Supplices et torture

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La porte s'ouvrît d'un bruit sourd me sortant de mon sommeil profond. Je revins à la réalité: emprisonnée dans une cage, utilisée comme rat de laboratoire. Endormie, je frotta mes yeux tout en me levant. Le même homme que l'autre fois se tenait devant moi. Assurément, il attendait après moi. Je pris compte que je m'étais endormie pendant quelques heures ou plus, peut-être était t'il le lendemain. Me dépêchant d'aller à la porte, il me poussa le dos et on avancèrent.

Je redoutais totalement l'idée que je puisse retourner dans cet infâme labo. Ces souffrances étaient abominables que, je voudrais plutôt mourir que retourner là bas. En mon plus humble soulagement, nous ne prîmes pas le chemin pour aller dans le labo. Je dirais, que nous nous dirigeâmes vers le gymnase. Une part de moi était enjouée, mais je ne voulais pas vite conclure, au cas où, j'irais dans un autre endroit où on me ferait souffrir.

Agréablement, je fis amenée au gymnase. Me laissant y aller, je me dirigeais au fond du gymnase, examinant les alentours pour voir si mes amis y étaient. Je ne vis que la vieille femme que nous avions rencontrés plus tôt.

Elle semblait être contente de me voir, lorsque je me dirigeais vers elle. Je lui dit bonjour et elle fit de même. Elle avait tellement un accueil chaleureux que cela me rassura. Elle me parlait, mais je n'étais pas vraiment à l'écoute. Je pense qu'elle l'avait remarquée, me laissant examiner la grande pièce.

Un peu plus haut, à l'endroit ou le nombre 208 était remplacé par le 209 , une autre bande lumineuse y était. Il y était marqué 13:43. L'heure, pensais-je. Pour en être sûre, j'interrompra la dame et lui demanda. Et oui, c'était bien l'heure. Alors j'avais bien dormis une nuit ou bien jusqu'au lendemain en tout cas. La dame élargissait un sourire à mon égard, mais je ne comprenais pas. Elle regardait en arrière de moi et je fis de même.

Élise et Léna étaient là. Je me leva précipitamment et courra vers elles. Je sauta dans les bras de Léna l'a serrant fort et puis je fis pareil avec Élise. Automatiquement, cela me soulageait d'être en compagnie de mes amis. Retournant le regard, je vis James du coin de l'œil et je me précipitai à le rencontrer. Tout de suite arrêtée à son niveau, je l'embrassai passionnément avant de lui faire un câlin. Enfin, tout le monde était réunis même si ça ne durerait que une heure.

- Enfin vous êtes là !
- Cet endroit est abominable, chuchota Élise devenu plus silencieuse.
- Oui, allons nous assoir, dis-je en pointant la direction de la vieille femme.

Je comprenais le silence de Élise. C'était dur de passer plusieurs heures, seule, dans une cage sans  avoir rien demandé ou fait. Elle n'avait plus accès à ses amis, seul espoir de ce bas monde.. Toutefois, je ne savais pas si elle aussi, elle avait eu le droit au même châtiment douloureux que moi.

Nous nous asseyons au sol au milieu de tonnes de matelas, en cercle avant que Léna commence la discussion :
- Je suis contente de vous retrouver ici. Au moins, peut-être pour une heure...
- Moi aussi ça me fait du bien de vous voir les filles, être enfermé dans ce mini placard à balai est insupportable, commenta James.

Un moment de silence s'imposa, nous laissant dans une atmosphère lourde. La question me trottait dans la tête. Il fallait absolument que je la poses à mes amis. Autant esquiver ce malaise.

- Est-ce que vous aussi, vous avez eu une injection ?

Tout de suite interpelée, Élise se mise à parler d'une voix très douce :
- Oui, j'ai reçu plusieurs traitements, mais celui le plus marquant reste cette horrible injection...
- Même chose pour moi.
- Oui ça faisait tellement mal ! A y penser, c'est encore douloureux.

Je continua:
- Alors, vous avez tous eu cette injection ?

Je voyais dans les regards de mes amis de la douleur. Ça se sentais qu'ils avaient souffert eux aussi. Il était facile de deviner ce que c'était.

La vieille dame se mis à parler à ce sujet, captivant notre attention complète.

- C'est une injection qu'ils nous donnent à tous les jours pour voir les effets sur nos corps. C'est comme de possibles variantes possibilités de vaccin si vous voulez. Ensuite, ils vérifient si nos anti-corps réagissent. Et que le vaccin prenne le dessus sur ce virus.

Dire que ces « fameux scientifiques » injectaient ses produits a absolument tout le monde nous faisant ainsi souffrir. Lorsque la dame nous décrivait cela, on voyait dans son visage et sa voix que c'était difficile d'en parler.

- Et c'est très dangereux. On peut faire une crise cardiaque, mourir des effets comme la plupart des gens ici, c'est tout simplement atroce. Je ne vous souhaite pas ça mes enfants.

Je la regardais inquiète, me souciant de ce qu'il arriverait à mes amis, à Léna, à James et à Élise. Je voulais gerber juste en y pensant.

Le reste du temps qui nous restâmes, le passions a rassurer Élise qui se mettait à pleurer. Sincèrement, nos émotions pouvaient totalement vriller dans un endroit pareil... Nous restâmes concentrés à nous parler pour nous dé-stresser en versant quelques larmes à l'occasion jusqu'à temps qu'ils nous arrachent ce moment.

J'étais assise en regardant l'ampoule qui s'illuminait en broyant du noir pour la énième fois. Il s'était passé deux semaines. Deux semaines inconcevables. Atroces et douloureuses.

A chaque jour, on me trimballait jusqu'au laboratoire, s'attachant toujours à cette maudite civière. Regardant ainsi ce docteur que j'avais finalement retenu le nom : Ce connard de Dr Williams. Lui, particulièrement, aimait me voir souffrir. Je ne savais pas pourquoi, mais son truc c'était de voir les gens souffrir. A chaque fois qu'on m'injectais ce truc horrible, il me lançait des regards noirs et des fois je l'entendais ricaner. Plutôt gentil ce monsieur. Ouais mon cul !  Je meurs plutôt d'envie de le buter !

Sinon, « aux pauses » comme j'aime les appeler, on passait notre temps à se fixer entre uns et les autres. Trop absorbés par ces sentiments étranges qui nous arrachait à chacune nos poitrines. Élise pleurait souvent  pour sortir toutes ces émotions tristes et déchirantes.

Moi, je ne pleurais que lorsque j'étais dans mon donjon. Je peux vous dire qu'en deux semaines, j'ai beaucoup pleuré. Ça ne faisait pas si longtemps qu'on était rentré dans cette base et ses sentiments de démoralisation et de souffrance se faisait ressentir comme si on l'était depuis trois cent ans. J'avais beau cognée, crier, pleurnicher, personne ne m'entendait. Donc, je pouvais me relâcher. Je pleurais pendant un temps et puis après je brouillais du noir. Je me suis même trouver quelque chose à faire : mes bras étaient couverts de petites plaies que je faisais à l'aide de mes ongles. Je mordais, je griffais, je frottais contre le mur, bref, ça m'occupais. La douleur m'occupais.

Ça ne faisait que deux semaines, mais c'était comme si j'étais complètement détruite (encore aujourd'hui, je vous l'affirme) . L'air rode comme de la torture , mélangée à ma peine et cette frustration d'être mise dans un petit endroit clos. Ça m'as rendue complètement folle. Ma rage ne faisait pas face à tout ces supplices.

Patient 715Où les histoires vivent. Découvrez maintenant