Chapitre 1

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Quand j'étais enfant, ma mère ne s'occupait pas beaucoup de moi- voir pas du tout. Elle est haute fonctionnaire donc elle est très souvent en voyages d'affaires et travaille beaucoup. Parfois je m'ennuyais et je voulais qu'elle soit là, puis j'ai réalisé combien mon souhait était stupide. Elle travaille, elle est seule pour m'élever, je ferais mieux d'être plus reconnaissante. Alors j'ai fait tout mon possible pour avoir les meilleures notes à l'école.

Il y avait aussi ce garçon qu'elle hébergeait parce qu'il était le fils de sa meilleure amie décédée. Il était vraiment gentil avec moi et me prenait toujours dans ses bras- quoi qu'il était un peu grognon. Quand il a eu dix-huit ans, il a remercié ma mère et il est parti prendre son indépendance sans un au-revoir pour moi. Je lui en ai voulu, mais bon, je peux le comprendre. Moi même j'étouffe ici. Ma mère étouffe les gens quand elle est là.

Ce matin, je sors de mon lit sans grand entrain. Ma gouvernante, Lise, a démissionné pour pouvoir passer du temps avec sa famille. Je ne lui en veux pas, je suis très bien toute seule à la maison. La rentrée c'est tout à l'heure et je n'ai franchement pas envie de recommencer une année en étant le parfait petit prodige des profs! Cette fois j'en ai ma claque, cette année, tout sera différent. Après tout, maintenant, je suis seule, c'est cool.

J'attrape un jeans clair, un pull croc-top blanc en laine et mes converses blanches avant de filer sous la douche. Ma mère a tenu à ce que j'aille dans le lycée des Ailes de la Liberté- un établissement réputé où elle a elle-même étudié plus tôt. Bref, un endroit où je vais encore me faire chier. Dire que j'ai été renvoyé de l'ancien...

Je m'habille, laisse mes cheveux détachés et examine mon reflet dans le miroir. Des cheveux sombres, des yeux d'un marron tirant parfois sur le rouge, quelques tâches de rousseur, j'aime bien l'image que je reflète.

Je ne me maquille pas. A quoi bon? Je me gratte toujours les yeux, j'ai l'élégance d'un éléphant quand j'éternue et quand je baille- ce qui arrive très fréquemment en cours, j'ai les yeux qui pleurent. Au secours.

Une fois prête, j'attrape mon sac, ma carte de bus, de quoi manger pour dix heures et sors de la maison. Inutile de s'attarder ici.

Je marche vers l'arrêt de bus près de chez moi et monte dedans quand il arrive. Le chauffeur a une tête à s'appeler Bertrand, j'ignore pourquoi.

La place du fond m'appelle, elle me fait les yeux doux. Emma! Viens! Viens poser tes fesses de grosse flemmarde ici! C'est donc tout naturel que j'exauce son souhait. Qu'auriez-vous fait à ma place? Comment ça laisser ma place aux grands-mères plus fragiles? La seule grand mère du quartier a plus de muscles que tout le quartier réuni. C'est une ancienne championne de MMA. Donc la fragilité, vous l'oubliez.

Je m'assois donc et me maudis intérieurement d'avoir laissé mes écouteurs sur le plan de travail de ma cuisine. A la place, je lance un jeu sur téléphone.

Quelques arrêts plus loin, j'aperçois du coin de l'oeil trois jeunes de mon âge qui montent. L'un d'eux n'arrête pas de crier qu'il allait massacrer des titans, la fille qui a l'air d'être sa soeur lui dit d'arrêter d'autant jouer aux jeux vidéos et le dernier à l'air un peu plus intello à voir son air gêné et ses lunettes. Comment ça c'est cliché et tous les intellos n'ont pas de lunettes? Bon c'est vrai, mais j'aime les clichés.

Tous les trois s'assirent près le moi, le blond à lunettes à ma gauche.

?: Salut, ça ne te dérange pas que je m'installe ici?

Emma: Pas de soucis, le bus est à tout le monde.

?: Merci. Tu vas aux Ailes de la Liberté non?

Deal? Livai x OC  (Terminée!)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant