Rupture

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Je ne comprenais rien. Après plusieurs heures le Dr Daxton vint me chercher et me jeta dans ma cage. Il ne voulait pas parler c'était évident. Je ne posa pas de questions non plus, j'avais déjà mes réponses. Il y avait eu une masse de décès et ils étaient dépourvus. 

Il y avait eu une quarantaine de morts en deux heures et ils n'avaient presque plus de minutions... Ç'était un peu étrange. Mais bon, je m'ens fous. Ces gens je ne les connaissaient pas. À moins que... Léna et James étaient une de ses victimes ? J'avais peur de cette idée et je m'inquiétais beaucoup. J'allais peu-être croiser ma meilleure amie aux toilettes. 

Les toilettes sont dans un coin de la base je ne sais ou. Les militaires nous y envoyaient qu'une seule fois par jour ou bien aux deux jours. Ça dépend. Comme à cette catastrophe, j'étais allée deux jours plus tard. Nous étions envoyés dans des toilettes non-mixtes et on fait nos besoins devant tout le monde. Nous n'avons que dix minutes. Il y a environ cinq toilettes à aire ouverte et nous sommes a peu près une trentaine de filles par séance. Quand nous avons terminé, nous nous asseyons à terre et on attend. Comme nous ne buvons et mangeons très peu dans une seule journée, habituellement nous ne faisons pas dans nos culottes. Même que des fois, nous n'avons pas besoin d'y aller. Et malheureusement, je n'avais pas croisée Léna ce qui atténuait ma peur. 


-

J'allais enfin au gymnase ou je voulais absolument retrouver mes amis. J'espère qu'ils n'étaient pas une de ses victimes. J'avais littéralement une boule au ventre rien qu'à y penser. Le militaire me lâcha et je me dirigeais a nos places habituelles. Je leva un peu la tête et le nombre cette fois-ci indiquait  "219". Je soupira et continua mon chemin. Maintenant assise, je regardais nerveusement la porte d'entée. J'appréhendais ce moment, j'avais tellement peur, littéralement impuissante de cette malheureuse situation. Quand j'ai vu Léna entrer, c'était comme si une part de moi s'était envolée, me laissant dans un état à peu près normal.

Maintenant, je savais qu'elle était saine et sauve et que je l'avais près de moi, dans mon coeur. Elle se laissa se déposer délicatement avant de m'adresser la parole :

- Ah! Je suis épuisée de dormir dans ce trou à rat ! Dieu ! Qu'on puisse sortir de là un jour, s'il vous plaît ! Elle me regarda incrédule, avant de me demander : 

- Ça va ? 

je me tut  un moment avant de prononcer quelque chose. 

- Ouais, si on veut.. Elle me regarda, elle voulait que je continue ce que je voulais dire. Elle à toujours été comme ça, soucieuse de mes sentiments.

- Eh bien, je ne sais pas si tu es au courant, mais il y a eu énormément de morts hier..

- Hein ?

- Oui ! Ç'était vraiment étrange... En seulement deux heures.. Quarante morts et des gens de contaminés..

- Oh mon dieu, non. Où veux-tu en venir ?, bredouilla t-elle. 

- J'ai peur, du moins, j'avais peur que tu sois une des victimes... Et James..

- Oh James ! Merde ! Si..

- Du calme, je suis là !, dit une voix masculine. 

Mes yeux sécarqillèrent  à la vue de James. Il était finalement vivant.Ses yeux bleus étaient renversants et doux comme d'habitude. Sain et sauf comme Léna. D'un coup, toute peur en moi s'évapora en un seul instant remplacé par du calme et paix. Je me rendit compte quand fait, James était super bavard quand nous étions tous ensemble, mais ce n'était pas le cas. Il ne semblait pas en forme. Je me disais que peu-être, c'était la mort d'Élise qui le bouleversait, mais ce n'était vraiment pas ça. Je paniqua un instant en remarquant qu'il était vert. Il se passait quelque chose dans son métabolisme qui n'allait pas. 

- Oh mon dieu James ! Tu es tout vert ! Ça va ?, m'empressai-je de dire. Il me regarda confus, se demandant si j'avais vraiment poser cette question que, pertinemment je savais au fond de moi.  

Il se coucha sur les matelas en ce positionnant sur le côté, main sur la tête. En un seul instant, mon stress arriva, mon mode survie activé. Il commença à se crisper, en se tortillant tout en gémissant de douleur. Léna essayait de lui parler, mais il n'écoutait rien face à sa torture puissante. Il ne pouvait pas parler, il semblait vouloir crier, mais en était incapable. Il se tortillait de plus en plus, souffrant encore plus. Je ne pouvais rien faire la panique m'envahissait. Instinctivement, je me tourna vers la porte et cria aux gardes :

- Venez ! Il a mal ! il souffre! On a besoin d'aide ! Je criais tellement fort que tout le monde nous regardait et les militaires ne comprenaient pas sur le coup, je criais de plus belle pour qu'ils viennent. 

- Leila ! Leila ! 

D'un coup, je tourna la tête vers Léna qui m'avait appelée, son regard frigorifié qui menait vers le sol. Je regarda à mon tour. 

Je vis mon amour, mon meilleur ami au sol, vomissant ses tripes, entrain de convulser. Ses membres bougeait dans tous les sens. Il agonisait, littéralement. Ses yeux grands ouverts, implorant la pitié de Dieu. Il semblait de plus en plus mal, sa tête cognait de gauche à droite sur les coussins. J'assistais à la scène vulnérable, ne sachant pas quoi faire sauf attendre qu'il ne termine.

Et d'un coup, il cessa. Mon coeur rata un bond avant qu'il ne s'apaise. C'était enfin terminé.

Ses yeux bleus étaient grands ouverts, vitreux. Il ne bougeait plus, Il semblait ne plus respirer. 

Je sauta sur lui, implorant de se réveiller. Je le tenait par la taille sur mes genoux.

-James ! Réveilles-toi ! Je t'en prie, allez !, braillai-je, paniquée. Je pleurais, je criais, je ne voulais pas y croire. 

Léna vint à mes côtés, me prenant la tête et me l'enfouit dans  sa poitrine. Elle a toujours eu un côté maternel envers moi. Surtout dans des moments comme ceux-ci. Je me demandais si il était vraiment m... J'étais étourdie rien qu'a y penser. Je regardais son corps totalement impuissante comme si on m'arrachait le coeur. Une des plus horribles sensations dans ma vie. Je versais mes larmes sur le soutien gorge de mon amie, elle qui me flattait les cheveux. J'eus le coeur brisé lorsqu'ils amenèrent le corps hors de la salle après s'être assurer que.. James ne se transforme pas. 

Un rictus me traversa et je ferma les yeux. Je pensais très fort à James. À nos petits moments ensemble. J'étais vide et déchirée lorsque je pensais à ça rien qu'un instant. Je me laissa tomber dans les bras de ma meilleure amie, attristée et confuse. Elle qui me rassurait, qui me cajolait pour que j'aille bien. 


C'était ma rupture.Un pas d'un grand chagrin. Mes derniers moments avec lui on étés échangés de brefs sourires et le souvenir de ses yeux scintillants et doux. La vie n'est rien qu'un mensonge, son bonheur est simplement qu'une illusion.



Patient 715Où les histoires vivent. Découvrez maintenant