Plus tôt aujourd'hui, j'avais observé mon corps dans une flaque d'eau dans un des couloirs hantés de la base. Dévoilant ma brassière et mes culottes, le reste de ma peau nue, frêle, était vêtues de marques noires, mauves et rouges. En dessous, on voyait mes côtes, mes os. L'épaisseur entre ma peau et mes os paraissaient tellement minimes que, pour la première fois depuis longtemps, je me dégoûtais. Mon corps est tellement meurtrie par toutes ces expériences expérimentales que à un moment, mon corps cédera.
Nous marchions sur l'autoroute depuis quelques heures, cela paraissait tellement long. Un panneau indiquait qu'il ne restait que cinq kilomètres avant d'arriver dans une ville nommée « Roswell». Nous étions tous fatigués, alors nous nous arrêtions sur une aire d'autoroute où il y avait un énorme camion rouge qui faisait six fois ma taille ou deux cannibales frottaient et cognaient la vitre du véhicule pour sortir. Il y avait des dizaines de tables à picnic , où nous nous installions pour manger le reste d'écureuils que James avait amassé plus tôt ce matin. Après cela, nous continuions notre trajet, où je voyais très bien que ma meilleure amie était très mal à l'aise. Elle évitait de justesse les conversations ou les regards pour rester seule avec elle même. Peut-être regrettait-elle d'avoir agi et réagi ainsi ? L'après midi nous accueillait il devait être environ dix-sept heures, d'après Le Soleil. Les panneaux indiquait la banlieue de Roswell car nous avions décidé plus tôt d'aller à la deuxième voie où le choix était le centre-ville ou bien la banlieue. Par pure logique, la ville serait trop risquée car il y aurait fortes chances que, des énormes hordes s'y trouvaient.
C'était époustouflant de voir à quel point il y avait des voitures par milliers. Les autoroutes étaient entassés par plusieurs véhicules qui s'étaient fracassés dans d'autres et ou simplement arrêtés. Les cadavres qui avaient à l'intérieur étaient momifiés, immobiles. De nombreuses voitures avaient été piliés, les survivants avaient dû laisser leur désordre parterre sûrement trop pressé pour prendre le temps, car ici, il y avait beaucoup de cannibales. Nous, nous étions en sûreté puisque qu'une mini horde se trouvait à une cinquantaine de mètres de nous. Et puisque nous arrivions bientôt dans les petites villes de banlieues, nous étions bons. Une vingtaine de minutes après, les routes principales étaient désertes de déambulants.
Moi, Léna, Élise, Jay et James marchions côte à côte armés de nos fusils et nos couteaux. Le pas ne ralentissait pas puisque, nous voulions à tout prix arriver le plus tôt possible. Même si cela fatiguait plus, nous étions déterminés à aller vers notre destination. Les grandes routes qui menait aux banlieues de Roswell étaient ornées de voitures fracassés et inertes ainsi que les feuilles par milliers qui ornaient le sol, ce qui voulait dire que l'automne arrivait bientôt. C'était tellement désert que j'avais l'impression que nous étions les seuls au monde. Et c'est un peu le cas non ?
Nous nous éloignions des autoroutes, se rapprochant des petits boulevards. Même là, c'était vide. La petite banlieue était déserte, même aucun cannibale. Ça faisait bizarre de retrouver une normalité d'avant lorsque nous habitions dans des petites villes comme celle-ci. Nous avions croisé une épicerie, des écoles, ainsi que des petits magasins, et même une magnifique église. Nous nous approchions des quartiers , où trouver une maison convenable était notre plan. Des dizaines de maisons s'offraient à nous et nous entrions dans celle ci où la façade était grise matte. Elle semblait de parfaite taille, avec une entrée accueillante. Entrés à l'intérieur, enfin soulagés, nous nous assurions qu'il n'y avait pas de morts et puis avec soulagement, on c'était assis sur les sofas. Même Léna avait offert un petit sourire gêné à Élise. A ce moment là, nous étions en ville et non en captivité dans la nature. Ça faisait changement, et peu être que nous nous débrouillerons ici.
Léna semblait bien être malheureuse. Elle n'approuvait guère notre choix, de garder Jay avec nous. Elle était vraiment à l'écart. Pendant que les autres exploraient avec des intentions minutieuses, moi j'allais voir ma meilleure amie. Elle était là en plein milieu du corridor, avec ses planches brunes et les murs gris. Elle observait une peinture violette nuancée avec du bleu. Je mis uniquement ma main sur son épaule pour attirer son attention.
Elle se tourna vers moi, les yeux luisants, sa tête orientée vers ma tête et y colla doucement son visage sur ma poitrine. Avec un bras, elle l'enroulait autour de mon dos, et en serrant plus fort. Et elle commença à parler d'une voix cassée et douce ;
- Je suis brisée ...
-...
- Je ne suis plus en mesure de continuer comme ça... C'est trop difficile, pourquoi on vit ça hein ?
- Je ne sais pas, Léna. Je ne sais pas, dis-je d'une voix très douce.
- En plus, nous n'avions aucun adulte à qui s'orienter. Nous sommes qu'une bande d'adolescents, seuls. C'est trop difficile...
Je l'a serrais plus fort.
-Je suis désolée. Dit t'elle, et elle se retira, se retourna et s'en alla vers le salon.Je monta à l'étage, et m'arrêtais à une immense baie vitrée qui offrait une vue du dehors. Plusieurs cannibales déambulaient en ronds, un petit troupeau s'était amené ici, sûrement en nous suivant.
Je me retira et continua vers la première porte venue. Une porte blanche avec une petite poignée. Je l'ouvrit et c'était une pièce fourre-tout où généralement on mettait un peu n'importe quoi. Et James s'y trouvait. Il m'accueillea avec un sourire et m'invita. Il était entrain de farfouiller je ne sais pas quoi dans une boîte.
- Ça va ? Dit t'il toujours en fouillant dans la boîte, tenant un récipient en plastique rose.
- Oui oui.
- Et Léna ?
- Je ne sais pas trop, elle ne vas pas très bien..
- Elle acceptera Jay a un..
- Ce n'est pas juste ça, le coupais-je en lui adressant un petit sourire gêné.
- Et toi ? Dis-je.
Il se tourna vers moi, replaçant une mèche blonde sur son oreille et sourit et dit ;
- Ne t'en fais pas pour moi.
- Il est très bien ce bol, surtout la couleur! Dit t'il avec un sourire en coin.
Je me mis à rire un peu, en le voyant amener son bol rose fushia qu'il amenait fièrement.En descendant, Jay me tapota l'épaule, en signe de gentillesse, juste avant que nous arrivions à la fin des escaliers.
Cette maison était très bien. D'une parfaite taille pour quatre adolescents et un adulte. Il y avait trois chambres, et en plus des sofas auxquels nous alternerions les gardes la nuit en dormant près de la porte d'entrée. Il y avait un petit salon, avec deux sofas tout juste près de l'entrée que nous avions soigneusement barricadée. Une petite cuisine avec six chaises, avec deux armoires où il contenait un peu de nourriture mangeable. Une salle de bain à l'étage et en bas et pour finir les trois chambre à l'étage. Il y avait beaucoup de peintures. Avec d'étranges personnages, des abstraites et d'autres totalement incompréhensibles, mais bon, c'est de l'art. Nous étions accueillis par la ville tranquille de Roswell.
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Patient 715
Science FictionIci, monde sans humanité, les scientifiques utilisent le patient 715 pour le Z-Virus qui a éradiqué presque toute la population. Leila patient 715 mène une vie de souffrance utilisée comme un rat de laboratoire pour trouver le vaccin qui sauvera l'h...