𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟗 Tu n'es pas seul, je suis toujours là, je ne te laisserai jamais
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Kali se gare devant ma maison et je sens mon anxiété de plus en plus forte.
Dès que nous avons fini de manger notre pizza, nous n'avons pas perdu de temps et nous sommes directement partis de chez lui. Le moment tant attendu est en train d'arriver, j'ai une boule au ventre rien que d'y penser.
― Ça va ?
Kali me sort de mes pensées et je me tourne vers lui en acquiesçant.
― Un peu stressé... J'ai tellement peur de sa réaction.
― Je comprends, mais c'est pour ta protection. Elle comprendra.
― Je ne sais pas trop...
― De toute façon, elle n'a pas le choix. C'est pour ta sécurité.
― Je sais, soupirais-je, mais j'appréhende tout de même sa réaction... Encore ma petite sœur, voilà quoi, Tamara est... spéciale.
― C'est ce que j'ai cru comprendre.
On échange un regard complice et nous sortons de la voiture. Je sonne et très rapidement la porte s'ouvre sur ma petite sœur.
― T'étais où ? T'as pas donné de signe de vie depuis hier et... elle regarde derrière moi et ouvre la bouche en grand, c'est qui ce beau gosse ?
― C'est Bernard, je dis en passant à côté d'elle.
Elle étouffe un cri de surprise et Kali me suit de près. Je vois ma mère au salon, mi-couchée, mi-assise sur le canapé devant la télé.
― Bonsoir maman...
Elle tourne la tête vers moi et retire précipitamment sa couverture, se précipitant vers moi pour me prendre dans ses bras.
― Il faut que tu arrêtes de disparaître de la sorte, Princess ! À force, mon cœur ne va plus tenir et...
Elle me lâche et regarde Kali de haut en bas, prenant le temps de l'analyser dans un silence pesant.
― On peut savoir qui est ce jeune homme ?
― C'est...
― C'est Bernard, maman !
Je lance un regard noir à Tamara, et elle me tire la langue.
― J'te présente K-Kali, mon... mon p-petit-ami.
Ma mère hausse les sourcils et son regard passe de moi à lui plusieurs fois. Elle peine à y croire, et je peux le comprendre, c'est si brusque.
