Un seul mot que je peux décrire: choquant. Jamais auparavant j'avais ressenti quelque chose de tel. Une proche, une personne que j'aimais s'était enlevée la vie. Une personne qui avait tant de courage et tant de générosité. Un poignard en plein cœur. Voilà une phrase qui pouvait décrire ce moment.
J'étais pétrifiée. Je ne savais pas comment réagir. J'étais coincée, incapable de bouger ou de parler. La situation me dépassait que, il me fallait un moment pour entendre les pleurs de mon amie. Mon visage mouillé, j'avais enfin réussi à bouger. En baissant la tête, Léna était accroupie à même le sol dans les bras de James lui aussi sous le choc. Je n'étais plus capable de regarder la scène et je me laissa tomber au sol avec mes amis.
A ce moment là, je pensais à Léna. A sa souffrance qu'elle a à pu ressentir ce jour là. A sa tristesse. Une destruction sa propre. J'essuyais ses larmes tout en pleurant avec elle. James me flattait mes cheveux pour me rassurer et retournais à Léna pour le bercer. Moi, je tenais son visage baigné de larmes et les séchait en caressant ses joues roses.
En reprenant mes esprits, en prenant une grande respiration, je tassais mon pied pour fermer la porte d'un mouvement prêté avant de lâcher un gloussement de peine et de colère. Léna ne s'était pas calmée, me laissait dans un stress pas possible. Mais ma seule préoccupation était de m'occuper d'elle et d'assister au près d'elle. Elle lâchait de sa voix brisée des «non» déchirant autant pire que les autres et criait des pleurs en autorisant ses émotions sortir.
Ce moment de réaction était tellement passé vite. Je ne m'en était seulement rendu compte lorsque j'étais retourné dans ma cellule. L'homme ne nous avait laissé qu'une minute. Pour nous, c'était un moment long qui avait duré une éternité qui donnait l'impression de ralenti. L'effet de choc, tout simplement.
- Allez venez, dit t'il.
Il me fallut un moment pour comprendre qu'il voulait qu'on parte. Je posa mon regard sur lui, mes yeux pleins d'eau. Il me dévisagea un moment avant de répéter une phrase.
- Vous avez voulu voir, maintenant c'est l'heure de retourner dans vos cellules. Allez, maintenant.James et moi prirent Léna par les deux bras avant de suivre le garde musclé. La cellule de Léna était juste à côté. Il ne fallut que quelques pas, mais Léna était complètement dans les vapes. Elle ne réalisait pas encore la situation. Elle ne savait pas qu'elle retournais dans son placard. La porte débarrer , l'homme attendait que Léna y entre. En aidant mon amie à y aller, qui avait de la difficulté à marcher. Je l'as tenait fermement et la déposa sur son matelas avant de me relever et d'aller aux côtés de l'homme et de James. Je regarda Léna pour une dernière fois, mais elle regardait dans le vide comme si nous étions invisible. Je lui dit calmement: « On se reverra » avant qu'il ne ferme la porte à clé avec l'énorme cadenas.
La porte refermée, le monsieur attendait. Sûrement après moi, je ne bougeais pas. Je voulais juste être auprès de mon amie. Celle qui avait tant besoin de compagnie. James me prit l'épaule l'entraînant jusqu'à lui pour repartir plus loin dans le couloir, direction opposée. Encore choquée, s'avançait à pas lents, déconcertée, main dans la main avec James.
En premier lieu, nous déposions James puisque son numéro était le 518. Il ne restait que quelques mètres avant d'arriver a la mienne, la 512. Je n'avais même pas remarquée que nous marchions et encore moins que ça c'était passé. Il ne nous avait pas laissé notre temps restant dans le gymnase, mais ça m'étais égal. Il a fallu que l'homme me pousse dans mon donjon. J'étais restée immobile. Et ce n'est qu'à ce moment là que je mens était rendue compte.
Maintenant enfermée, je ne savais pas du tout quoi faire. Je ne voulais qu'être avec Léna et James. Je voulais partager ma peine avec eux. Mais de toute façon, ça ne me tentais pas d'être dans ce maudit gymnase avec pleins de gens.
Je touchais mes bras frêles à l'aide de ma paume chaude pour essayer de me calmer. J'essayais de prendre de grandes respirations, mais ça ne semblait pas fonctionner. Je prenais mes cheveux bruns mêlés dans mes mains et je l'es humait. Ça me rassurait en quelques sorte. C'est bizarre mais ça fonctionnait. Calmée, saine d'esprit, je restais de longs moments à regarder mes orteils sales et m'amuser à les faire bouger. Je n'avais rien a faire d'autre, bon. Sinon, t'elle une idiote que je suis (je sais c'est mal), scrutant mes entailles sur l'avant-bras, je l'es re-ouvrit a l'aide de mes ongles. Ça peut être compliqué de comprendre le pourquoi du comment que je faisais ça, mais ça me libérait de ma souffrance. Ça m'aide à relâcher la pression et je fais ça car je n'arrive pas à gérer mes émotions. Normal dans ce trou remplis de psychopathes.
Après maintes réflexions d'Élise, d'auto-mutilation, je pensais et analysait son geste, son suicide. C'est vrai qu'elle ne parlait pas profondément de ses angoisses, elle ne l'es mentionnait que vaguement et préférait laisser sortir ses émotions. Je ne peux pas vraiment me mettre à sa place, mais merde elle en a vécu des choses horribles ! Peut-être même plus que nous autres. Premièrement, nous arrivons ici, privés de nos droits, en isolement, privé de nos amis, de décompresser. Déjà qu'une apocalypse c'est difficile, mais avec ce laboratoire c'est encore pire. Et je n'oublie pas les autres malheureuses péripéties. Elle a perdu Félix, tué par un détraqué, alors qu'elle l'avait depuis le début, l'agression par l'homme dans l'espèce de secte, et Jay qui a été froidement assassiné. Ça fait beaucoup. Je l'aime et je l'aimerai toujours. Même si je n'étais pas autant proche d'elle, l'apocalypse nous a réunit faisant de nous une famille. Elle était une combattante, une duire à cuire, toujours prête à nous aider, c'est vraiment une personne qu'il nous faut absolument dans notre vie. Repose en paix Élise, je t'aime.
VOUS LISEZ
Patient 715
Science FictionIci, monde sans humanité, les scientifiques utilisent le patient 715 pour le Z-Virus qui a éradiqué presque toute la population. Leila patient 715 mène une vie de souffrance utilisée comme un rat de laboratoire pour trouver le vaccin qui sauvera l'h...