Patient 715

Effet de choc

Élise s'endormit tranquillement. Je restais à ses côtés, tel a été sa demande. Elle était bien emmitouflée dans ses couvertures blanches et ces cheveux tout emmêlés. Ses yeux étaient rougis par la peine et la fatigue. Je ne saurai su quoi dire, elle tenait tellement à Jay. Jamais je ne pourrais imaginer sa douleur. Élise était une personne plein d'empathie et de vrais sentiments.

Je l'observais dormir, ressentant sa respiration fredonner dans l'air. Je voulais m'assurer qu'elle aie bien. C'est vrai, elle en a tellement bavé. J'étais assise sur une petite chaise et je restais là. Léna était venu me voir un instant pour me proposer de prendre son lit qui était à côté de celui d'Élise pour que je puisse rester avec elle. Tout les autres étaient justement en bas. Sous le choc sûr, mais très silencieux. Je ne l'es attendais pas parler, mais ils devaient sûrement se rassurer mutuellement.

Un moment plus tard, après que j'étais sure que Élise dormait réellement en paix, je me couchais dans le lit opposé. Je m'enveloppais dans les couvertures, me retrouvant un sentiment de confort et de bien-être. Hmm, comme avant, quand je revenais de l'école, et que je réfugiais aussitôt dans mon lit, c'était exactement cette sensation là. Maintenant, dans ce monde apocalyptique, les sensations qu'on ressentait était la peur au ventre et l'incertitude. Mais ce soir là, ça me parut comme dans mes souvenirs d'avant .

Je fermais les yeux et je pensais. Mes paupières étaient clauses. Je pensais à la macabre scène a laquelle j'avais assisté. Tout ces bouts de cervelle et de sang c'était dégoûtant . Un vrai scénario de film d'horreur. Et je pensais à ce que nous avions découvert un peu plus tard. Que c'était Jay le fameux tueur. Pourquoi avait t'il fait ça ? Il avait le même plan en tête que Richard ? Avait t'il garder ce même plan afin d'attendre que nous sommes plus vulnérables ? Je ne sais pas. Mais il y avait une chose qui était sûre: C'était horrible. Même si il paraissait gentil au début, il cachait simplement ces vraies facettes. Et puis j'aurais fait la même chose. Pour mes amis. Si j'aurais découvert Léna morte et que c'était un crime de la part de Mariposa, je n'hésiterais même pas à la tuer. J'aurais fait pareil comme Anorld. Ils avaient perdus leur enfant et ils étaient dévastés. À la manière dont ils agissaient, ils paraissaient vraiment bouleversés ! Et Élise elle, tenait à lui, à ces meilleurs moments et c'est correct. Elle ne le savait pas qu'il allait devenir un monstre.

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Les adolescents étaient tous couchés à présent et les deux amoureux montèrent à leur chambre. Fermant la porte, ils s'assirent sur le lit. Et Anorld s'énerva :

- Merde Smith ! Tu en faisais beaucoup trop ! Tu penses vraiment qu'ils ont cru tout ces bobards ?!
- Tu crois pas vraiment que si c'était toi qui aurait parler, tu aurais sans doute dit de la merde ! J'avais bien raison de faire ça .
- Ouais c'est ça. A cause de toi, ils vont sûrement trouver nos comportements étranges. Smith, il faut s'y tenir au plan.
- Tu penses que je ne le sais pas ? Argh, dors ! Je ne veux plus t'entendre.

Les premiers rayons étaient apparus. Hier, on s'était tous couchés très tôt. Lorsque je descendit en bas en baillant, Élise faisait la moue dans un fauteuil, envelopper d'une grosse couverture moelleuse.
- Élise, veux-tu un bon café ?
- Mhh, soupira t'elle, non merci, ça va Mariposa.

James sortit de nul part et il me donna un petit bisou sur le front. Je l'agrippais pendant quelques secondes et je profitais de sa chaleur. Sa bouche restait collé à mon front. C'était agréable. Il était venu comme ça, me rejoindre, et fit ce mouvement inattendu. Cela marquait quelque chose dans notre relation et j'en étais heureuse.

J'étais là dernier à me lever. J'avais dormis pas moins de trois heures. Les moments passés de la veille me hantait. C'était pareil pour tout le monde, en voyant leurs cernes ça se voyait.

Je me mis à table, très fatiguée. Je regardais dans le vide en étant dans mes pensées. Ce que j'avais vu hier, c'était un vrai cauchemar. J'ai détesté ça. Je ne voulais pas voir ça ! Beurk ! Il faut vraiment que j'arrête de penser à ça !

- Leila ..? Allô. T'es là ?
Je revint au présent.
- Oui..?
- Euh, moi, James et Anorld iront chercher le corps de Junior, d'accord ?
- Je veux venir avec vous, Léna !
- Oh, euh, Élise veux que tu restes avec elle, ici.
- Ok.. Tu seras prudente n'est- ce pas ?
- Oui, ne t'inquiète pas.

Je restais avec Élise à la maison accompagné de Mariposa. Elles étaient trop dévastés par leurs émotions, mais pas pour les mêmes raisons. Je restais ici avec Élise, puisqu'elle l'avait demandée. C'est mon amie, et je tiens à elle.

- Tu ne promets d'être prudente, hein ? , dis- je à Léna qui mettais son manteau.
- Oui, ne t'inquiète pas, j'ai deux hommes avec moi.
Un petit sourire triste se forma sur mon visage pour au moins rire à sa petite blague, même si l'atmosphère était lourde.

- Toi aussi, dis-je en m'adressant à James.
Il se rapprocha de moi, muet et vint m'embrasser tendrement avant de me lâcher et ils partirent tout les trois.

Léna, James et Anorld étaient maintenant partis chercher le corps du bébé. Cette matinée là, Mariposa était étrange. Elle se comportait bizarrement. Elle vérifiait des choses dans son grand sac à dos qu'elle avait descendu en bas. Ça avait l'air très important. Après avoir fini de chercher dans son sac, elle remonta à l'étage, et cette fois-ci, elle descendit aussi le sac de son mari. Elle le déposa tranquillement à l'entrée de la sortie avec le sien.

- Ça va Mariposa ?, lui demandais-je.
Aucune réponse. Elle se dirigeait maintenant dans le salon. Et elle commença à fouiller dans nos armes. Ceci alerta aussitôt Élise qui avait fini de faire la moue dans son fauteuil.

- Que fais-tu ? Lui dis-je.

- Ferme là et écoutez moi bien ! Dit t'elle en braquant une arme.

Ce fut un choc, Élise bondit aussitôt, se précipitant à mes côtés. Automatiquement, nous levèrent nos bras , en l'air .

Elle nous regardait de haut en bas, froidement. On aurait dit qu'elle était habituée .

- Tournez-vous .

Nous obéissons.

Elle commença à nous toucher, en touchant nos vêtements. Tous les deux, étions inoffensifs, puisque nous n'avions aucune arme sur nous.

- Qu'est-ce qu'il te prend , dit fébrilement Élise.
- Ne discutes pas et rester sages. Tout ira bien, si vous m'écouter et que vous faites pas de conneries.
Elle continua;
- Allez vous assoir sur les chaises, maintenant !

Je me retournais un instant la regardant, jusqu'à temps qu'elle me dévisage. Elle tenait fermement le fusil vers nos têtes et je m'occupais d'avancer vers la table.

Nous étions maintenant assises et Mariposa déclara;
- Maintenant, vous resterez assis. Si vous faites le moindre truc, je vous tues. Vous devez juste rester assises , c'est simple non ? Et là on attend .

Le stress commençait à monter, c'était vraiment un effet de choc. Personne ne s'attendait à ça. Dire qu'il nous arrive que des malheurs. Je regardais Mariposa d'un regard interrogateur, et elle se contenait que de braquer l'arme sur nous. Elle n'avait aucune émotion sur le visage. Quant à Élise, elle tremblait et elle me regardait dans les yeux et des larmes coulaient sur ses joues devenues roses.