Mercredi 13 juillet 2016 / 3

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Nous étions rentrés au bungalow depuis une bonne heure et l'état second qui s'était emparé de moi lorsque Dan m'avait embrassé ne m'avait toujours pas quitté. Je crevais d'envie de recommencer et je savais que je devenais incapable de le dissimuler. J'étais sur des charbons ardents, tentant de contrôler les projections toutes plus érotiques les unes que les autres que mon esprit m'envoyait. J'attendais avec impatience que les autres soient couchés pour...pour quoi ? Je ne le savais pas moi-même. Espérais-je que Dan revienne une nouvelle fois à la charge une fois que nous serions seuls ? Je n'avais toujours pas le courage de me l'avouer mais il m'était de plus en plus difficile de le nier.

Je ne savais pas exactement ce que nos amis avaient surpris de nos baisers. Mais je doutais que notre rapprochement soit passé inaperçu. J'en eu la confirmation lorsque Jamie et David, les derniers encore debout, quittèrent la table en annonçant qu'ils allaient se coucher, nous laissant seuls, Dan et moi. Leurs expressions entendues, presque complices, me mirent mal à l'aise. Un vent de panique me submergea brusquement et je me levai précipitamment, quittant la terrasse pour contourner la maison. Mon cœur battait à cent à l'heure, comme s'il avait compris des choses que je n'avais pas encore saisies. Je me mis à faire les cent pas sur la pelouse, essayant de réguler ma respiration. Ce fût peine perdue lorsque je vis Dan tourner le coin de la maison et se diriger vers moi à grandes enjambées. Il fondit sur moi, l'expression plus déterminée que jamais, le regard intensément rivé sur mon visage. Je me figeai, avec l'impression que le temps s'étirait subitement en longueur. Bien avant qu'il ne me rejoigne, je sus qu'il ne me laisserait plus le choix, que j'allais succomber à ses avances ce soir, que je n'aurais plus la force de le repousser. Dan allait faire de moi ce qu'il voulait.

Envoûtée par ses prunelles, je l'observai s'approcher, jusqu'à ce qu'il me rejoigne. Alors, sans attendre une quelconque autorisation de ma part - qu'il dut de toute façon lire dans mes yeux - il prit mon visage entre ses mains et m'embrassa presque sauvagement. Ses lèvres s'emparèrent des miennes avec urgence et autorité et il ne me vint même pas à l'esprit d'opposer une quelconque résistance. Je perdis rapidement la notion du temps tandis que nos baisers se faisaient de plus en plus langoureux. Nos souffles se mélangeaient, nos langues se caressaient lascivement. Les doigts de Dan effleuraient toujours mon visage. Je posai les miens, tremblants et fébriles, sur son torse, ses épaules, la naissance de son cou, retrouvant des sensations que je pensais avoir oublié. Il prononça alors un mot que j'avais cru ne plus jamais entendre et qui me provoqua des frissons jusqu'aux orteils.

- Princesse..., souffla Dan, tout contre mes lèvres.

Transportée, j'accentuai l'intensité de nos baisers. Le corps de Dan se pressa alors contre le mien et je ne me rendis compte qu'il me poussait vers le mur que lorsque je sentis la surface dure dans mon dos. Prise au piège entre son corps de granit et la maison, je ne pouvais plus ignorer son désir, qui se dressait fièrement sous son vêtement. Je sentais son sexe dur contre mon bas ventre, qui ne demandait qu'à aller à sa rencontre.

- Dan..., murmurai-je.

Anticipant une éventuelle protestation de ma part, il secoua la tête en pressant sa bouche contre la mienne.

- Tais-toi, murmura t-il doucement en cherchant mon regard. Je ne compte pas partir d'ici sans t'avoir fait l'amour, Alie. Pas cette fois.

Je déglutis difficilement, mon corps s'embrasant instantanément. Même si je n'avais plus l'intention de combattre mon désir depuis de longues minutes, Dan continua de me susurrer des paroles toutes plus excitantes les unes que les autres. Ses lèvres effleuraient méthodiquement mes joues, mon nez, mon cou, son souffle chatouillant ma peau et me faisant quitter terre.

Canada Blues 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant