Nala regardait avec amertume ce qui restait de leur maison, ce qui en impliquait même pas la moitié. Bonnie était restée avec Shayne et Sarah, en sécurité, pendant que le couple essayait de rassembler leur affaires restantes. Elle finit par rejoindre Jay qui était dans ce qui devait être le salon, accroupi dans les cendres pour chercher des affaires importantes, quand elle vint l'arrêter d'une main sur l'épaule.
- laisse, on fera ça demain.
- non, c'est bon, je gère.
Elle enleva sa main, sentant qu'il était énervé et il finit par balancer une chute de bois dans le mur. Nala croisa les bras sur sa poitrine en attendant qu'il se calme et finit par lui dire.
- on est pas obligé de rester. On peut partir d'ici.
- quoi ?
La jeune femme ouvrit les bras pour lui montrer l'étendu des dégâts et continua.
- qu'est ce qui nous retient ? Si on veut vraiment dire adieu à toute cette merde, à ce qu'on a décidé de garder derrière nous depuis le Nigeria, il faut qu'on se barre d'ici, qu'on aille vivre dans une ville paumé et qu'on en finisse une bonne fois pour toutes.
Nala avait rêvé de dire ça depuis un bon bout de temps. En réalité, elle avait un réel problème à devoir endosser son unforme jour après jour et faire semblant que tout aille bien. Elle détestait l'odeur des bureaux militaires, tout ces drapeaux qui figuraient sur tout les, murs, toutes ces coutumes qu'il fallait respecter... Être mère en plus, ça c'était vraiment fatiguant. Jay se baissa et ramassa la photo de naissance de Bonnie avant de prendre une grande inspiration et de sourire.
- ce serait juste génial.
Nala s'approcha de lui et posa ses mains sur les siennes en lui assurant.
- on peut le faire. On peut le faire. Personne peut nous contrôler, on fait ce qu'on veut de nos vies, on a déjà beaucoup trop perdu pour une cause qu'il l'est tout autant. On devrait partir avant qu'il soit trop tard.
Jay posa le petit cadre sur la table du salon et vint serrer Nala dans ses bras. Elle entoura sa taille de ses bras et réfugia son visage dans le creux de son épaule afin d'inspirer doucement l'odeur rassurante de son compagnon. Si elle devait fuir, ce serait avec lui et avec personne d'autre.
- si c'est ce que tu veux, on partira. Dans le pire coin perdu de ce pays, tu verras.
Elle rigola, à moitié étouffée par son étreinte et elle sentit ses mains lui caresser avec amour son dos, en petits cercles.
- on partira.
Nala releva la tête et l'embrassa. Elle était heureuse qu'il soit d'accord avec elle, et si ça pouvait signifier que leur famille pourrait enfin partir du danger constant que représentait cet endroit.
Plus tard, Nala alla faire un petit tour dans leur petit dressing qui avait miraculeusement pût échapper aux flammes. Non pas miraculeusement, même le feu avait peur de tout ce que ces uniformes pouvaient représenter. Elle regarda l'ensemble avec un petit air rassuré, elle ne pouvait s'empêcher que bientôt elle allait pouvoir mettre tout ça derrière elle et juste... Avancer. Elle s'approcha de l'uniforme de Jay et sourit devant les deux petites barres du capitanat de Jay, elle ne s'était toujours pas habitué à ça d'ailleurs, parfois les souvenirs d'entraînement refirent surface où elle se rappelait de comment elle devait souffrir sous ses ordres. Maintenant elle avait une merveilleuse fille avec l'homme qui l'avait fait faire des pompes bien après le couvre feu du Régiment quand elle lui avait dit d'aller se faire foutre. Si elle pouvait rencontrer la personne qu'elle était à ce moment la et lui dire ce qui allait se passer entre eux, elle se serait probablement giflé après s'être éclaté de rire. Nala allait partir quand elle vit quelque chose briller dans la poche de l'uniforme, elle le saisit et le regarda avec curiosité. C'était les dog tags de Nash. Qu'est ce que ça pouvait bien faire là ? Pendant qu'elle passa les doigts dans les courbes des écritures, elle se demandait ce qu'il était devenu.
VOUS LISEZ
Another Mission T04 ~The Wars We Fight For ✅
Romance~ spin off de fin de "Regiment of Halley" ~ La vie reprend doucement son cours pour nos "héros" du Nigéria, dans la chaleur des paysages Texans. Les familles se construisent et ainsi, pendant un bref instant, l'histoire appartient au passé. Mais...