Première étape

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D'un mouvement de la main, bien distingué, le soldat qui nous avait accompagné, celui qui nous avait accueilli moi et mes amis, dit tout haut :
- Écoutez- moi bien attentivement ! Par groupe de deux, en file, nous nous dirigerons dans la base. Pas de contre-temps ou une de ces conneries ! C'est parti ! Allez !

La foule se mit à bouger. Je me mis en file, en arrière de deux vieilles femmes, et Léna me rejoignit. En arrière de moi, Élise se tenait et ainsi a l'arrière de ma meilleure amie, se tenait James. Bien que je paraissait calme, en dedans de moi, ça bouillonnait de peur. J'étais terrorisée. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. La file se mit à avancer et je suivit les pas. J'essayais de tout cœur de les suivre, mais c'est comme si mes jambes ne voulaient pas avancer. Alors, je me forçais à avancer le pas. En regardant autour de moi, un militaire me regardait de travers ce qui voulait sûrement dire : « Bouge-toi ou sinon je m'en occupe » Je chassais aussitôt ses pensées et je me concentrais à emboîter le pas. Entourée de la couverture chaude, je ne sentais que mes oreilles glaciales qui frappait au vent de la même température.

La file s'arrêtera nette. Je me fit du souci un instant, jusqu'à temps que je réalise que nous nous étions seulement arrêtés. Regardant en avant curieuse, des gens tout aussi imposants nous menaient à entrer dans l'entrée ouverte, qui menait à l'intérieur de toutes ces clôtures. Quelques instants plus tard, nous avions franchis dans le périmètre de sécurité. Très rapidement, déjà entrés, nous nous dirigeâmes précipitamment vers une grande porte en matière très solide. Aussitôt dans un couloir, des lumières tamisés, toujours en file, une dame cette fois-ci menait le rang, obligeant à la suivre. C'était un long couloir, et toutes les portes m'intriguais. Qu'avait t'il dans ces locaux ? Avait t'il des gens là dedans ? Elle s'arrêta et obligea le groupe, nous, a nous assoir au sol. Le sol en béton nous faisait froid au fesses lorsque je fit en contact. Mes lèvres frissonnaient mais j'étais plus occupée à observer  alentours surtout les militaires. Il y en avait maintenant cinq. Quatre hommes et une femme.Tous armés, intimidants et des airs sérieux. C'était le silence total. Ils ne faisaient que nous observer, ils pénétraient littéralement dans nos âmes, c'était vraiment l'impression que ça me donnait. J'avais même du mal à les regarder tellement ils étaient effrayants avec leurs regards glaçants.

Après quelques minutes, secondes, je ne saurais-je dire, un homme aux lunettes vêtu d'un sarrau se positionna devant nous. Il retroussa ses lunettes, et nous regardait méticuleusement comme pour savoir à qui il ferait face. Après avoir dit un « Allez-y » , des femmes cette fois-ci, sortaient du couloir, elles aussi vêtus de sarraus. Elles se placèrent à leurs tours, derrière l'homme aux lunettes.

En examinant la salle, le militaire commença :
- Levez-vous.

Tous obéissants, nous nous relevions.
Il enchaîna ;
- Maintenant suivez-moi.

Il prit la marche en direction du couloir que les femmes avaient empruntés, et on le suivait. En gardant la marche, je jetais un petit coup d'œil. Derrière la marche, les femmes nous suivaient ainsi que les quatre militaires.

James me caressa le bras pour me rassurer. Il avait justement remarqué que je respirais de plus en plus vite. Et effectivement, cela me rassura aussitôt.

La cadence ralentit, l'homme avait cessé de marcher. Nous étions maintenant dans une grande pièce. Les murs étaient d'un vert foncé et l'espace du centre était vide. Juste à côté des murs, il y avait de petites cabines. Des douches ? Des cabines pour nous habiller ?Je ne sais pas. Et au fond, il y avait une vingtaine de chaises vides.

D'un mouvement de la main, il nous ordonna d'aller dans le milieu. Tous silencieux, nous obéissions.  Ses collègues, et les personnes aux uniformes se mirent à ses côtés. Il dit tout haut :

- Il y a quatre cabines. Lorsque moi et mes collègues, nous vous dicterons votre place, vous irez à ce rang. Ensuite, une infirmière s'occupera de vous.

Je ne comprenais pas vraiment ce que nous avions à faire.  Pourquoi ? Qu'allait t'elle nous faire dans ces cabines ?

Revenant à la réalité, je vis le militaire aux cheveux longs qui attendait après moi. Il me fit qu'une seconde pour comprendre. Il me pointa une cabine qui était à ma gauche. Sans protester, j'y allais.

Maintenant dans la file, j'étais la troisième. J'attendais mon tour en espérant ne jamais y aller. Franchement, elles nous faisaient quoi là dedans ?

Après de longues minutes, un homme sorti. Il avait les cheveux mouillés et il était enroulé dans une couverture. Les mêmes que tantôt. Mais celles d'avant, ils nous les avaient prises, juste avant d'entrer et les avaient mises dans d'énormes chariots où il était écrit « Linge sales, au lavage ». au marqueur noir. Et bien donc, ils utilisaient des couvertures propres en quantité, alors que nous pouvions garder les autres ? Fin bref, je m'égare un peu. Le deuxième un homme aussi, était appelé dans la cabine. C'était plutôt un bel homme, aux cheveux bruns.

Quelques minutes plus tard, il sorti, de la même façon que l'autre homme auparavant. Je découvrit une femme aux cheveux gris, elle aussi avec un sarrau et elle portait ses gants en latex, qu'on utilise à l'hôpital ou bien au dentiste. Elle me dit d'entrer et elle ferma la porte. C'était bel et bien une douche. Cependant un petit bout de la cabine, était en bois. Et l'infirmière l'occupait.

- Enlevez vos vêtements.
- Euh.. balbutiait-je, pourquoi ?
- Faites-le je vous dit.

Aussitôt à son ton sévère, j'enlevais rapidement mes vêtements. Elle me regardait et fit un signe avec sa main. Je compris qu'il fallait que j'enlève aussi mes sous-vêtements. Elle ouvrit l'eau et les nombreuses gouttelettes coulaient sur mon petit corps. A l'aide de ses mains, elle toucha mon corps à plusieurs reprises, en me retournant et en me retournant. Comme si elle était à la recherche d'une quête. Après avoir fini, je lui dit :
- C'est pourquoi ?

En levant les yeux au ciel, elle me répondît sèchement:
- Argh, pour voir si vous avez ces sales taches noires  !
Je compris aussitôt. Suis-je bête ? Je le savais, mais sur le coup, je n'y avais pas pensé. Les tâches noires sont un signe du Z-Virus. Comme ma mère avait eue.

Après avoir répondu à ma question, elle prit une couverture au propre à côté d'elle et me la tendait. Je la mis aussitôt, me l'enroulant autour du corps. Elle ouvrit la portière et je sortis. Un des gardes qui surveillaient la salle, me pointa du doigt, les chaises au fond.

Je me dépêcha d'y aller et de trouver une place. C'est avec soulagement que Léna m'accueilla et me priait de m'assoir à côté d'elle.
Je ne savais vraiment pas ce que nous ferions par la suite. Mais à ce moment là, je ne m'attendais pas au cauchemar qui m'arriverait par la suite. L'étape une était terminé.

Patient 715Où les histoires vivent. Découvrez maintenant