Mon amie adorée

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Après avoir écouter  attentivement leurs petite conversation, je fit semblant de me réveiller pour qu'ils puissent vite me ramener dans mon trou. Je n'avais pas pris en compte cette douleur qui me déchirait.

Dans ma cellule, je criais intérieurement toute ma douleur et ma détresse. Oh, que ça fit du bien! Habituellement, je maudit plutôt la douleur, tout ce qui fait mal et ce qui me mets en colère. Étrangement, évacuer toute cette haine et crier ma douleur de cette foutue anesthésie m'a mise dans un état de méditation. 

Ça faisait quelques jours que James était mort. J'ai encore du mal à dire ce mot, mais ça va. Je crois.  Je m'ennuie déjà de ses yeux bleus et de sa chevelure dorée. Il était si beau. À ce jour, je ne comprends toujours pas comment j'ai mérité un ange pareil. Heureusement que j'ai toujours Léna. Je l'aime tellement. D'ailleurs j'ai hâte de la retrouver. 

C'est long et interminable. Je ne sais plus comment me sentir. Mes larmes coulent a flot. Tantôt ça va bien, j'ai ma meilleure amie, au moins elle est là pour que je tienne et inversement... Tantôt mal, la douleur, la haine, la tristesse, la solitude. Tout pour devenir folle. Cette base militaire est comme un hôpital psychiatrique mais à l'opposé. Au lieu de nous guérir, elle détériore la santé mentale. Quelle merde. 

- Je suis heureuse de te voir Leila.

- Moi aussi, tu me manques tellement...

- Argh, passer ses journées enfermée, à pourrir et à subir tous ces examens médicaux ! C'est assez!

- On peut parler de d'autre chose ? Je ne veux plus penser à ça..

- Oh, je suis désolé Leila, pardon. Je m'..

- C'est pas grave. 

je baisse les yeux, je ne sais pas quoi lui dire. Je l'aime et je suis heureuse de la retrouver, mais ici ? Je suis juste exténuée. 

- Je sais que tu ne vas pas bien. Tu veux en parler ?

Je craque. Je commence à pleurer. Je ne me retiens plus. 

Je me réfugie aussitôt dans ses bras chauds et paisible. Léna a toujours eu cet effet là sur moi. Elle me calmait rien qu'avec ses bras. Je la considères comme une déesse. Avoir une amie comme ça, c'est rare. 

- Chuuut, ça va aller, je suis là. Je te fais un gros câlin . Rien que pour toi et moi. 

Je releva ma tête avec mes cheveux en bataille, sèchant ma peau humide. Et je lui rendit un petit sourire timide pour l'a remercier. 

Son visage s'élimina avec un grand sourire, je savais ce qu'elle allait faire, mon amie adorée. 

- Oh ! Tu te rappelle de Xavier ?

Avec un sourire, je grimaça. 

- Fais pas cette tête ! Il était si beau avec ces cheveux bruns bouclées.. Mhh et aussi de..

- Oui oui ,j'ai compris, dis-je en rigolant. 

- Tu te souviens ? C'est Mia qui nous l'avait présenté alors que c'était pour toi !

- Tu me l'as quand même volé, hein, dis-je en l'a taquinant. 

- Tu rêves ! Tu n'arrêtais pas de le repousser !, dit t-elle  en riant. 

- Oui, si tu veux, dis-je avec un sourire taquin.

Le visage de Léna s'illuminait, dents sorties, sourire jusqu'au oreilles. Elle s'empressa de demander toute excitée :

- Dit donc princesse, tu l'as fait avec James ?

J'eu un pincement au coeur. Repenser à James, mon vrai premier amour me faisait un petit quelque chose. Toutefois, le moment était si magique avec mon amie, que j'étais même heureuse de lui répondre. 

-Eh bien, c'était bizarre, mais s'était cool. ( j'eu un bref rire ) L'important était que je me sente à l'aise avec lui. Et c'était mon cas.

- Oh, mon amie, que je suis comblée ! Et ?, dit-elle avec un regard provocateur. 

- Euh, j'ai ressenti de nouvelles sensations.., dis-je un peu gênée.

Elle rit à ma phrase et me répondit :

- Ça va, t'inquiète ! Bienvenue dans le club !

Je sentais comme un froid. Comme si elle avait besoin de rire pour évacuer. Mais quoi ? Je l'a regarda droit dans les yeux, sincère et lui dit :

- Léna ça va ? 

Il ne fut que quelques secondes avant qu'elle craque. Ses larmes coulaient sur ses joues roses et me regarda avec pitié. Immédiatement, je m'emppraissa de la coller à moi pour soulager toute peine qui soit. 

- Tu veux en parler Léna ? 

Elle se releva mettant fin à notre étreinte et sécha son visage à l'aide de ses doigts. 

- Non non, n'en parlons plus. Changeons de sujet. 

J'étais malgré moi confuse. Pourquoi agissait t-elle ainsi ? Qu'est-ce qu'elle avait ? Je m'inquietais pour elle. 

Comme si elle avait remarquée quelque chose en moi, elle prit mon visage et me demanda : 

- Tu me caches quelque chose toi ? C'est quoi ? 

Léna avait toujours eu un air autoritaire sur les gens et elle l'appliqua aussi sur moi ce jour-là. À cause de ça, j'avais envie de tout lui balancer, tout lui dire. Après tout, c'est la fin du monde, non ?

- Je.. je.. pensais à quelque chose.. Je voulais te demander..

Elle me regarda suppliant de tout dire. Je continua :

- Si toi aussi, tu avais eu le droit à une anesthésie..

Son visage se ferma, devinant la réponse. Ces sales chiens de merde se donnait le droit de faire du mal à ma meilleure amie ! Voilà comment déclencher une rage meurtrière en moi. Les sales cons ! 

- Tu n'as pas besoin de parler, je comprends, dis-je. 

Elle opina.

- Je sais. Je suis fatiguée d'endurer tout ça.. Tu vois, j'ai juste envie de tout lâcher.. Je.. 

- Chuut, dis-je. Je l'a colla lui montrant toute ma gratitude. Je l'aime tellement mon amie adorée. 


- Allez on y va ! En ligne ! Dépêchons ! 

Nous se relavâmes après l'ordre des gardes. J'allais la quitter et la retrouver le jour suivant.. Quelle merde. Pourquoi je ne peux pas rester avec elle ? S'il vous plaît. Mon inquiétude numéro 1, est que ces docteurs ou scientifiques l'a tue avec toutes leurs atrocités.. 

Le grand nombre lumineux indiquait "211" avant que je ne sorte du gymnase quittant Léna.

Patient 715Où les histoires vivent. Découvrez maintenant