Tu dois sûrement être en train de foutre le feu à mes affaires, encore habillée de ta longue robe blanche. C'est un peu comme si tu commençais à faire le deuil de cette famille "parfaite" qui n'existera jamais. Tu es de ce genre de femme, de celles qui tracent leur vie de A à Z. De celles qui imaginent déjà leurs bambins courir dans le jardin avec le chien. Mais je ne suis pas de ce genre de mec, de ceux qui rêvent d'une femme qui les attend sagement à la maison avec les gosses. Tu avais toujours cette manie de toujours tout prévoir. Tu es ce genre de femme qui a un emploi du temps bien défini sur la vie, et moi je suis du genre à toujours être en retard, à trainer les pieds. En y réfléchissant tous les red flags étaient là. Jamais nos créneaux ne concordaient, jamais nos mondes n'auraient fait qu'un. Il y aurait toujours eu un gouffre entre nous. Et pourtant tu étais là , devant l'autel, avec moi. Tu étais prête à tenter le coup. Prête à chambouler nos vies pendant que moi je rêvais à chambouler ce mariage.
Tu n'étais pas parfaite, et je n'étais pas parfait. Notre vie aurait été sans l'ombre d'un doute imparfaite mais tu t'en serais contentée.
Dis comme ça , c'est moi le méchant. Moi qui n'ai jamais voulu sortir de ma zone de confort pour essayer de comprendre la tienne. Mais pourquoi sortir d'une zone où l'on se sent bien ? Je n'en vois pas l'intérêt. Mon monde se trouve entre ses bras et non les tiens. Et c'est ce que j'aimerais te dire lorsque je te verrais. Toi , à peine coiffée, les yeux cernés et le regard noir que tu nous jettera lorsque nous ferons irruption dans ton monde en déconstruction. C'est ce que j'aimerai te dire mais que je ne te dirais jamais. Parce qu'au fond je me sens coupable et que je me sens mal pour toi. Parce que je suis heureux loin de toi et que toi tu ne l'es probablement pas.
Tu dois aller mal , mais je sais que tu es forte. Peut-être que tu ne fais plus l'effort de "te rendre présentable", comme tu le disais si bien. Mais je ne t'imagine pas pleurer des torrents de larmes à longueur de journée. Je t'imagine plutôt en train de détruire tout ce qui m'appartient dans notre appartement au loyer tellement cher. Mes affaires faisaient tâche dans cet appartement à étage, alors que les tiennes s'y intégraient parfaitement.
"Prêt ?"
Il faudra bien que je toque à cette foutue porte, j'ai déjà réussi à parle lorsque j'ai utilisé l'interphone.
Je toque. Tu ouvres , les yeux rouges et cernés. Une musique se fait entendre et je la reconnais immédiatement. Cela me met très mal a l'aise. Nous aurions du danser toi et moi.Tu te retournes et prends deux grosses valises posées devant le placard à côté de la porte d'entrée. Tu les tends dans ma direction , pourtant c'est Damien qui s'approche pour les récupérer.
"-Tout est dedans.
-Merci, c'est gentil."
Tu commences à fermer la porte mais je la bloque avec mon pied. Alors tu l'ouvres doucement en soupirant."Je suis désolé. Je suis désolé de ne pas avoir pu être le mec de tes rêves. Je suis désolé d'avoir gâché notre mariage et notre relation. Je suis désolé d'avoir été si méchant et froid avec toi alors que tu essayais de faire un pas vers moi à chaque fois. Je suis sincèrement désolé. Toi et moi ça ne pouvait pas coller. On est trop différents. Mais je suis sûr que tu trouveras quelqu'un de bien qui saura te combler..."
Tu lèves les yeux vers moi. Ils sont embués de larmes. En guise de seule réponse tu me dis que c'est ma sœur qui a mon téléphone, puis tu fermes la porte.
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Hide In The Dark Room [Terraink]
Fanfiction[TERMINÉ] "Je suis amoureux de toi. - Et moi je t'aime." Crise d'ado, rebellion, amitié ambiguë. Une histoire de deux ados qui sortent du placard. C'est ni plus ni moins ça. Pas besoin de connaître Laink et Terracid pour lire cette histoire.