2 | La mafia

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ERAH





« La haine, c'est la colère des faibles »






📍Naples



J'attends depuis je ne sais combien de temps ma sortie. Je n'ai plus aucune notion du temps depuis que j'ai été incarcérée. Je n'ai même pas touché à mon plateau tellement que cette nouvelle m'a fait l'effet d'une bombe. Comment ça, je sors d'ici ? Après tant d'années ? J'ai pris pour 10 ans, il me reste encore 4 ans à tirer, alors quel est ce revirement de situation ?

Quelques instants après, le garde revient, il me saisit et me mets les menottes sans rien me dire. Comme d'habitude, il me traîne comme une moins que rien et me fait avancer au milieu des autres cellules d'isolement. J'entends la folie des autres détenues, des cris qui font mal au coeur et qui percent les tympans. Je me dis que si j'étais restée encore un instant de plus ici, j'aurais fait partie de ces détenues là qui ne dissocie plus le bien du mal.


Le garde me conduit jusque ma cellule initiale, je range les quelques affaires que j'ai.





Maya - J'espère que ce sera un nouveau départ pour toi Erah

Moi - Je ne t'oublie pas. Merci d'avoir été mon soutien ici Maya.





Ma co-détenue m'a plusieurs fois aidé dans ma descente aux enfers, quand le clan des maudites voulait ma peau, elle m'a à plusieurs reprise assisté. Les au revoirs se veulent déchirants mais ce ne sont pas des adieux.





Garde - Grouille ton cul la nègre





Encore ces remarques racistes, ce chien de la casse ne sait faire que ça. Je suis éthiopienne de ma mère et cubaine de mon père, ma peau foncée a été pour beaucoup la porte ouverte aux insultes racistes. Un calvaire sur terre ce que nous vivons.






Garde - T'as eu de la chance, on t'as sauvé le cul. Remercie ton ange gardien. Après 6 années ici, bonne chance pour t'en sortir dehors.





Je n'ai rien dit, ce garde nommé Alfredo Costa, paiera un jour ou l'autre , soyez-en sûr. Il m'a ensuite emmené rejoindre le reste du personnel, entre numéro d'écrou et appellations sordides, je suis enfin dehors. Le processus a été long, mais l'attente et l'excitation de sortie ont prit le dessus.

Après 6 années, suis-je réellement dehors ? J'en crois pas mes yeux. Il fait une chaleur brûlante, j'ai l'impression d'être une petite fourmis entourée d'éléphants autour de moi. Je suis habillée d'une chemise à carreaux rouge et blanche et d'un jean bleu clair boyfriend. Ces vêtements datent d'il y a quelques années et me vont grands mais tant pis. C'est tout ce que j'ai...


Que faire désormais ? Je n'ai plus aucune thune, je n'ai plus de contact avec ma famille depuis qu'ils m'ont tourné le dos.


Je suis dehors certes, mais je n'ai plus rien ici. Alors, en réalité même si je subissais bien des choses en prison, j'y avais un lieu qui m'accueillait, où dormir et où manger même si ce n'était pas bon et pas très comestible parfois.


Je me frotte l'arrière du crâne, j'ai besoin d'aller chez le coiffeur, remettre à jour ma forme de cheveux. Je suis née avec une couleur atypique, une couleur grisâtre. Mes yeux sont d'un vert transparent, au début, certains gardes pensaient que j'étais une personne non voyante.




J'ai envie de faire les magasins comme une femme de mon âge mais je ne peux avancer en rien. On m'a aidé à sortir mais je ne sais pas qui a réussi à le faire ? Et pourquoi ?


Au moment, où j'allais me décider à avancer sac au bras, j'entends un sifflement. Je me retourne, et c'est face à un homme sûrement âgé d'une trentaine d'année que je tombe. Il est vêtu d'un costard cravate et d'une paire de lunettes de soleil.





L'homme - On doit y aller, on a pas de temps à perdre.

Moi - Pardon ? Je pense que vous vous êtes trompés

L'homme - Erah Valdés, je me trompe encore ?

Moi - Co... qui êtes-vous ?

L'homme - Sur ordre du patron, je dois venir vous chercher et vous amener à lui.

Moi - Et pourquoi dois-je vous suivre ?

L'homme - Peut-être parce que c'est lui qui vous a fait sortir de ce trou à rats.








Je fronce des sourcils, alors mon sauveur n'est pas loin d'ici... inconsciemment, de me dire que je vais le rencontrer me donne une confiance aveugle en l'homme que j'ai face à moi. Alors, je m'avance, il ouvre la portière et je pénètre côté passager.


Et puis merde, je n'ai plus rien à perdre après tout.






L'homme - Lorenzo, enchanté

Moi - Erah







Il sourit en coin et ne dit rien de plus, nous roulons pendant un long moment jusqu'à ce qu'il s'arrête devant un grand portail noir et doré. Ce portail s'ouvre et il s'avance jusqu'une maison ou plutôt un putain de palace.

Où suis-je ?





Moi - Ton patron habite ici ?

Lorenzo - On se tutoie ?

Moi - À partir du moment où nous avons partagé nos prénoms à quoi bon se vouvoyer ?

Lorenzo - sourire en coin- Seulement une de ses maisons, oui.

Moi - Maison ? J'appelle ça un palace moi.




Il me regarde et garde toujours ce sourire en coin.





Moi - Et comment s'appelle-t-il ?

Lorenzo - rires - Les présentations, tu verras ça avec lui.





Il me fit signe de descendre, ce que je fis, toujours avec une appréhension totale. Le suivre est une chose, mais dans ce type d'endroit en est une autre.



Dans quoi tu t'embarques Erah...







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Peu à peu, vous allez comprendre certains comportements et pensées d'Erah, cela va donc demander des flashbacks, je vais les réguler alors il y en aura pas énormément.

TRAPPOLAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant