𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟒 Le bonheur n'est pas quelque chose que l'on trouve, c'est quelque chose que l'on crée.
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― Coucou Ruby ! dis-je avec joie, comment tu vas ?
― Je vais super bien ! Si seulement tu pouvais être avec moi en Italie...
― Oh arrête, tu me déprimes. Tu me manques trop.
― Regarde la vue de malade que j'ai, je ne m'en lasserais jamais !
Elle retourne sa caméra et montre le magnifique paysage de Florence.
― Tu prends ton petit-déj' depuis le balcon tel une Princesse, dis donc.
― Tes jeux de mots ne m'avaient pas manqué.
― Arrête, mon humour est imbattable, mon bijou.
― Qu'elle est bête celle-là, elle roule des yeux.
Je lui tire la langue et on continue de discuter pendant encore une bonne demi-heure. Après cela, nous raccrochons, et je me dirige dans la cuisine pour prendre mon petit-déjeuner. Je me sers un bol de céréales Lion et m'installe sur le canapé.
Je sors mon téléphone et surf sur les réseaux, mais il n'y a rien d'intéressant.
Ensuite, je vais sur internet avec l'idée de faire une recherche, probablement débile mais je n'ai rien à perdre. J'écris sur la barre de recherche "Kali Denver".
La page charge, mais elle me sort uniquement des visages inconnus, après tout, c'est normal.
Je soupire et verouille mon téléphone.
La porte sonne, ça ne peut être ni ma mère, ni ma sœur vu qu'elles ont les clés. Je me lève pour aller ouvrir et tombe sur Bryan.
― Bryan ? je fais surprise.
― Salut Princess, je peux entrer ?
― Oui, bien sûr.
Je me décale sur le côté pour lui laisser la place et referme la porte derrière lui. Il se tourne vers moi et gratte nerveusement les cheveux.
― Tu es toute seule ? demande-t-il.
― Oui, je fronce les sourcils, pourquoi ?
― C-Comment te dire ça... En fait, ce week-end je joue en finale avec mon équipe de baseball.
― Oh, mais c'est génial ! Je suis super heureuse pour toi.
Il sort quelque chose de sa poche et me tend trois tickets.
― Tiens, ce sont les entrées pour ta mère, ta sœur et toi... Même si on est en break, ça me ferait vraiment plaisir de vous voir...
― Tu t'es déplacé jusqu'ici pour me filer ça ?
― Non ! Enfin... Je passais par là avec ma voiture et, il rit légèrement, je capitule, oui... il fait une pause, je préférais te les donner en main propre.
Je prends les tickets, émue ne sachant quoi dire. Je lève les yeux vers lui et croise son regard, ce même regard qui me faisait tant craquer avant. Il dégage une innocence, une bonté, une joie, tant de choses positives. Bryan est un soleil.
Il est trop bon pour moi, beaucoup trop bon.
Je ne le mérite pas.
― Je serai là, lui souris-je.
― Génial, j'espère que tu me porteras chance, il sourit légèrement.
J'esquisse un sourire, puis il s'approche de moi et m'embrasse la joue, caresse mes cheveux, puis il passe sa main sur mon visage et me caresse tendrement la joue, là où il m'avait embrassée.
― Tu me manques tellement Princess...
― Toi aussi, Bryan, mais-
― Alors remettons-nous ensemble ! s'exclame-t-il, dis-moi ce que je dois changer, dis-moi ce que je dois faire pour que tu reviennes vers moi !
― Bryan, le problème n'est pas toi, mais c'est moi. Tu es parfait, c'est juste que j'avais besoin d'une-
― Pause, soupire-t-il, d'une pause, c'est bon, j'ai compris.
Il s'avance vers la porte, se retourne une dernière fois vers moi.
― J'espère quand même te voir ce samedi au match, dit-il avant de partir.
Il ferme la porte et je me pose sur le canapé. Je regarde l'heure et la date du match de Bryan, c'est sûr que ma mère et ma sœur vont venir. Elles ont toujours aimé Bryan, d'ailleurs elles n'ont jamais compris pourquoi j'ai décidé de faire une pause avec lui. Pour elles, c'était l'homme avec qui j'allais me marier, faire des enfants et finir ma vie avec. Il était très apprécié.
J'avais trouvé la perle rare.
D'un coup, un détail me chiffonne en regardant de plus près les tickets, j'écarquille les yeux en me rendant compte dans la merde dans laquelle je suis.
Oh purée.
Le match de Bryan et ma soirée avec Kali tombent le même jour, et à la même heure.
