🌟Lucy│Mardi 10 Mars, 7 heures 32
Couché n'est pas le mot adéquat pour décrire ma position, momifier sera bien plus précis et adéquat. Donc je résume, j'étais momifiée dans mon lit, personne pour me réveiller, personne pour me dire que je suis en retard, personne tout court.
J'ai regardé mon réveil puis me suis faite roulée sur le côté de façon à tomber au sol.
— Aïe...
La journée commence bien... Je me suis séparée à contre cœur de ma couverture pour me lever et me placer devant ma penderie. Qu'est - ce que je peux bien mettre...
Bon, ça peut faire l'affaire... Je n'ai pas l'intention de me faire remarquer aujourd'hui, surtout pas devant les nouveaux... En espérant qu'il y en ait.
J'adore la broderie, et j'adore cette couleur, donc le choix du sweat est plutôt vite fait, ensuite un pantalon noir et des baskets noirs, mes lunettes avec aucune correction et une chignon fait à la vas - vite. Parfait, sobre et dans mon style.
Je n'ai rien mangé, je me suis juste faite une petite tartine. Pour certain c'est manger, pour moi ce n'est pas manger. Ce que je dis n'a aucune logique...
Après ça, j'ai pris le bus pour me rendre à mon lycée avec une boule au ventre, j'ai jamais eu ça auparavant c'est bien la première fois... C'est l'arrivée des nouveaux qui me fait cet effet ? J'ai déjà vu des nouveaux élèves dans ma vie, je doute que ce soit ça... Un mauvais présentement peut - être... Non, c'est impossible, quand j'ai ça normalement j'ai les oreilles qui sifflent, or ce n'est pas le cas, donc ça ne peut pas être ça.
Durant tout le trajet, j'avais cette horrible boule au ventre, je m'étais assise à l'arrière du bus, la musique dans les oreilles tout en regardant par la fenêtre, un coude sur le rebord de cette dernière, je regardais le paysage, ce paysage que je ne connaissais que trop bien, que je connais depuis mon enfance.
En 16 ans, bientôt 17 ans, rien n'a changé ici, les maisons sont toujours les mêmes, les arbres sont toujours les mêmes, les passants sont toujours les mêmes, rien ne change... Et pourtant, ce matin là, il y a quelque chose qui m'a surpris, c'est bien la première fois que je le vois.
Le temps s'est comme ralenti, j'avais l'impression de vivre cette scène au ralenti...
Au milieu de ces gens qui marchaient dans la rue pour se rendre à leur travail, ou qui se baladaient juste comme ça, il y avait un garçon à l'étrange chevelure rose, il ne bougeait pas, il était debout au milieu de toutes ces personnes, il regardait l'horizon. Ce qui m'a le plus interpellé chez lui, c'est le fait de rester là, sans bouger, avec aucune expression sur le visage, même si son visage n'exprimait rien, ses yeux exprimait quelque chose : De la tristesse, ils étaient vides, je n'arrivais à percevoir aucun sentiment en lui.
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Moi, Sorcière de ta vie
FanfictionLucy Heartfilia, lycéenne banale en classe de première, avec une vie des plus normales et vivant seule à cause du fait que ses parents sont souvent en voyage d'affaire. Comme on peut le comprendre, Lucy est la définition même de la banalité, selon s...