le zélateur. Moi, je lui aurai pris également les couilles, en contrepartie. Mais bon, ça ne regarde que moi, cligna-t-elle des yeux vers un Eslen qui fondait littéralement lorsque la belle lui envoyait ce genre de signe intime.
Cela lui rappela à quel point il tenait à elle. De ce fait, il en profita, au cas où il ne reviendrait pas vivant de cette mission suicidaire :
- D'ailleurs, je profite que le sang ne gicle pas pour te dire que... je suis fier de t'avoir connu et je veux que tu saches que...
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Apostel Noir
FantasyLa porte révèle les doutes. L'äther préserve la foi... Annatar patiente dans une auberge infecte de la pègre pour récupérer sa cargaison... particulière, et ce pour le compte de son organisation, la Sybille. Lorsque son contrebandier arrive enfin...