Another Mission T04 ~The Wars We Fight For ✅

chapitre 14 : jamais 2 sans 3

À ce moment précis, à Nuevo Laredo, Mexique, 7 minutes avant l'AADCD

PARKER

La nuit allait bientôt tomber sur la ville mexicaine à laquelle ils avaient réussis à se retirer.

Soit disant les ordres....

Parker n'était pas vraiment sur d'avoir compris cet ordre de la part de ses supérieurs, surtout quand ils avaient tous tourné le dos, partant avec l'écho des troupes Américaines qui les sifflaient en les insultant de lâche. Il se sentait comme tel en tout cas. Parker secoua la tête afin de se réveiller de toutes ces question existentielles qui lui trottaient dans la tête et se rapprocha de la fenêtre de la base de forces armées Mexicaines devant laquelle se trouvait un agent douanier qui avait été signalé pour les prendre en charge en attendant que la base frontalière Texane décide de ce qu'il fallait faire.

- Agent Perez vous avez toujours pas de nouvelles ?

L'homme soupira en abaissant son registre et lui répondit un peu agacé.

- Toujours pas, Lieutenant Haskins. Je vous l'ai déjà dit quatre fois, je vous préviendrai lorsque ce sera le cas.

Parker maudit le ciel et s'apprêta à s'énerver avant de se faire rejoindre par Emily qui avait enlevé son gros veston militaire à cause de la chaleur étouffante.

- Viens, c'est le compte à rebours pour la réunion d'AADCD.

- Ce genre de choses me stresse encore plus, mais bon.

- Allez, arrête de râler.

Elle le prit par la main et l'emmena dans la pièce jointe où se trouvait un écran unique devant lequel il y avait déjà beaucoup de monde.

- J'en reviens pas qu'ils font passer les situations de la conférence par des journalistes... Normalement on sait jamais ce qu'ils se disent...

- L'édition est aux USA, après ce soir j'ai un très mauvais pressentiment à propos de ce qui va se passer.

- Chut !

Leur ordonna le capitaine de leur troupe en les fusillant du regard. Parker croisa les bras sur son torse et le silence s'installa dans la pièce. Pendant que la salle de conférence s'animait de plus en plus et que les journalistes s'activaient pour préparer leurs dictaphones et leurs équipements, Parker vint s'asseoir sur un siège pour mieux épier ce qui allait se passer.

Pendant au moins une heure, ils débâtaient sur des sujets divers, il n'y avait toujours pas le moindre signe d'un envoyé spécial. On spéculait sur ce qu'ils pouvaient bien se dire sur les récents événements sur ce qu'il s'était passé à Laredo... La tension était palpable au plus haut point, en plus de cette chaleur étouffante qui n'avait pas l'air de vouloir partir avec la tombée de la nuit. Parker s'essuya le front pour en dégager les gouttes de sueur et pile à ce moment-là, un envoyé entra dans la salle un regard figé comme s'il venait d'entendre la pire des conneries. Il claqua la porte de la salle de réunion où on entendait un écho de cris désapprobateurs et à son entrée, une armada de journalistes vinrent directement l'assommer de mille et une questions. Il les ignora tous, monta sur l'estrade et tapa sur le micro pour voir si celui-ci était allumé. L'un des hommes de Parker prit la télécommande pour augmenter le son de la télé et l'envoyé se racla la gorge avant de commencer à parler.

- Euh... Bonjour... Donc, il y a eu plusieurs prises de parole de la part des catalans, pour commencer, ils viennent d'assurer que contrairement au bassin espagnol, leur marché marin n'est pas menacé par les attaques des Américains Nicksonistes...

Une journaliste se leva et demanda en pointant son dictaphone vers lui.

- Pour le journal du « Morning Day », Texas, est ce qu'on a déjà mentionné les attaques de Laredo ?

Parker sentit la main d'Emily venir caresser son épaule et il lui sourit avant de se concentrer à nouveau sur l'écran.

- Euh.. Oui. Le président du Texas en a fait mention et le Président Thompson, des USA a prit la parole.

- Qu'a-t-il dit pour expliquer de telles attaques ?

Demanda un autre journaliste.

- Le président Thompson a dit que depuis l'édition de AADCD de l'année dernière, plus personne ne tenait de venir acheter sur leur marché et ayant marre des accusations tels que le financement supporté des attaques Nicksonistes, il a dit qu'il avait longtemps discuté avec son assemblée et ceux-ci ont prit une solution radicale.

L'homme s'arrêta pour essuyer du revers de sa manche son front, tellement il suait. Parker sentait un frisson l'envahir tant il était choqué parce qu'il venait de comprendre le lien entre cette déclaration et leur explication de Laredo mais au moment où il voulut dire quelque chose, l'envoyé de conférence reprit la parole.

- Il a dit que pour sauver son pays de la crise, il n'avait pas d'autre choix que de récupérer son cinquantième état. Si le Texas refuserait de collaborer, il le ferait de force.

Une vague de cris scandalisés monta de l'ensemble des personnes présentes et un autre journaliste se leva en criant plus fort que les autres.

- Qu'est ce que le président du Texas a répondu à ça ?

L'homme marqua un temps d'arrêt et finit par déclarer.

- Qu'il préférait mourir que de retomber sous leur influence.

La troupe de Parker applaudit et certains même sifflèrent mais pour une fois, sa joie de vivre s'éteignit et Emil demanda, éberlué par la situation outrageusement scandaleuse.

- La guerre ? Ils nous déclarent la guerre ?

- Et on vient de perdre la première bataille.