Mauvais pressentiment part 2

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***AVERTISSEMENT***: Ce chapitre contient du contenu explicite qui pourrait choquer des lecteurs . [ gore, violence, automutilation ]


J'étais très soulagée d'apprendre que tout ça était dans ma tête. C'est vrai, qui peut faire une si horrible chose ? Pire, croire que j'ai imaginé ça ! Mais tout est de la faute de ces connards. Après que ces génies aient décidé d'accélérer leurs processus de merde. Je l'avais envoyé chier ces cons !


Mais bon, voyant le positif, mon mauvais pressentiment s'était dissipé.


Je sais que c'est mal, mais je l'ai fait. C'est tellement une addiction atroce. Tu ne peux pas t'arrêter et en plus c'est douloureux. Justement, cette douleur m'aide à oublier tout ça. Cette merde dans laquelle je suis prise..

Enlevant mes cheveux collés sur mon visage à cause de mes larmes, j'observe attentivement mes petits bras frêles : ils semblent engourdis, ont des bleus et des traces de mes mutilations. Je l'observe plus longuement avant de décider.

Je mords mon avant-bras gauche. Je mordille un peu plus fort pour que ça fasse des marques. Après, à l'aide de mes ongles, je l'ai enfonce sur cette marque. Ça fait mal, mais je continue. Et ça commence à saigner peu à peu.

Bordel de merde ! Pourquoi je fais ça ? C'est mal et ça ne sert à rien. Ça ne changera en rien mes problèmes. Sur ces pensées, je jura de ne plus recommencer.

J'étais encore choquée des images atroces que j'avais imaginée à propos de Léna. Je l'aime tellement. Ça me faisait penser à l'état de ma meilleure amie depuis ces deux dernières semaines...

Depuis ces deux dernières semaines, son état s'était aggravé. Beaucoup. Et j'avais peur pour elle. Elle avait perdu beaucoup de poids. Ces os étaient visibles et sa peau était toute blanche. C'est comme si elle avait été victime d'anorexie depuis longtemps. Ça faisait peine à voir. Elle avait des bleus et des hématomes un peu partout sur le corps. Particulièrement aux côtes. À chaque fois qu'elle s'asseyait, elle sortait des gémissements de douleur. Léna avait beau m'informer que ça ne lui faisait rien, mais je voyais bien qu'elle mentait. J'aurais pris sa place pour supporter cette douleur à sa place. Vraiment. Elle avait des boutons sur les jambes et les bras. Elle passait son temps à se gratter. Tout le temps. Comme si ce n'était pas assez, elle avait beaucoup de difficulté à marcher. 

À chaque fois que je l'attendais au gymnase, j'avais peur de découvrir d'autres signes aggravants de sa situation. 

Sortie de mes pensées, un docteur me priait de le suivre pour une sortie au gymnase. J'allais enfin retrouver Léna pour savoir si elle se sentait mieux. En traversant les couloirs silencieux. Depuis qu'il n'y a plus de militaires et d'infirmières, les scientifiques ou docteurs doivent tout gérer. La nourriture, les sorties toilettes, les séances de labo et le gymnase. Ils étaient cinq. Je ne comprends pas encore aujourd'hui, pourquoi aucun de nous a réagi et a tenté de s'enfuir de cet endroit pourri. Mais je ne me doutais pas que miraculeusement, un petit groupe de militaires allaient revenir. 

J'étais installé dans le gymnase attendant ma meilleure amie. Je dois quand même avouer que j'étais assez troublée par l'hallucination plus tôt. Je décide que j'en parlerai un peu avec le Dr Daxton lorsque je le verrai. 

Soudain, je vis une dizaine de personnes effrayées entrer dans le gymnase..accompagnés de militaires ? Wow, j'étais surprise. Ils en restait un petit groupe. Sûrement des petits Mariposa et Arnold qui kidnappait des gens innocents pour les amener ici. Quelle cruauté. C'est une blague ? Les scientifiques étaient au courant des militaires ou ils sont complètement cons ? Ah ! Sûrement la deuxième option. 

Ils libèrent les nouveaux et prient leurs fonctions initiales : surveiller les patients aux entrées. 

Et je l'as vit. 

Elle avançait tout doucement, encore plus mal. Elle marchait avec des pas lourds et lents. Elle avait de la difficulté à marcher. Que j'aille l'aider putain ! Mais non, je suis resté là, immobile. Elle avait mauvaise mine, cernes jusqu'au genoux. J'aurais cru qu'elle avait envie de gerber. Léna continuait de marcher pour venir me rejoindre. La pauvre, pourquoi je ne suis pas allée l'aider ? 

Pendant qu'elle poursuivait sa marche, elle tomba d'un coup et perdit connaissance. Alertés, les nouveaux militaires allèrent voir. Et moi, je ne bougeais pas. J'observais. 

- Elle ne respire plus, colonel ! 

- Eh merde. Allez, ramenez-là, soupira le chef. 

- Attendez, vous êtes sûr de vous soldat ?

- Affirmatif, monsieur. 

Mon monde tomba. Elle n'avait que perdu connaissance, non ? Et si...elle ne respirait plus ? Merde ! Putain ! Rien ne sorti de ma bouche. J'étais immobile observant ce soldat amener ma meilleure amie avec lui. 

Je n'étais plus capable de bouger ni de parler. J'aurais mis ma main au feu que Léna avait une tâche noire sur le bras. J'étais prise de panique pendant que je réalisais le tout. Léna était morte. J'étais seule. 

Respirant de plus en plus fort, je scrutais tout autour de moi : les nouveaux étaient choqués de voir leur futur proche et Léna avait disparu du gymnase. 

Bondissant, je me dirigea vers l'entrée et cria :

- Merde ! Non, Léna ne me quitte pas ! Pas comme ça, pleurnichai-je.

Me jetant parterre, je hurla de nouveau :

- Quelle merde, non ! Léna ! Non ! Non ! Non ! 

Me taisant après, je donna de fort coups de pieds sur le sol avant qu'on me tire. 

Voyant le colonel de tantôt me traîner hors du gymnase, je soupira. 

- Argh, lâchez-moi ! 

Il ricana, m'ignorant. 

Moi, choquée par ce qui venait tout juste de se passer, je commençais une crise de panique. Pendant que je criais et que je pleurais, on me propulsa sur une chaise. J'ouvris les yeux, fatiguée de tout ça. Trois hommes étaient devant moi et ils riaient. J'étais comme assise sur une chaise dans une sorte de pièce, minuscule, un placard. 

Reprenant mon souffle, j'eu un coup au visage. Ils ricanèrent, amusés avant de continuer. Chacun leur tour, ils me ruaient de coups au visage et au corps. 

- Pourquoi ? Pourquoi vous faîtes ça ?, pleurai-je. 

Ils rigolèrent à nouveau.

- Tu fais chier à la fin. Ça fait trois putains de fois que tu recommences ! 

- De...qu...oii, chuchotai-je blessée par un vingtième coup au ventre. 

- Argh, qu'est-ce qu'elle est conne celle-là ! Ça fait trois fois que tu fais ta petite crise ! Je te remet ta petite leçon du jour, rigola un des gardes. 

Continuant à me tabasser je pleurais de toutes mes forces. L'un deux, m'avais touché en plein visage ce qui provoqua le saignement de mon nez. De plus en plus amusés, deux me prirent chacun un bras pour me tenir. Le dernier, d'un sourire sadique, me rua de coups de poings et de pieds après m'avoir arracher des cheveux. 

Une vive douleur me secoua recrachant du sang parterre après un centième coup dans le ventre. 

Je me tut, attendant que tout se termine, lâchant quelques pleurs à l'occasion. 



Patient 715Où les histoires vivent. Découvrez maintenant