Refuge

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Quand j'ai enfin compris que ce qu'avait dit ces deux médecins était probablement faux, sur l'humanité, je me suis ainsi submergée d'émotions étranges. De la frustration,de la déception et de la colère face à ses scientifiques fous. Encore aujourd'hui, comme à l'habitude, m'amenant au labo sur une civière, continuant encore et encore ses expériences morbides, un des scientifiques les moins cruels, le Dr Daxton, me donna une conserve et de l'eau degueulasse de retour dans mon donjon piteux, il m'avait donné un petit jus en boîte en plus. Je crois qu'il ressent un peu de pitié, mais il a quand même fait des choses horrible. En ce moment, écrivant sur ces pages, je sirote tranquillement ce jus de pomme qui me donne une petite joie, qui me laisse profiter d'une saveur que je n'avais pas goûter depuis longtemps.

Dans ses arbres, il y avait une cabane en bois avec une échelle pour y monter. Tout de suite, retrouvant refuge par cet horde de cannibales, nous décidions de nous abriter dedans. À l'intérieur, c'était qu'une seule pièce avec un trou carré sur un des murs pour observer l'extérieur. Il y avait aussi deux boîtes. Une étagère un peu plus haut, habitait une carabine ainsi que des munitions. Dans les boîtes, nous trouvions une couverture pleine de poussière ainsi que des mentaux avec le motif camouflage de chasseur. Je constata alors, que c'était un petit endroit où les chasseurs se réfugiaient pendant leurs chasse aux animaux. Nous décidions de nous installer là, le temps que la horde passe. Nos couvertures posées sur le bois froids nous accueillants notre petit groupe, on resta silencieux attendant les grognements des morts marchés en dessous de nous.

Je me demandais bien si les autres se sentaient mal de ce qu'on avait fait. À la communauté de suicidaires. Est-ce que pour eux, ils culpabilisaient d'avoir tués des gens qui voulaient notre bien à travers la mort ? Est-ce que ça les convenait? Franchement je sais pas trop. Mais pour moi, c'était nécessaire car ils voulaient nous tuer et il fallait s'en sortir pour pas que cette bande de fous obtiennent notre bien en nous tuant entre nous. On a fait ça pour survivre.

Une trentaine de minutes plus tard, les grognements avaient cessés. Respirant un peu, nous étions soulagés de nous avoir sortis de cette situation.
- Franchement, on pourrait rester ici. On ne nous voit pas, dit James.
- Ça serait sympa, au moins on a un toit, continua Élise .
- Si vous voulez, on restera ici, dis-je en regardant à l'extérieur.
- Ça serait notre refuge , tout en cherchant des vivres et des vêtements chauds aux alentours, continuai-je.

Tout en décidant qu'on s'établirait là, nous nous installions. Tout en observant la petite pièce, vêtus de deux couvertures sur le sol, ainsi que les objets qu'on avait trouver dans cette cabane. Il devait être aux alentours de neuf-heures , mais nous étions bien. Évitant tout danger, nous étions restés dans la cabane tout en discutant de « choses normales ». Quand Le Soleil commença à se couché, nous décidions de manger accompagné d'un ptit feu, en dessous de la cabane. Mangeant des sardines en boîte, très honnêtement, très degueulasse, mais on a pas fait nos difficiles, tout ce qui comptait c'est que nous étions sains et saufs.

La nuit tombée, le feu presque étouffé, Léna et Élise étaient partis chercher du bois, me laissant seule avec James.

- Et puis, ça va ? Commençai-je.
- Mouais, c'est sûr que le monde apocalyptique c'est pas fait pour nous, ricana t'il.
- James ?
- Oui ?
- Je tiens à te remercier très franchement. Je sais que j'ai été dure avec toi, mais tu m'as prouvé ta vraie valeur. On peut dire que maintenant tu fais officiellement partie du groupe, dis-je en lui donnant une tape sur l'épaule.

Il se rapprocha vers moi, hésitant, il resta immobile, tout autant que moi. D'un geste, il tendit ces bras et enfoui son visage sur mon épaule, maintenant on se donnait un câlin. J'entendais sa respiration saccadée et forte sur le bout de mon épaule. Se retirant de notre étreinte, il me regarda et me dit;
- Il fallait absolument que vous sortiez de là, dit t'il.
- Oui, mais avec toi.
- C'est vrai, mais merci d'être moins méchante avec moi, rigola t'il.

Rigolant ensemble, on passait un bon moment. Je retrouvais là dedans un semblant de normalité, ainsi que de confort. J'étais bien à ce moment là, avec lui.

Patient 715Où les histoires vivent. Découvrez maintenant