Chapitre 24 : Retour à la case départ

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Un soir, alors qu'il songeait justement à sa petite princesse, Hydronoé lança dans son esprit :
Alya me manque.
Je ne peux que te croire. Moi c'est Alembras tout entier qui me manque. Je n'en peux plus de ces maudits cailloux.
Le prince et son épouse finiront bien par pointer le bout de leur nez, tempéra Hydronoé.
Je commence à perdre espoir. Nous surveillons les ports depuis bientôt une semaine et toujours aucune trace de leur présence. Et s'ils avaient trouvé une cachette définitive, une cachette idéale ? Peut-être un refuge dans une falaise, comme nous.
Ils sortiront un jour ou un autre. Ils ont besoin de nourriture et d'eau, comme nous.
Aymeric, agacé de ne pas parvenir à se sortir cette stupide mission de la tête, changea de sujet.
Qu'est-ce que tu feras en premier quand tu rentreras au château des gardes ?
Je vais embrasser Alya. Et toi ?
Je vais prendre Omphale dans mes bras et la faire tournoyer dans les airs. Elle adore ça. Et après je vais inviter tout le monde à la maison pour dîner. Nous servirons une belle pièce de bœuf rôtie au-dessus des flammes, qu'est-ce que tu en dis ?
Je salive déjà, soupira Hydronoé. Je meurs d'envie d'une pièce de bœuf !
Ils énumérèrent les plats qu'ils désiraient dévorer à belles dents jusqu'à ce que le sommeil emporte Aymeric. Thaviel le réveilla pour son tour de garde et il prit place dans la nuit noire. Le port avait été avalé par les ténèbres mais Aymeric percevait encore le son des bateaux qui cognaient contre les planches.
Kardia le relaya au milieu de la nuit et il lui tint compagnie dans le froid humide : regagner la caverne étroite ne le tentait pas.
- Tu n'es pas fatigué ? s'inquiéta-t-elle.
La prévenance de la chevalière lui rappelait celle de Lysange, qui avait d'ailleurs été l'apprentie de Kardia. De toute évidence elle ne lui avait pas enseigné que le maniement des armes.
- J'ai encore de la ressource. Et puis nous ne sommes pas mieux dehors ?
- Je préfère mon couchage rudimentaire à côté du feu. J'ai toujours été attachée à mon petit confort, depuis mon plus jeune âge.
- Vraiment ? Qu'est-ce que tu faisais avant de devenir apprentie au château des gardes ?
- Lysange ne t'a jamais raconté ? Je vivais à Ondres. Mon père était drapier, ma mère couturière. Ils étaient talentueux et se sont rencontrés au palais royal, où on les demandait souvent. Nous vivions dans une maison confortable. J'étais prête à reprendre la boutique de ma mère. Je maniais le fil et l'aiguille comme personne ! J'avais dix ans quand c'est arrivé. Je me suis levée un matin et il était là, dans ma chambre. L'œuf de Taha. Au début je n'ai pas compris. J'étais jeune, curieuse. Je l'ai examiné sous toutes les coutures et je l'ai caché à mes parents, pour le garder pour moi. Tu imagines comme c'était compliqué vu la taille d'un œuf ! Je l'ai conservé des jours, voir des semaines. Et comme il ne s'ouvrait pas malgré mes bons soins, j'ai essayé de forcer le processus. Je me suis blessée à cette occasion et Taha est arrivée. Mes parents m'ont immédiatement présenté devant le roi de l'époque, le père d'Alaric. Il était enchanté : une humaine liée à une fille de Libraca, c'est rare à Amaris. Je n'ai pas eu le choix : j'ai fait mes bagages le soir-même pour le château des gardes.
- Tu regrettes parfois ? l'interrogea Aymeric alors qu'il se doutait de la réponse.
- Plus maintenant mais au début oui. J'ai été déracinée : privée de ma famille et placée dans un environnement inconnu. Alors quand Alaric m'a confié l'apprentissage de Lysange, je me suis reconnue en elle. Je suis fière de la femme qu'elle est devenue. Omphale lui ressemble tellement ! J'aurais adoré avoir une enfant aussi souriante qu'elle...
- Tu n'as jamais trouvé chaussure à ton pied ? Si ce n'est pas indiscret...
- Ce n'est un secret pour personne, du moins pas pour les gardes de ma génération. J'ai eu un fiancé. Un négociateur un peu plus âgé que moi, très bien fait de sa personne. On filait le parfait amour, nous nous sommes d'ailleurs mariés, brièvement. Notre bonheur a duré jusqu'à ce que nous apprenions pour mon infertilité. Au début il a conservé la face. Puis il est devenu distant et arriva ce qui devait arriver. Il m'a quitté pour une autre femme, fertile celle-là. Il a désormais trois enfants merveilleux, grands à l'heure où je te parle. Et moi, rien. Les hommes ont tendance à me dédaigner quand ils apprennent pour mon...petit souci. Ils veulent fonder une famille, tu comprends ?
- Et l'adoption ?
Kardia rit tout bas en secouant la tête.
- Je suis une femme seule, je pars souvent en mission à l'autre bout du continent. Même si j'avais un compagnon, il serait sans doute moins ouvert d'esprit que les chevaliers dragons. Nous venons souvent de loin, nous côtoyons toutes sortes de gens, nous voyons des situations inimaginables pour un être humain ordinaire...Ne t'inquiète pas pour moi. Lysange a été la fille que je n'ai jamais eue. Mon rayon de soleil...Je suis contente qu'elle ait eu plus de discernement que moi dans le choix de l'homme de sa vie.
Aymeric sourit. C'était un peu tard pour la bénédiction de Kardia mais sa confiance lui faisait plaisir. Ils continuèrent de parler de leur vie respective. Leur famille, leur passé, les meilleurs moments de leur existence...Le jeune homme alla se coucher lors de la relève d'Ourania. Il sombra dans le sommeil avec une rapidité inattendue et rêva de Lysange. Ils pique-niquaient au bord de la rivière, non loin de chez eux.
La chaleur de son songe s'estompa quand un souffle d'air glacé lui caressa le visage. Un nouveau jour se levait timidement et Ourania venait chercher Thaviel. Aymeric se leva aussi et grignota une poignée de fruits secs. Il en tendit à la dragonne, qui accepta avec un sourire fatigué.
- Rien de nouveau ?
- Rien, dit-elle. Et il n'y aura sans doute rien jusqu'à la fin du mois.
- Je pense comme toi. Malheureusement nous devons nous en assurer et tenir bon. Nous ne pouvons pas rentrer dans les enfants et leurs dragons.
- J'espère qu'ils ne souffrent pas trop sur ces îles horribles, déclara Ourania en fixant son regard dans les flammes. Si jeunes et déjà confrontés à la rudesse du monde...Ça les marquera à jamais...
- Ils sont trop petits pour que ça les choque, la rassura Aymeric.
- Je ne suis pas une experte avec les enfants mais je pense que tu as tort. Ils ne s'en souviendront pas consciemment mais ça restera en eux, à jamais.
Aymeric la dévisagea en cessant de mastiquer ses fruits. Elle parlait avec son ton dépourvu d'émotions mais son visage affichait un sérieux mortel. Il l'avait rarement vu aussi déterminée.
- J'ai envie d'avoir un bébé, lança-t-elle de but en blanc.
Aymeric s'étouffa en avalant sa bouchée de travers. Il toussa le plus silencieusement possible pour ne pas réveiller Kardia, les larmes aux yeux, puis chuchota :
- Un bébé ? Mais pourquoi tu voudrais un bébé ?
- C'est une envie qui est venue il y a peu, quand j'ai commencé à m'occuper d'Omphale. Les enfants sont vraiment des êtres exceptionnels. Et mignons.
Aymeric s'étonnait de la révélation de son amie. Ourania ressemblait encore à une adolescente avec sa taille fine et ses membres frêles. Même sa poitrine et ses hanches ne s'étaient pas développées en grandissant. Pourtant elle rêvait de fonder une famille bien à elle car son esprit était bel et bien celui d'une femme adulte, comme tous l'oubliaient souvent. Il résista à l'envie de lui ébouriffer les cheveux. Il ne risquait pas de la voir comme l'adulte qu'elle était s'il continuait à l'infantiliser !
- J'en ai discuté avec Lysange. Elle ne m'a pas ri au nez, exactement comme toi. D'après elle c'est naturel mais je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'avec les temps sombres qui se profilent à l'horizon, donner la vie n'est pas une bonne idée...
- Tu es jeune Ouri : tu as encore le temps. Lysange et moi avons grillé les étapes par accident. Un accident bienheureux...
- Tu verrais ta tête, jeune papa ! Et puis jeune, jeune...Les nobles se marient parfois avant l'âge de seize ans, si ce n'est plus tôt, et donnent naissance à leur premier enfant avant dix-huit ans. A cette époque-là, nous terminions notre apprentissage !
- A quoi bon se précipiter ? Les jeunes femmes dont tu parles ne doivent pas toutes filer le parfait amour avec leur conjoint, soupira Aymeric. D'ailleurs il faudra bien un père à ton futur enfant. Tu n'envisagerais pas Zolan par hasard ?
- Tu devines bien. Je n'ai pas fait dans la subtilité, c'est vrai.
En se souvenant de l'accord conclu en premier lieu entre la jumelle de Lysange et Zolan dans les cachots d'Ondre, Aymeric grimaça.
- Si je peux me permettre...Comment est-ce que tu peux être sensible à son charme après ce qu'il t'a demandé lors de notre visite dans la prison ?
- Parce qu'il m'a regardé comme si j'étais une femme.
- Euh...Je ne veux pas paraître médisant ou refroidir ton enthousiasme mais il avait surtout un air lubrique, lui rappela le jeune homme.
- C'est un air qu'il se donnait, tu le sais aussi bien que moi. Le fait est qu'il m'a vraiment considéré comme une femme. Ça ne m'était jamais arrivée auparavant de voir une étincelle de désir dans les yeux d'un homme. Je sais comment est mon corps. Je n'ai pas les charmes qui attirent la gente masculine. On a envie de me traiter comme une enfant, de me cajoler. Pas de m'aimer, pas de me vouloir dans son lit. Excuse-moi si je parle crûment, surtout quand on sait que les dragons n'ont pas de pulsions sexuelles mais ça devenait pesant...Avant que je le rencontre. Monsieur joue l'homme assuré mais c'est un grand timide. Je le courtise depuis des mois et je n'en tire rien de plus que des rougissements, des compliments bafouillants et des regards à la dérobée. Les hommes sont entreprenants d'ordinaire, non ?
- Mon petit doigt me dit que tu le déstabilises profondément. Il ne s'attendait sans doute pas à ce que tu t'entiches de lui. Quant à son hésitation...Il n'a jamais accordé sa confiance facilement. Zolan est quelqu'un de prudent, ne t'étonne pas s'il prend son temps. Mais je le connais bien et je vois qu'il t'apprécie énormément.
- Ça confirme ce que Lysange me disait. J'ai eu raison de te demander ! Elle m'avait dit que tu ne voyais pas plus loin que le bout de ton nez en ce qui concerne l'amour mais on dirait que tu as fait des progrès depuis que nous étions apprentis !
Aymeric sourit en repensant à cette époque. Ourania ne pouvait faire référence qu'à la soirée où la sylphe l'avait embrassé pour la première fois. Il s'en souvenait encore et s'en souviendrait jusqu'à son dernier souffle !
La fin de la surveillance du port se profilait lentement, aurore après aurore. Aymeric jalousait secrètement certains de leurs compagnons qui surveillaient le port d'une île sans dangers depuis une caverne gigantesque ! D'après Taha, qui comptait parmi les chanceux, l'endroit possédait même des petites galeries un peu étroites dans lesquelles ils pouvaient s'aménager des couchages plus intimes.
Elle regrettait simplement la forte humidité qui régnait dans leur cachette. Elle pataugeait dans des flaques jour et nuit à cause des infiltrations d'eau et peinait à garder son lit de fortune au sec. Elle ajoutait cependant qu'elle préférait ne pas entendre les ébats d'Alaman et Lisbeth que d'être au sec.
Leur dernier jour de garde s'effectua sous la pluie. Emmitouflé dans son manteau, Aymeric se protégeait tant bien que mal des trombes d'eau et des rafales de vent. Jamais le prince et sa femme ne se risqueraient en mer par ce temps ! Quoique...Fous comme ils l'étaient pour s'isoler ici avec des enfants et une poignée de gardes, ils en seraient bien capables !
Ils abandonnèrent leur caverne pour le camp de base avec soulagement et après une concertation avec les autres groupes, la conclusion de cette mission leur fit l'effet d'une gifle : aucune trace du couple royal. Ils devaient sans doute tout recommencer à zéro.
La frustration d'Aymeric fut compensée par sa joie de voir Byron en bonne santé. Le jeune homme s'occupait du brasero à leur arrivée, les mouvements encore un peu raides. Ses amis de la garde des explorateurs se précipitèrent sur lui pour l'étreindre et avoir de ses nouvelles.
- Tigre à dent de sabre, déclara-t-il sans préambule.
Ses compagnons l'examinèrent avec inquiétude. Firenza intervint avec que les explorateurs appellent Zacharie :
- C'est la première chose qu'il a dit en se réveillant. Il veut absolument nommer les prédateurs qui l'ont écharpé de cette manière.
- Et alors ? s'offusqua Byron. C'est une espèce sans nom et une espèce sans nom, ça n'existe pas ! On ne peut plus les appeler les félins, les carnivores ou je ne sais quoi encore ! Un peu de rigueur !
Sa femme leva les yeux au ciel sans parvenir à dissimuler son amusement.
- Tu as l'air en forme, c'est le principal, conclut Gédéon.
- Je vais pouvoir reprendre du service, assura le jeune homme en hochant la tête. Comme votre surveillance n'a rien donné, comment est-ce que nous allons procéder pour les retrouver ?
- Pour être honnête je suis assez étonnée qu'ils aient cessé de se déplacer, fit remarquer Venerika en croisant les bras. Ça ne peut vouloir dire qu'une chose : ils ont trouvé la cachette idéale et pensent que nous n'arriverons jamais à les débusquer.
- C'est mauvais pour nous mais une mission est une mission, grogna Gordon. Nous allons fouiller les moindres recoins de ces îles et mettre la main sur eux !
Ils reprirent à zéro. Ils examinèrent de nouveau chaque parcelle de terre, grimpèrent en haut des arbres, examinèrent les falaises. Après deux mois supplémentaires sur les îles, toujours pas de traces du couple royal. Les dangers de la faune et de la flore commencèrent à devenir habituels. Plus personne ne sursautait à la vue d'un serpent, d'une chauve-souris ou d'un insecte. Les tigres à dent de sabre apprirent à les éviter pour ne plus se faire endormir par leurs fléchettes.
Plus le temps passait et plus Aymeric craignait de ne jamais rentrer chez lui.
L'hiver devait s'être établit sur le continent. Omphale s'amuserait dans la neige sans eux...Il essaya de prendre exemple sur sa compagne et de garder une attitude positive. Ils songeaient tous à leur foyer, à leurs proches. Malgré la distance ils gardaient la tête haute et persévéraient dans leur mission.
Du moins jusqu'à ce que le ciel en décide autrement. Alors qu'ils finissaient de manger autour du feu, les dragons d'air et d'eau levèrent la tête en direction du ciel obscur.
- La tempête approche, déclara Hydronoé avec un pli soucieux qui lui barrait le front.
- Une tempête dévastatrice, ajouta Aerine.
Ils avaient raison. Le vent se leva dans la nuit et souffla avec une violence croissante dans la journée. D'épais nuages noirs se massèrent au-dessus des îles. Le bruit de tonnerre gronda à la manière d'un roulement de tambour céleste qui annonçait le cataclysme à venir. Ils se hâtèrent de renforcer les abris et les tentes pour que la violence du vent ne les arrache pas. Les bourrasques ne leur facilitaient pas la vie. La pluie tomba soudainement et les trempa jusqu'aux os en quelques secondes.
Ils se réfugièrent dans leurs maisons de fortune qui prirent rapidement l'eau. Heureusement qu'ils avaient surélevés les couchages grâce aux facultés de Sandor et Gébald pour modifier le terrain ! La tempête dura un long mois, ce qu'Aymeric n'aurait jamais pensé possible même dans ses cauchemars. Durant ce temps, les dragons se démenèrent pour leur faciliter l'existence. Ils repoussaient la pluie, diminuaient la force du vent, creusaient des rigoles dans la roche pour évacuer l'eau du camp, maintenant des feux allumés dans les abris pour les réchauffer.
Aymeric pensa mourir d'ennui. Il passait sa vie à dormir, manger un peu, s'ennuyer en écoutant la pluie tomber...Le seul avantage de cette averse incessante résidait dans le fait qu'elle permettait de se laver tous les jours sous des trombes d'eau gelées et de rincer les uniformes encrassés.
Cependant ce mode de vie austère ne réussissait pas à tout le monde. Lisbeth, déjà malade un mois auparavant, ne se sentait toujours pas en meilleur forme. Elle ne vomissait plus mais restait alitée. Elle repoussait la nourriture qui l'écœurait et refusait catégoriquement que Zacharie l'examine.
Elle continua son petit manège jusqu'à ce qu'Alaman explose de fureur. Aymeric n'avait jamais vu le rouquin aussi en colère. Ses joues empourprées et son regard qui lançait des éclairs dissuadaient de lui chercher querelle.
- Ça suffit ! cria-t-il en faisant irruption dans la tente. Zacharie, va ausculter Lisbeth !
- Elle ne veut pas, tempéra leur ami sur qui la rage d'Alaman glissait.
- Je m'en contrefiche ! Elle dépérit à vue d'œil ! Elle ne mange pas, elle ne bouge pas, c'est à peine si elle vit ! Alors tu vas me faire le plaisir de l'examiner, peu importe son avis !
Le jeune homme à la peau sombre obtempéra avec sa douceur habituelle. Il entra dans la tente que Lisbeth partageait avec Lysange et Ourania. Alaman, resté avec Aymeric, angoissait.
- J'espère que ce n'est pas grave...Je ne la reconnais plus tu sais ! Elle me parle à peine, elle ne me regarde plus ! Tu crois que c'est cet endroit maudit qui la fait dépérir ? Peut-être que ses nerfs lâchent...
- Arrête de te torturer pour le moment, intervint Aymeric qui aiguisait son épée. Zacharie reviendra bientôt te dire ce qui ne va pas.
Alaman se plongea dans un silence préoccupé dont il émergea uniquement avec l'entrée de Zacharie dans la tente. Leur ami paraissait un peu embarrassé et glissa au tatoué :
- Je peux te parler dehors un instant ?
- Pourquoi ? Dis-moi tout ici, on sera mieux que sous la pluie !
- C'est un peu délicat, insista Zacharie en lançant une œillade à Aymeric.
Alaman perdit patience et s'écria :
- Mais quoi à la fin ?!
- Lisbeth n'est pas malade : elle est enceinte.

Chevalier dragon, tome 4 : La guerre d'AmarisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant