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🌟Lucy│Mardi 7 Juillet, 11 heures 00

Nous étions à plusieurs mètres, l'un de l'autre, mais j'arrivais quand même à lire la surprise dans son regard, j'arrivais à lire qu'il était surpris de me voir ici, dans sa chambre, à côté de sa bibliothèque. Pourtant, malgré cette surprise, cette lueur qui brillait dans mes yeux, quand mon regard s'est posé sur lui, est doucement venue se dessiner aussi dans les siens.

— Dis - moi pourquoi tu es là, baissa - t - il le regard avec une once de tristesse dans l'expression de son visage.

— Je... Je cherchais juste quelque chose, du coup, je me demandais si tu avais raison... Euh... Réponse à ma question, lui avoué - je en baissant la tête avec les lèvres légèrement entrouvertes.

— Poses - moi alors cette fameux quest- soupira - t - il.

Il n'eut même pas le temps de répondre, qu'une nouvelle expression de surprise mais aussi de peur se dessina sur son visage. Tout se passait tellement rapidement que j'avais presque du mal à comprendre ce qui se passer. Il avait toujours les yeux aussi écarquilles, avant de poser sa main sur une partie de sa tête. J'essayais de comprendre mais rien à faire, je n'y arrivais pas.

La seul chose que j'arrivais à voir c'était sa souffrance, sa douleur et sa détresse. Une détresse qui me faisait mal, le voir ainsi était d'une souffrance inexplicable, comme si on venait de me planter un pieux dans le cœur. 

Je voulait l'aider, mais je n'y arrivais pas, je n'arrivais pas à faire, ne serait - ce, qu'un pas en avant, comme si j'avais les pieds collaient au sol. Pourquoi maintenant ? Pourquoi ? Pourquoi ?!

J'avais l'impression que ces maux de tête étaient en train de s'intensifier, tellement qu'il est tombé à genoux au sol, toujours en se tenant aussi fermement la tête. Juste en le voyant ainsi, ma respiration a commencé à s'accélérer. Je n'avais qu'une envie, bouger, l'aider, mais rien, aucune de ces envies a réussi à m'obliger à bouger.

Allez, Lucy, tu peux bouger ! Il est toujours là quand tu vas mal, c'est toujours le premier à s'en rendre compte quand tu ne vas pas bien. Quelle genre de personne serais - tu si tu-

Arrêtez mère, pourquoi dites - vous cela ? dit - il avec une once de douleur dans la voix.

Quand ses mots sont venus me taper les oreilles, mes yeux que j'ai fermé entre - temps pour coller mes paupières, se sont directement rouvert pour prendre une teinte de surprise. Ses mots... Sans vraiment savoir pourquoi, je me suis revue petite, en train de pleurer en me demandant la même chose que lui : Pourquoi as - tu dis cela maman ?

Mais grâce aux mots qu'il venait de me dire, je réussis à obliger mes pieds à faire plusieurs pas vers lui, jusqu'à le prendre dans mes bras. 

— Tout va bien, lui chuchoté - je à l'oreille, je suis là maintenant.

— Pourquoi continues - tu d'agir ainsi avec moi ? demanda - t - il toujours les deux mains sur la tête.

— Parce que je ne peux pas m'en empêcher, le serré - je encore un peu plus contre moi.

— Tu ne peux pas ? Mais... Qu'est - ce que tu racontes, ta tumeur folle est-

— Je l'ai toujours ! m'exclamé - je avant de me séparer de lui pour le regarder droit dans les yeux, je l'ai toujours, je l'ai toujours ma tumeur folle pour toi, je t'ai menti, lui avoué - je de mon regard le plus sérieux.

Nous nous sommes regardés, tellement intensément, dans les yeux, qu'en un instant, j'ai cru que tout pouvait partir en vrille. Et j'avais bien raison de penser cela, puisque même sans comprendre comment, je me suis laissée faire par la situation, sans dire un mot, je pourrais même dire que j'en profité, que je ne faisais plus attention à rien, que j'étais sous l'emprise totale de la narratrice.

Moi, Sorcière de ta vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant