𝟔. Cariño

3.8K 248 58
                                    




𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔
La vie est un défi à relever, un bonheur à mériter, une aventure à tenter.

⊱───────⊰✯⊱───────⊰

⊱───────⊰✯⊱───────⊰

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.



22h09

— On se fait quoi cet été ? Espagne ? Me propose ma sœur.

— J'en sais rien... J'ai une flemme de bouger cette année, j'te jure.

— Roh t'es nul ! Fait-elle en me tirant la langue.

— Grandit Tam', t'as seize ans.

Elle roule des yeux et continue de textoter sur son téléphone. Nous étions toutes les deux assises sur le canapé devant la télé en train de regarder une série quelconque qu'elle a mise sur Netflix. Honnêtement, j'avais du mal à me concentrer suite à ce qu'il s'est passé cet après-midi, la réaction de Leslie me préoccupe un peu, elle semblait si soucieuse et ailleurs.

Tam', je reviens, je vais prendre l'air.

— Me raconte pas ta vie.

Je roule des yeux, et enfile un sweat-shirt gris ainsi qu'un training de la même couleur que mon sweat qui traînait par là. J'enfile mes Air Force et sors de la maison.

Je grimpe dans ma voiture, m'engage sur la route. La nuit commence à tomber, plongeant le quartier dans une obscurité apaisante.

Avec ma mère et ma sœur, nous avons toujours grandi dans un environnement calme et paisible. Elle nous a élevées seule. Malheureusement, mon père a fini derrière les barreaux, car il voulait continuer à jouer les gangsters à son grand âge.

Étant donné qu'il est noir, je vous laisse imaginer la sentence qu'il s'est pris. On n'est pas prêt de le revoir d'ici là.

Je continue de rouler ne sachant pas vraiment où je vais, j'avais juste besoin de ma petite balade nocturne habituelle. Je vous jure, faites des balades en voiture la nuit, c'est une thérapie, ça aide et ça libère l'esprit.

Et surtout, c'est si apaisant...




















Je regarde l'essence et me rends compte que je suis sur le rouge. Heureusement pour moi, une station d'essence se trouve non loin de là. Je me gare et coupe le moteur de ma voiture. Je vérifie l'heure dans mon téléphone et me rends compte qu'il est déjà plus de 23h.

Merde, j'ai autant roulé ? Tu m'étonnes que l'essence se soit autant vidée.

En plus, c'est cher.

Une voix lointaine me sort de mes pensées.

— À l'aide... entendis-je.

Je me retourne brusquement, cherchant l'origine de cette voix tremblante. Le lieu semble désert, mais la voix persiste.

Peut-être que j'hallucine ?

— À l'aide... Je vous en supplie, aidez-moi...

Je recule et regarde dans les alentours. Là c'est plus drôle, j'ouvre la portière de ma voiture prends mon sac et sors mon spray au poivre. Je referme la portière et verrouille ma voiture.

Putain...

Une boule se forme dans mon ventre, et mon stress ne fait qu'augmenter.

— Qui est là ! Dis-je un peu plus fort.

— Ici... Je suis là... dit la voix qui devient un peu plus forte au fur et à mesure que j'avance.

Je fais le tour de la station et sursaute en voyant un homme se tenant contre le mur, complètement ensanglanté.

Son t-shirt blanc ne ressemblait plus à rien et était rempli de sang, son visage est balafré, il ne tenait plus debout.

— Mon Dieu ! M-Mais, que vous est-il arrivé ?! m'exclamais-je.

Il tombe raide au sol.

— Monsieur ! Je m'accroupis près de lui et lui donne plusieurs tapes sur la joue. Monsieur, vous m'entendez ?!

Il crache davantage plus de sang, une envie de vomir me prend mais je me retiens.

— Je... Je vais appeler une ambulance, non la police ! Enfin les deux, purée je sais pas ... Je sais pas, je sais pas... paniquais-je.

— Il me faut... Il me faut une ambulance... l'entendis-je murmurer.

— D'accord, d'accord !

Je prends mon téléphone et compose le numéro d'urgence tout en continuant de guetter sur l'homme à moitié mort sur mes genoux.

— Je t'en supplie, je ne supporterais pas de te voir mourir, je ne sais pas qui tu es mais tiens le coup je t'en supplie ! Lui suppliais-je les larmes aux yeux. Mon Dieu, mais répondez je vous en supplie...

Après trois interminables sonneries, l'ambulance décroche.

— Oui allô bonsoir, ambulance d'urgence je vous écoute ?

— Oui bonsoir, je me trouve à une station essence, il y a un homme gravement blessé, proche de la mort, juste dev-

D'un coup on m'arrache le téléphone des mains, je relève la tête et tombe nez-à-nez devant un homme cagoulé. Mon cœur tambourine de plus en plus fort dans ma poitrine.

— Allô ? Madame ? Vous m'entendez ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Mada-

L'homme devant moi raccroche.

— Très mauvaise idée Princess...

Il retire sa cagoule et là mon cœur se met à battre de plus en fort, mes yeux s'écarquillent et je suis prise de tremblements partout dans le corps. Lui ?

— Toi ! dis-je en le pointant du doigt.

— En chair et en os, il sourit malicieusement.

Mes mots ne veulent pas sortir de ma bouche, en fait, j'étais sans voix. Impossible de bouger, j'étais tétanisée. Il s'accroupit près de moi et me toise.

— Je t'avais bien dit qu'on finirait par se revoir cariño.

Kali's PrincessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant