Chapitre 44

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J'ouvris soudainement les yeux en prenant ma respiration. C'était comme si je sortais d'un long cauchemar effrayant. Des frissons parcoururent mon corps de la tête aux pieds. J'avais compris assez rapidement que j'étais dans cette salle toute blanche. Mais c'était comme si j'avais toujours été ici. C'était la même salle que dans l'orphelinat, exactement la même, la seule différence était que la pièce était vide. Depuis que j'étais bébé, j'avais grandi dans une chambre comme celle-ci. Elle était capable de rendre quelqu'un fou. Cela me rappelait des cris, des expériences, des choses inoubliables. Les hommes qui travaillaient ici avaient pour seul but : faire souffrir.

Des souvenirs, des visages, me venaient à l'esprit, mais il manquait beaucoup de choses. Je n'avais pas tout entre les mains. Ça me faisait du mal, j'avais un mal de crâne immense. Comme si ma tête était en train de se fissurer. L'accumulation d'informations me rendait dingue.

Tout me revint soudainement en tête et je ne pouvais pas rester en place sans rien faire. Tous mes amis étaient entre leurs mains. Tous, sans exception. Je ne ressentais aucune douleur au niveau de mon corps, ce qui voulait dire que Jimin ne souffrait pas actuellement. C'était rassurant, seulement, où était-il ? Où étaient les autres ?

J'étais enfermé. Je n'avais même pas cherché à sortir d'ici, je savais pertinemment que la porte était fermée à clé et que je ne pouvais rien faire. Les gens de l'orphelinat étaient ceux qui dirigeaient ce lieu et je pouvais donc supposé que le directeur était la personne qui voulait me rencontrer, leur soi-disant chef.

J'étais assis, adossé contre le mur, en face de la porte et je la fixais. Je ne pouvais rien faire d'autre à part observer cette issue forgé de métal qui me donnait de l'espoir de m'en sortir. J'étais comme un prisonnier attendant sa libération. Pourrais-je avoir un jour avoir la liberté ?

Les gens agissaient comme si j'étais leur ennemi. Toute ma vie, on m'en voulait pour quelque chose, tout d'abord Jung, maintenant ces hommes, qui était le suivant ? Mon esprit se fracturait de plus en plus. J'avais tellement de personnes qui me détestaient et qui voulaient ma mort. Cela devenait lassant, épuisant et démoralisant. À cause d'eux, je me demandais souvent si j'étais venu au monde juste pour remplir le rôle du méchant dans l'histoire de quelqu'un, mais quand je croisais le regard de la personne que j'aimais, j'étais persuadé que ce n'était vraiment pas le cas. J'étais aussi le bonheur d'un homme, d'un oméga qui avait attendu autant de temps pour trouver sa moitié. Je pouvais donc aussi rendre une personne heureuse alors pourquoi autant de haine envers ma personne ?

Même lorsque j'allais à l'école, je ne parlais pas de ce que je vivais dans cet orphelinat. J'aurais pu, mais la pression psychologique qu'ils m'infligeaient était atroce. Mes camarades, mes professeurs, aucun ne pouvait savoir que je vivais dans un endroit comme celui-là. Je pouvais donc conclure sur le fait que j'étais un bon acteur.

De plus la découverte de créatures fantastiques aurait changé le monde à tout jamais. Je ne regrettais donc pas de n'avoir rien dit, c'était mieux ainsi. La discrétion était la meilleure chose pour ce monde irréel. L'être humain en général n'était pas compatible avec nous. Leurs pensées auraient vite changé et comme moi, nous aurions tous subit des atrocités, des expériences à cause de notre différence.

Mon esprit divaguait, je pensais à tellement de choses en même temps. Le silence était mon seul ami dans cette solitude qui me gagnait. Petit à petit, je ressentais l'envie de hurler. J'avais des pulsions qui naissaient en moi. Un désir immense qui faisait que je voulais tout frapper, tout briser et ne rien laisser derrière moi. Devenais-je vraiment fou cette fois ? Je me faisais rire moi-même, c'était bien parti.

Des bruits de pas me firent sortir de mes pensées. Quelqu'un approchait de ma chambre d'un pas déterminer. Cette entrée que je fixais depuis quelque temps se mit à bouger et s'ouvrit. Je ne réagissais pas vraiment et je regardais juste ce qu'il se passait devant mes yeux.

I'm Your Alpha | ᴠᴍɪɴ |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant