Je finis par m'endormir après mes multiples crises. Non, ce n'est pas absolument vrai. Avant, j'avais reçu une espèce de soupe aux betteraves, très médiocre avec un verre d'eau que j'accueillis avec hâte. J'étais tellement déshydratée après avoir pleurée et auto ventilé. Bref, après ça, j'avais bien profité de ce sommeil.
Routine habituelle, une belle sortie vers le labo accompagné du garde sexy droit sorti d'un film pour adolescents. Bien sûr, testeur des expérimentations, à mes yeux totalement inutiles.
Ce jour là, a mes peu de souvenirs, lorsque j'étais sortie de ma cage, ratatinée par la fatigue, ça ne tournait pas rond. Il y avait plusieurs militaires, infirmières et docteurs qui couraient dans tous les sens. Même le garde qui m'amenait à destination était pressé. Pour mon examen, avec les injections et le tralala, le Dr Daxton et le salaud Williams étaient seuls ce jour là. Habituellement, il y avait au moins six ou sept, mais exceptionnellement, ce jour là, ils avaient déguerpi. Peut-être t'ils, ils analysaient que je n'étais pas dangereuse. Alors là, avec deux misérables hommes trapus, j'allais pas faire ma timide. Alors bien tenter de trancher leur jugulaire avec les scalpels qu'ils rangent soigneusement dans l'armoire droite proche de mes mains. Je rigole, vous le sauriez si je l'avais tuer.
Toute seule avec eux, ne sachant pas quoi faire, ils avaient l'air très inquiets. Personnellement, ça ne m'avait pas atteint plus que ça car je me réjouissais de leurs problèmes. J'aurais dû par contre. Je ne m'attendais pas à cela, oh que non. Heureusement, (je ne comprenais pas), ils avaient préféré abandonner et me laisser partir. Cette fois-ci, pour la première fois, c'était le Dr Daxton qui m'accompagna. Aussi qu'il me parla franchement. J'avais toujours senti qu'il avait plus d'empathie que les autres, mais il restait quand même un sale type .
Pendentif le chemin vers le donjon, je voyais des militaires et surtout des infirmières courir de tous les sens. Il y avait sûrement une urgence, mais à ce moment là, ça m'étais égal. Je voyais bien qu'il était stressé lui aussi et je n'allais pas laisser passer cette chance.
Avant qu'il ne ferme la porte, je lui supplia de me dire ce qu'il se passait. Il ne voulut rien savoir, mais j'insiste. De plus belle, je recommença. Et enfin, il céda. Il prit mon épaule avec fermeté et on coururent. Dire que mon air de gros yeux doux avait fonctionné. Je devina qu'il m'amena au gymnase car ça faisait une dizaine de fois que j'y allait. Il prenait mon bras tellement fort que j'avais cru qu'il enfoncerait ses ongles dans ma chaise. Décidément, il n'avait pas le temps de s'occuper de moi. Pendant ce bref cours, il y avait autant d'infirmières et de militaires pressés dans les parages. Ils me dévisageaient se demandant pourquoi un scientifique m'amenait quelque part. Eh bien mes chers, mon air de petit chien battu avait marché!
Devant l'entrée du gymnase, il s'adressa à moi tout en faisant attention qu'il n'y ai pas de gens autour de nous.
- Bon, tu restes là et tu ne bouges pas! Je viendrai te chercher.
Il avait dit ça en moi regardant droit dans les yeux, je voyais ses manèges et ses cernes ainsi que ces sourcils assez spéciaux qui sont très fins. Ça m'avait interpellé sachant qu'il était sérieux et qu'il ne voulait pas s'attirer d'ennuis.Un homme avec une mitraillette sorti du gymnase en croisant mes yeux, celui-ci avait l'air très intimidant derrière ses airs sérieux.
- Ah vous voilà! Amenez ce patient dans le local, dit t'il en moi prenant par le bras.
- Mais docteur ...
- Je reviendrai.Il partit presque en courant après avoir adressé sa dernière phrase. Je le regardais de loin s'éloigner petit à petit. Je sentais le regard insistant de l'homme et ça m'avait mis à l'aise car souvenez-vous, je suis en sous-vêtements! A n'importe quel moment, il peut matter mon cul et mes seins. Et ça, c'est extrêmement gênant. Beurk.
Je me retourna et entra dans le local le plus vite possible pour ne pas qu'il me touche. J'allais m'installer au fond, où il n'y avait personne. Pendant longtemps, je regardais les murs en briques ternis. Il n'y a rien ici, juste du désespoir. En haut, toujours avec les nombres lumineux, il indiquait «217». Le nombre actif de ce putain de labo. Une semaine que la dame avait succombé et un jour pour Élise. Je repensa vaguement à elle, pensant à sa sagesse à vouloir nous réconforter.
J'étais totalement seule dans le gymnase, c'était juste une heure où il n'y avait personne. Je ne sais même pas pourquoi j'ai demandé au Dr Daxton de me dire des informations et moi voilà ici sans l'avoir demandé. Ça a cependant ses avantages. Au moins, je décompressait un peu, en paix, dans un endroit où on pouvait respirer à l'air libre.
Après plusieurs longues minutes à observer les murs inertes, vides, je pris la décision de bouger un peu. Je me leva d'un bond, enlevant mes cheveux entremêlés de mon visages et alla m'installer à côté de la porte. Installé tout près d'une poutre, les gens qui étaient devant la porte ne pouvaient pas me remarquer. L'homme était le seul garde. Il ne prêtait pas grand intérêt à moi et il était parti depuis quelques minutes. D'après moi, il aurait même pas remarqué que j'avais bouger de place.
Tout d'un coup, j'entendais des pas rapides en direction du gymnase.
- Miles! Je transmets un message important!J'écoutais avec attention, finalement, «Miles», le garde était resté mais pas hors de l'encadrement de la porte.
- Quoi? Encore des morts?
Les pas s'arrêtèrent et les deux hommes étaient près de l'un de l'autre.
- Pire.
Un long silence tomba ce qui me fâcha car je voulais entendre le reste.
- Nous sommes en alerte, Miles.
-Depuis quand?
- Vingt minutes à peu près.
- Il s'est passé quoi?
- Décès de patients, de docteurs et d'infirmières.
- Bordel! Il se passe quoi?
- Un patient s'est transformé et a mordu quelques scientifiques il y a deux heures. Pendant ce temps, ils ont réussi à sortir du labo et à attaquer d'autres gens.
- Merde! Je dois venir?
- Merde Miles! Il y a une quarantaine de cannibales et on manque de soldats.
- Vous n'avez pas assez de munitions?
- Tes con ou quoi? Nos réserves sont presque vides! Tu sais avec ...
- Oui oui. Ok, je viens!Les pas repartirent et s'estompaient au fil et à mesure. J'étais maintenant seule. Avec personne. Voilà pourquoi tout le monde paniquait. Ils essayaient de dissimuler la catastrophe pour ne pas engendrer une paranoïa. Bien vu, mais commenter il y a eu une quarantaine de personnes transformées? C'est incompréhensible. En deux heures? Vraiment? Wow. C'était quelque chose de gros ce jour là. Je stressais beaucoup, ne sachant pas quoi faire. Je restais au gymnase par peur de croiser des cannibales si je sortais. Je ne pouvais pas savoir si ça allait mal tourné.
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Patient 715
Ciencia FicciónIci, monde sans humanité, les scientifiques utilisent le patient 715 pour le Z-Virus qui a éradiqué presque toute la population. Leila patient 715 mène une vie de souffrance utilisée comme un rat de laboratoire pour trouver le vaccin qui sauvera l'h...