Patient 715

Lui

Dans la lumière de l'ombre, je vois du liquide rouge qui chatouille ma paume, à peine visible, rien qu'illuminée par la petite lumière sous la porte. Je sais que c'est mal, mais je l'ai fait. Je ne sais pas trop pourquoi même, mais je l'es fait. Réfléchir, je ne l'ai fait. Je veux que briser un peu mon âme qui est déjà très meurtrie par ces convictions injustes. Ça scintille, la couleur est tellement flamboyante. Je ne le regrette pas, je ne me sens pas plus mal non plus, je veux qu'exprimer ma douleur à la montrant.

Richard étalé sur le sol, les yeux grands ouverts, vitreux. Le bruit nous a fait mal aux oreilles, nous entendions des bourdonnements sourd, c'est désagréable. Jay a les mains sur la tête, il avait lâché l'arme. Il nous regarde avec pitié, ça se sent qu'il est désolé.

- Leila...? Gémit alors Léna dans mes bras sur le sol quand je retourne mon regard sur elle et non sur Jay.

Elle respire encore, ça lui semble lui faire mal, mais je sais qu'elle s'en sortira. Les coups se sont arrêtés, il ne manque qu'à soigner ses blessures. Avec l'aide d' Élise, nous la transportions sur la grande bâche bleue, où on retire les casseroles et les sacs. Sortant des linges du sac, Élise prenait soin d'enlever le sang avec ceux-ci et de nettoyer les plaies. Avec l'aide de l'alcool, elle y versa sur un linge propre directement maintenant sur la peau de Léna. Je la vie frémir mais elle ne parlait pas. Elle semblait vouloir dormir. Après nettoyage, elle mis des bandages sur les grandes plaies sur les côtes et laissa guérir les autres sur son visage à l'air libre. Elle avait l'air mal, ça me désolait.

Prenant le flingue qu'il y avait parterre, je le prit et me dirigea directement vers Jay. Maintenant le fusil sur sa tempe, je cracha ;

- Que vouliez vous faire ?
- Je vous jure, que je n'étais pas d'accord... Écoute, je suis vraiment désolé..
- Désolé ? WoW ! J'aurai tout vu ! T'es sérieux là ? Tu viens de tout ramasser nos affaires.
- Maïs j'ai tué Richard.
- Et ?
- Je trouvais ça inapproprié de faire ça à des enfants, c'était son idée. Je l'ai fait uniquement pour le tromper, dit t'il avec un air désolant. Il continua;
- J'ai même lâché la carabine ! Je n'aurais jamais tué quelqu'un qui ne le méritait pas.

Un côté de moi savais que Jay était innocent. Que jamais il ne nous ferait du mal. Je le savais. Mais entre écouter son instinct qui n'est pas sur ou la raison, le choix était facile. Certes, il avait tué Richard, mais il était avec lui. Était-ce juste un plan pour que ce lâche ne meurt pas ? La confiance n'était qu'un vent qui était adressée aux personnes aux convictions justes. Et puisque qu'un des plans morbides de Jay était de nous voler, beau nous révéler que ce n'était pas ses intentions, notre confiance c'était évaporée.

Je savais très bien que Jay ne voulait pas faire ça. Ça se voyait depuis le début, dans ses yeux qui étaient sur le point de verser leurs liquides. Il regrettait de ne pas avoir contredit Richard, mais il n'en n'avait pas eu la force, sans doute pour ne pas se faire passer pour une sale gonzesse. Je ne savais même pas pourquoi il méritait que je dise ou que je ne pense son prénom. IL ne le méritait pas.

James m'avait aidé à transporter le corps inanimé hors de notre campement. Il était raide, froid et lourd. Ses yeux vitreux restaient immobiles attendant la fin. Sachant que nous avions empêcher sa transformation, nous le laissions aux morts. Ils le boufferaient avec hâte et désir, et ça, sans aucun remords. Mon moment avec James me parut si bref, là bas, à la rivière, je rêvais de revivre un moment comme celui-là. Mais il n'était guère le temps de rêvasser. Je me contentait seulement de caresser son avant-bras avant de repartir à notre campement.

À ma grande surprise, il était assis parterre, regardant le sol. J'avais spécifié à Élise de le surveiller avec le revolver, mais elle n'y accordait aucune importance, comme si il n'était pas dangereux.

A l'aide de James, nous l'attachions a un arbre enroulé d'une corde solide. Nous déciderions plus tard de son sort.

Je revint à la bâche bleue, où Élise s'occupait de ma meilleure amie. Je ne me retenais pas pour jeter un coup d'œil vers Élise pour signaler  mon mécontentement. Je regardais mon amie, ses cheveux mouillés collé à son visage humide qui avait quelques entailles fait par Richard. Elle avait mis son courage en avant, et essaya de prendre la situation en main. Mais c'est elle qui en avait payé le prix. Elle se réveilla fébrilement, demandant aussi où était le grand motard. D'un geste sec, elle se leva d'un bond et se rua vers lui. Elle fut surprise par l'idée de James, où elle constata qu'il était attaché à un arbre. Mais celui-ci , regardait le sol, hésitant à remonter la tête et croiser le regard noir de Léna.

J'étais moi-même stupéfaite qu'elle pu reprendre ses facultés si facilement. Elle n'avait pas eu grande difficulté à marcher, à part ses petits gémissements de douleurs lorsqu'elle se dirigeait vers lui.

- Vous attendez quoi ? Il faut le tuer ! Cria t'elle.
- .Lui, là, c'est un connard qui nous a trahi , et vous osez le laisser vivre ? Continua de plus belle.

- Chaque vie mérite d'être vécue, dit Élise en s'avançant vers le troupeau.
Elle continua;
- On peut lui accorder le pardon. Il ne l'as pas voulu. Jay, ne voulais que nous aider. Jay est un homme bon. Jay a fait ça pour nous... Jay à...

- Comment ose-tu dire son prénom, interrompa Léna en crachant de rage, prête à sauter sur sa camarade si il le fallait.