Blessée ou pas, Nala se devait absolument de continuer un minimum les travaux de chez elle, alors malgré qu'à présent un énorme trou ornait l'escalier, elle rassembla son courage pour quand même monter, en essayant de concentrer un minimum son poids sur le bois. La jeune femme enjamba le grand trou laissé par Shayne et regarda son salon depuis les balustrades de sa mezzanine. Elle avait l'impression que plus les travaux avançaient, plus du bordel se créait ce qui était à l'encontre des lois physiques et exceptionnellement frustrant. Elle se frotta alors avidement le visage et essaya de trouver des solutions pour faire de l'escalier une aide à monter et non une obligation à descendre. Nala laissa bien vite tomber et s'occupa surtout des chambres de l'étage, ce qui, après mûre réflexion, lui fit remonter en tête la question de Shayne de pourquoi est ce qu'il a fallu qu'ils prennent cette maison, c'était comme si, de n'importe quelle angle, elle n'avait pas été habitée depuis trois décennies. Des murs fissurés, des peintures décollés, des planchers craquelés... Nala avait même trouvé un second emploi pour ses armes à feu, la chasse aux souris et puis comme les voisins avaient des tendances à venir voir ce qu'il se passait dès qu'il y avait un bruit de travers, elle vissa tranquillement un silencieux dessus et continua ses tâches sans le moindre soucis.
Après quelques heures où elle se fit pitié à pousser des cris peu virils à la moindre ombre, Nala se dit qu'elle méritait peut être une petite pause et décida de descendre mais quand elle s'approcha de la balustrade, elle remarqua que l'un des poteaux était cassé et au moment où elle posa la main dessus pour voir à quel point, celui-ci s'écroula. De surprise, elle fut entraînée dans sa chute et se retrouvait désormais suspendue dans le vide, le bout des doigts qui s'acharnaient à se garder maintenue. Nala essaya de ne pas paniquer et se dit que quelques mètres ce n'était probablement pas tant que ça et qu'elle pouvait se laisser tomber par terre sauf qu'un seul petit regard sur le vide et l'image d'elle en train de tomber de l'hélicoptère sans que son parachute ne s'ouvre lui revint subitement en tête. L'affreuse sensation de sentir la mort s'approcher tandis que le vent était en train de presque arracher des lambeaux de chair du visage... C'était quelque chose qu'elle ne tenait plus à ressentir. Nala n'osa alors pas bouger, suspendue et apeurée, tout ce qu'elle avait envie c'était de revenir au moment où Jay l'avait rattrapé et sauvé. Une petite larme se fit dans le sillon de ses yeux tandis que le cœur de la jeune femme se brisa en miettes, qui allait la relever maintenant ? Alors qu'elle se l'était promis, Nala sentit toute son âme se faire envahir par la peine et la douleur et elle se mit à pleurer. Ce genre de sanglot qui ne demandait qu'à être entendu, ce genre d'appel au secours que personne ne pouvait entendre, cette sensation de perte qui empoignait et qui donnait qu'une seule envie, c'était celle de crier du haut de ses poumons jusqu'à ce que la voix se casse et qu'il ne sorte de la gorge que ce rugissement rauque qui signifiait la fin de votre envie de vivre... Mais elle n'en arriva cependant pas jusque là, car à ce moment précis, on frappa à sa porte, ce qui la fit hurler.
- Bordel de merde mais laissez moi tranquille !
- Hey, Nala, c'est juste moi.
Nala manqua de lâcher prise lorsqu'elle entendit la voix de Nash derrière la porte d'entrée et se rappela qu'il devait passer pour l'aider.
- Entre, c'est ouvert !
Nash entra timidement, sillonna les environs du regard, avant de l'apercevoir en haut et de retirer ses mains des poches de son sweat noir sous le coup de la surprise.
- Oh merde, est ce que tu vas bien ?
- à ton avis ?!
- OK, OK, calme toi, tout va bien se passer, juste... Laisse toi tomber, il y a rien en dessous.
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Another Mission T04 ~The Wars We Fight For ✅
Romance~ spin off de fin de "Regiment of Halley" ~ La vie reprend doucement son cours pour nos "héros" du Nigéria, dans la chaleur des paysages Texans. Les familles se construisent et ainsi, pendant un bref instant, l'histoire appartient au passé. Mais...