Chapitre 34 : sevrage

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Naples

Le sevrage est affreux.. L'impression de mourir et de naître en même temps. L'impression de tomber d'une falaise..

Je souffre tellement que je ne peux pas me lever du lit. J'allume une sèche la main qui tremble.. Bordel. Je suis faible..

7 jours sans héroïne.. La mort.

J'aimerais être seule avec moi-même. Je n'arrive pas à réfléchir correctement et ça m'agace.

J'ai de la fièvre je croit.

J'ai des ecchymoses sur tout le corps à cause de l'autre, je l'ai mérité. Je ne mérite que ça.. Pas de tendresse, pas d'amour.

Je ne mérite rien.

Je paye pour des péchés..

Je ne mérite aucune rédemption.

Je ferme les yeux espérant mourir toute suite.

Valesky arrive vers moi tel un lion en cage qui attend que bouffer sa proie. Il a des yeux si noir que je me demande si ce matin n'est pas le jour de ma mort.

- Le servage est dur mon amour.

- Hmm.

- Je vais t'aider.

- Hmm.

- Repose toi.

Toi ? M'aider ? Le mec qui prend de la coke depuis 13 ans.. La blague.

- Je vais être patient ! Si tu ose touché encore à cette merde je te coupe la tête.

- Hmm.

Il me prend par la gorge.

- Compris ?

-Oui.

Il me relâche avec un air satisfait au visage.

- Bien. Repose toi mon amour.

Toujours des '' mon amour ''.. Dégueulasse.

Il s'assoit et me regarde.

- Je vais te surveiller ! T'ouvre pas les veines.

Dit-il avec arrogance.

Fils de pute.

- Je pourrait te baiser la maintenant, mais t'es en piteuse état mon amour et je sais pas combien de mecs t'ont baiser.

Dit-il avec arrogance encore une fois.

Je veux répliqué mais je n'ai aucune force ni physique ni mental.

Tu payera plus tard '' mon amour ''

Il me regarde, me scrute continuellement.

Il essaie d'entrer dans ma tête, dans mon âme.

Je n'aime pas ça.

Je soutient son regard si vitreux.. Toujours vitreux.

- Malhreusement pour moi je n'arrive pas à percevoir ton âme de pourriture infâme..

Je ne dit rien.

- Ton âme noire aussi noire que les ténèbres, aussi noire que la mienne. Nous faisons qu'un mon amour.

Mes yeux se ferme doucement mais je sens toujours ses yeux sur moi. Me parcourant de long et en large.

Je me réveille dans la nuit avec des sueurs froide..

J'ai besoin de drogue et d'alcool.

Il est au dessus de moi le visage déformé de colère, je ne ressens pas les coups, je le regarde lui qui me frappe avec une haine profonde. J'ai l'impression de voir le dégout dans ses yeux qui auparavant n'était que vitreux. Je suis comme paralysé par les coups.. Je deviens faible.

KATHERINA GUSEVA ~SAISON 1,5~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant