𝟏𝟕. Jaquann

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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟕
Un véritable ami est celui qui marche à vos côtés dans l'obscurité et dans la lumière

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Après m'avoir payé la robe, nous remontons au casino

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Après m'avoir payé la robe, nous remontons au casino. Il m'a fait jouer à plusieurs jeux. Il a eu la gentillesse de me prêter son argent, même si honnêtement ça m'a dérangé plus qu'autre chose d'utiliser ses sous. Mais il a insisté toute la soirée, me disant que ça ne le dérangeait pas le moins du monde.

Après avoir joué une bonne heure, je me suis assise à un coin, vu que monsieur était occupé à jouer au poker. Je n'étais pas très loin de lui, il me zieutait plusieurs fois pour voir si je n'étais pas loin.

Son ami vient s'asseoir à côté de moi. Il est noir est très grand, comme Kali. Il a une particularité physique incroyable, il a un œil brun et un œil bleu.

C'est hypnotisant.

― On n'a jamais fait les présentations miss. Moi c'est Jaquann. J'ai bien l'impression que mon collègue t'aime bien, dit-il en tendant sa main.

Je serre ma petite main dans la sienne et lui souris.

― Enchantée, moi c'est Princess.

― Je sais qui tu es, il me fait un clin d'œil.

― Et toi, tu... tu travailles avec lui ?

― Tu entends quoi par "travailler" ?

― Benh... je pense que tu sais très bien ce que je veux dire.

― Ouais... ça m'arrive de démembrer des corps avec lui. Bon, on fait équipe donc bon.

Je me crispe sur place. « Démembrement », c'est étrange quand je suis avec lui, j'oublie très rapidement quelle activité il pratique.

― Il ne t'a pas expliqué ce qu'il faisait ?

― Si, si, dis-je doucement.

― Pourquoi t'es toute crispée d'un coup alors ?

― Ça me semble logique. C'est pas tous les jours qu'on rencontre des hommes qui font ce genre de... je cherche mes mots, de boulot, j'imagine.

Il hausse les épaules.

― J'ai cru qu'il travaillait seul, enfin c'est ce qu'il m'a dit.

― Alors c'est le plus grand mythomane que la terre ait jamais connu. Il veut se donner un genre, ça le gêne de dire qu'il travaille avec moi.

― Vraiment, et pourquoi ?

― Parce que je suis meilleur que lui, dit-il comme si c'était une évidence.

― Oh.

Je glousse et sirote mon verre de Coca Cherry - que Kali a encore payé.

― Oulah ! Il est énervé. Alors questions pour un champion, pourquoi est-ce monsieur Kali Denver est-il énervé ? Choix numéro une : il est en train de perdre sa partie de poker. Choix numéro deux : ça le tend de me voir parler avec toi. Choix numéro trois : je te fais rire et lui pas, alors il comprend pas pourquoi tu ris à mes blagues. Choix numéro quatre : il est complètement fou. Putain, le con, il approche ! dit-il en se levant en vitesse.

― Je vous dérange pas trop ?

― J'faisais juste connaissance avec ta petite Princess, dit Jaquann en posant ses mains sur mes épaules.

― Retire tes putain mains Jaquann.

― Ouuh, monsieur est énervé, Il s'approche de mon oreille et me chuchote ; j'hésite entre la deux et la quatre, et toi ?

― Jaquann !

― D'accord, d'accord, j'arrête...

Il retire ses mains, et je ne peux m'empêcher de rire. Ils ont l'air d'être très proches tous les deux, en plus, c'est aussi un très bel homme. Ce qui fait son charme, ce sont ses yeux. Il a un œil brun et un œil bleu, je trouve ça juste incroyable. Il devrait songer à être mannequin.

Le téléphone de Kali sonne, il répond et de sa main libre, il caresse mon visage tendrement.

― Allô ? ... Oui, c'est moi à l'appareil, pendejo, t'es con ou quoi ?!

Son visage se déforme, et un rictus de colère prend place. Il retire sa main et lance un regard à Jaquann.

Il parle en espagnol, du coup impossible de comprendre ce qu'il dit. Ça me fait penser que j'aurais dû choisir cette option au lycée au lieu du latin.

Il lance un regard à Jaquann, et celui-ci hoche la tête, s'éloigne sans rien dire en frottant ses mains. Kali raccroche et s'accroupit à ma hauteur.

― Je reviens, Princess, amuse-toi avec les machines, je suis là dans moins d'une dizaine de minutes, d'accord ?

― Il y a un problème ?

― Rien de grave, juste reste là et c'est tout. Claro ?

J'acquiesce, et il m'embrasse le front et fonce tout droit au fond du casino, puis disparaît de mon champ de vision.

Mais vous savez quoi ?

J'ai pas envie de l'écouter, je veux savoir ce qu'il avait à faire. En fait, j'ignore pourquoi, mais j'ai toujours le besoin de le voir faire quelque chose de mal pour sûrement me remettre les pendules à l'heure.

Alors je décide de le suivre.

Kali's PrincessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant