Moi, Sorcière de ta vie

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🌟Lucy│Lundi 24 Août, 12 heures 09

Tout ce que ma mère venait de me dire... Elle venait de me raconter son histoire, sans rien louper, elle me l'avait parfaitement résumé. Tellement que j'en avais peur. Toutes les questions.... Toutes ces questions encore sans réponses, elle venait d'y répondre sans même que j'ouvre la bouche pour les lui poser, ça aussi, ça me faisait peur, j'avais l'impression qu'elle venait de lire dans mes pensées.

— Alors... Mavis... N'est pas vraiment ma sœur ? ouvris - je finalement la bouche, et tu m'as abandonné... Parce que tu avais peur de moi ?...

— Oui, baissa - t - elle la tête avec le visage rempli de honte.

— Tu m'as abandonné, et laissé seule seulement à cause d'une foutue malédiction qui n'existe peut - être pas ?! m'énervé - je en me relevant du canapé.

— Oui...

— Tu m'as fait croire que j'étais adoptée, tu m'as fait croire que je n'étais qu'une fille avec aucun don, tu m'as fait croire je ne sais combien de chose, car tu avais peur de mon avenir ?! m'exclamé - je rouge.

— Oui...

J'aurais pu continuer, à lui crier dessus, lui disant ses 4 vérités, sans aucune retenue, mais quand j'ai pu voir le visage de ma mère, celui d'une femme totalement désarmée, je n'ai pas eu le courage de lui crier davantage dessus. Je me suis directement calmée, et comme ma mère, j'ai regardé le sol, je n'osais pas lui adresser, ne serait - ce, qu'un petit regard. J'avais honte, honte de lui avoir crier dessus, même si elle pensait qu'il était juste que je sois en colère après elle.

— Je suis désolée, m'excusé - je finalement, je n'aurais pas dû te crier dessus ainsi...

— Dans toute cette histoire, je pense plus que c'est à moi de m'excuser, rigola - t - elle nerveusement.

— Pourquoi m'en as - tu jamais parlé avant ? J'aurais peut - être... Moins souffert...

— Comme j'ai pu te le dire Lucy... J'avais peur... J'avais peur de ma propre fille... Comme c'est ridicule.

Non, ce n'était pas ridicule... Au contraire.... Maman ne m'a jamais parlé de la malédiction de ma famille, je me suis donc jamais faite à cela, par contre elle... Ma grand - mère a dû tellement lui parler de cela, que c'est devenu une obsession pour elle... Tellement que toute sa vie tournait autour de ça, tellement qu'elle a cru qu'elle ne pourrait jamais sortir du gouffre, tellement... Qu'elle a eu peur de l'avenir de notre famille.

— Tu sais ma chérie... Je sais que je me suis comportée comme la pire de toutes les mères avec toi, j'ai toujours pensé que tu me détestais tellement qu'il serait mieux pour moi de jouer ce rôle : Celui de la mère toujours absente et qui ne prend que très peu de nouvelle de sa fille, même si au fond de moi, ça me rassurait, m'avoua - t - elle levant enfin les yeux vers moi, mais quand tu as commencé à vivre avec certains de tes amis, puis que tu es allée vivre chez Madame Martin, et cerise sur le gâteau que j'apprends par la suite, que tu as disparu... M'inquiéter était quelque chose que je ne pouvais ignorer... Je n'en pouvais plus, je n'en pouvais plus de jouer ce rôle, celui de la femme froide, qui fait du favoritisme, et qui n'ait même pas capable de comprendre sa propre fille... J'en ai assez de jouer ce rôle, d'où le fait que je t'ai avouer tout ça.

Les mots de maman avait l'air tellement sincères, que je ne pouvais les ignorer. Je ne dirais pas que j'ai un envie, soudaine, de pleurer, mais je me sentais vraiment toute bizarre, ses mots me touchaient vraiment beaucoup, tellement que j'aurais voulu la prendre dans mes bras, mais encore une fois, je me suis retenue de le faire. Je n'y arrivais pas... Ma mère m'avait avoué.... Elle m'a avoué qu'elle jouait un rôle avec moi, mais... Personnellement, je n'accepte pas... Que dis - je, je n'arrive pas encore à l'admettre aussi fort qu'elle que moi aussi, je joue un rôle en sa présence.