Confessions

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Dire qu'avant, je me considérait comme une survivante de cette pandémie qui a mis un terme à la civilisation, mais maintenant, ma seule utilité est rat de laboratoire. Après tous ces mois, ils on réussi à me faire sentir comme ça. Comme une bonne a rien, un échantillon, un objet. Ce n'est même plus devenu une insulte pour moi. Maintenant, dans mon quotidien, c'est normal. Même si je sais que ce le n'est pas. Tout à ce que je m'accroche est un banal journal où je décrit ma misérable vie.

J'ai toujours eu peur des sentiments. De me livrer à quelqu'un, de dévoiler ces émotions. Et tout le tralala. C'est juste pas fait pour moi.

Finissant notre discussion, les filles arrivèrent. Déposant le bois, Léna me regardait avec un petit sourire où immédiatement, je lui envoya une grimace. J'avais compris son petit jeu. Finissant la soirée au feu, nous étions bien, sans psychopathes, ni cannibales. Ça faisait du bien un peu de tranquillité.

Les étoiles étaient visibles et Elise déclara;
- Ça me rappelle Félix, quand on campait dans les forêts, dit t'elle tout bas.
- C'est qui Félix ?
- C'était un de nos amis. Un membre de notre groupe, dit Léna en regardant le sol.

Quelques minutes plus tard, James se leva pour étouffer le feu. On montèrent tous à la cabane pour une nuit de sommeil. A même le sol , Nous étions installés pour dormir. Élise et Léna s'installèrent côte à côte prenant ainsi qu'une couverture. Moi la deuxième, et James avait pris celle qu'on avait trouvée.

Je sentais le sol froid. Même ma veste ainsi que cette couverture, ne réussissait à me tenir au chaud. Particulièrement cette nuit. Depuis quelques temps, c'est la nuit la plus froide qu'on aie connue. J'attendais les respirations des autres chanter dans la pièce. Les grenouilles qui appelaient à l'extérieur. Je n'avais pas du tout la tête à dormir. Il y avait trop de pensées qui venait dans mon esprit. Après quelques temps où j'étais sure que les autres dormaient , je me dirigea vers la fenêtre, et observait le dehors. Tout ce qui éclairait c'était une petite lampe qui faisait une petite lueur et la lune. Aussitôt, regardant les feuilles s'envolant au vent, je pensa à un souvenir.

Une fois un vendredi soir en revenant de l'école, j'avais invitée Léna a dormir chez moi. En écoutant notre film cette nuit là, nous remarquions que la plus populaire des filles avait postée un message qui disait qu'il y aurait une très grande fête chez elle. Le film nous ennuyait, nous savions très bien, que nos parents détestaient qu'on sortent le soir. C'est en riant qu'on descendait ma fenêtre tout en rigolant de nos chutes. Arrivée là bas, c'était blindé de monde. Pleins d'adolescents alcoolisés, de la grosse musique, on allait pas manquer ça. Durant la soirée, nous buvions et dansions ensemble jusqu'à que nous nous vomissions dessus l'une sur l'autre. C'est en rigolant, que nous partions de cette fête, se dirigeant chez nous, recouvertes de vomi tout en ayant l'air de deux folles qui riaient dans la rue.

Revenant de ma pensée, maintenant ce temps là était fini. C'était un de nos souvenirs les plus mémorables,Léna  était une véritable amie. Je remarqua qu'à ce moment là, je tenais beaucoup à elle.

Observant un cannibale tournant en rond, j'entendis;
- Tu es encore éveillée ? Dit une voix familière.
- Ouais, j'arrive pas encore à dormir,dis-je en me retournant.
- Alors, je te tiendrai compagnie.
- Merci Léna.

En déposant nos fesses sur le sol, accompagnée de ma couverture qui nous abritait on s'observait.

- Je sens que tu ne vas pas trop bien en ces temps ci, dit Léna

Ce que j'aime chez Léna c'est qu'elle va droit au but.
- Mouais, ça va. Esquivai-je.
- Sérieusement.
- Bah.., c'est tout ça..
- Hmm, ok, Leila dit moi la vérité.
- Cest juste que j'ai peur de ta réaction, dis-je en la regardant droit dans les yeux.
- Ne t'inquiète pas, on est meilleures amies depuis toujours, non ? Dit t'elle à son tour.
- Oui, dis-je en baissant la tête. Je continua;
- Eh bien, j'ai fait des choses horribles.
Léna ne faisait que me regarder pour que je puisse tout dévaler mes mots.
- Je..je.. suis une...meurtrière.. djs-je en sanglotant. Je senta sa main dans mon dos, c'était réconfortant.
- Jai tué ma mère, un innocent, et ma famille m'a abandonnée. Je me demande si seulement c'est mal ce que j'ai fait. J'arrive pas à oublier, c'est trop dur. Avoir ça sur la conscience..
- Je suis sure que tu avais de bonnes raisons, dit t'elle, tout en me flattant le dos.
- Non, vraiment pas. C'est de ma faute tout ça. Ma mère avait ses taches noires et.. tout un coup, j'ai peté un plomb, et à cause de mes cris, ma mère est morte avec une telle souffrance. Et après quelques heures après, j'ai abattu un gars qui voulait juste notre nourriture. Ça paraissait qu'il était effrayé et qu'il ne boys voulais aucun mal. Alors après ça, mon père et mon frère m'ont abandonné parce que j'étais devenue une tueuse.. C'est ce que je suis maintenant. Dis-je en séchant mes larmes.
- Au contraire, tu n'es pas une tueuse. Le monde a changé, et on doit survivre. Il n'y avait que des cannibales au mauvais moment et tu ne voulais que protéger ta famille avec ce gars, c'est tout, dit Léna.
- Je croyais que t'allais me détester après ça comme ma famille qui m'a abandonnée.. , sanglotai-je.
- Maïs non, je ne te ferais jamais ça, jamais.

D'un coup de grands pleurs, Léna accueilla ses bras, et je me réfugia dedans. Pleurant à chaudes larmes, je sentais sa chaleur me réconforter. Ma meilleure amie était là pour moi. Et à n'importe quel prix.

Patient 715Où les histoires vivent. Découvrez maintenant