Un peu de compagnie

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Je me réveillait, regardant les premiers rayons de la journée. C'était beau. Une des seules belles choses qui reste dans ce pauvre monde. Et putain, ça fait un an que je n'ai pas vu un rayon de soleil. Je suis toujours dans cet horrible donjon de la mort. En attendant peu à peu, l'espoir de la liberté ou bien la mort.

Je detachit les branches qui étaient autour de ma taille et descendit vers le sol tout en fesant attention de ne pas me blesser.

J'étais découragée. J'avais perdue tout mon entourage, tous les gens que j'aimais et que probablement eux n'avaient plus d'amour à donner à mon égard. J'étais complètement seule en pleine forêt perdue.

Je m'avançai pour m'éloigner de tout ces arbres, craquant les branches sous mes pieds de plus en plus longtemps. Et il s'y trouvait là, une petite cabane. Et pourquoi pas? Merde, j'avais ni sac ni arme. Beau voir. Je vais probablement crever dévorée donc j'y vais. J'ouvris la porte, certaine qui n'y avait aucun cannibale car cette planque ne pouvait qu'abritter qu'une seule personne. Je découvrit un cadavre réclamant la faim , pendu, enroulé dune corde solide autour du cou. Je comprends. J'y avais déjà penser. A ces pieds, il y avait un sac à dos , et jackpot un couteau et de l'eau . Enfin, depuis que ma famille m'avait abandonnée, je retrouvai un peu de sécurité. Refermant le sac je fermait la porte tournant le dos droit devant pour un autre chemin. Je marchais depuis quelques heures et par chance, seulement trois cannibales c'étaient livrés à moi. Et deux  d'entre eux, étaient facile à abattre. Un coup sec dans le crâne et ils s'écroulaient. Par contre, le troisième, il avait vraiment envie de me bouffer. J'essayais tant bien que mal de me libérer de ce déambulant mais mon couteau était bloqué au niveau de son bras. J'ai du me jeter par terre pour enfin me libérer de son emprise et le tuer. Tout le sang s'était retrouver sur mon chandail. J'étais très propre. Oui vraiment. Le sang ça rajoute un peu de style, haha. Sinon après ça, le calme plat. Je repéra un tronc, me souvenant le moment où ce bouffon avait attaqué ma mère dévorant son crâne mourant de douleur. Je m'assieds et prit cette bouteille d'eau . Elle était presque vide mais ce n'était pas grave. J'étais complètement déshydratée. Et , par un craquement, je me retourna a une vitesse folle découvrant deux adolescents probablement de mon âge. Il y avait une fille au cheveux  brun très gras et aux mains très sales et l'autre, le jeune homme maigre ,paraissait tellement fatigué qu'il pouvait s'écrouler a tout moment.

- On ne veux pas te faire du mal. Relax, on savait pas que t'étais là. Dit l'adolescent qui essayait de se montrer rassurant.

La fille, elle me regardait sans dire un mot. Après tout, il ne me menaçait pas, ils ne cherchèrent pas à voler mon sac non plus. Ça ferait du bien un peu de compagnie. Et des gens de mon âge , c'est pas bien méchant, non ?

- Ok. Dis-je.
- Dit, tu as de l'eau ? Dit la fille ayant du mal à s'exprimer. Ils avaient besoin d'aide , et il me restait un peu de solidarité. Je me leva et dit:

- Asseyez - vous.

Se regardant hésitants , ils réfléchirent avant d'avancer pour enfin sassoir sur le tronc d'arbre . Je tandis le reste de ma bouteille à la fille et elle avait l'air soulagée de pouvoir boire un peu.

Nous étions tous assis là ne disant aucun mot. Après plusieurs minutes de silence je me lança :
- Vous allez bien ?

- Ca peut aller mieux disons, dit le garçon.
- Merci beaucoup pour ton eau , ça faisait plusieurs jours que j'en avait pas bu, encore merci. Dit à son tour la fille me tendant la bouteille qu'elle n'avait même pas terminée. C'était de bonnes personnes. Je prit la bouteille la donnant au gars. Il l'a prit et la fille dit:
- Elise et lui c'est Félix.
- Leila dis-je d'une petite voix.

Moment de silence je dit : - Vous êtes seuls ?

Me donnant la bouteille vide, il dit ; - Non, nous sommes trois. Elle est partie chercher de l'eau , du moins d'en trouver . C'est elle qui est en meilleure forme.

- Ah. Dis-je. Je n'avais rien à dire d'autre . Hein Leila, jolie la politesse.

- Elle devrait nous retrouver, t'inquiète. Dit Félix d'un ton rassuré.

Enfin j'avais trouver des personnes. Au moins, ma solitude avait diminué. C'était au moins ça. Je crois bien, que nous resterons ensemble, les quatre. Sûrement. Sinon, on parlèrent pour retrouver un semblant de normalité, mais c'était difficile, parce que on pensait aux moments difficiles qu'on avait vécu laissant quelques blancs dans nos conversations.

Patient 715Où les histoires vivent. Découvrez maintenant