7 | La chambre 0

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KAREL






« Vous ne serez pas puni pour votre colère mais par votre colère »








Pìa - On a toutes connues cette chambre

Moi - Tu ne l'as pas connu parce que tu es une putain de vendue qui accepte toutes les missions de l'extérieur pour sauver son cul.

Pìa - Capo... je..

Moi - Stai zitto (ferme ta gueule)






Elle ne dit rien et son regard bascule sur le sol.






Moi - Combien de temps est-elle restée là-bas ?

Pìa - Au total, une trentaine de jours, je pense.







Mon sang ne fit qu'un tour. Ses cicatrices, son corps, son regard lessivé et vide de toutes émotions. Son côté détaché, le réflexe qu'elle a eu prête à m'attaquer lorsqu'elle m'a vu dans sa chambre, la violence qu'elle a eu en boxant contre Mona. Tout ça est la preuve vivante qu'elle n'a baigné que dans des traumatismes, et la voilà dorénavant dehors, dénuée et désarmée de tout.

Erah a vécu bien pire que ce que je pensais.







Moi - Hai due fottuti minuti per dirmi chi c'è dietro a tutto questo. Chi è venuto da te per questa missione? (Tu as 2 putain de minutes pour me dire qui est derrière tout ça. Qui est venu te voir pour cette mission ?).

Pìa - Non lo so (je ne sais pas).

Moi - Ok. Repars dans ta cellule, on verra si tu réussiras à en ressortir vivante.







Je me lève confiant, je marche comme si j'allais quitter la pièce mais elle se lève et prend la parole.






Pìa - J..je ne sais pas qui est derrière ça. L'homme qui m'a payé est passé par un garde, nommé Alfredo Costa. Après ça, je ne faisais que ce que ce garde me disait de faire puisque c'est lui qui avait le contact, pas moi.

Moi - Erah connait-elle ce garde ?

Pìa - Sì. C'est bien le précurseur de sa persécution.

Moi - Très bien. Crois-moi Flores, tu ne sortiras pas vivante de cette prison. Je t'en fais la promesse.

Pìa - Pourquoi protéger cette femme ? Vous n'avez aucun lien de parenté ! Je l'ai fait pour l'argent ! Uniquement pour ça.

Moi - Et bien si l'argent dicte ta vie, la mienne est dictée par la colère. Buona giornata Pìa (bonne journée)






Et je m'en vais en rejoignant la voiture qui m'a amené jusqu'ici. Je fais signe au chauffeur de me ramener à la villa. Je dois poser plus de questions à Erah, elle doit avoir vu des choses ou entendu des choses qui pourront m'être d'une grande utilité pour arrêter tout ça.

En protégeant Erah, je mets toute ma mafia en péril car Ernesto n'était pas apprécié et beaucoup avaient du mal avec les décisions que prenait mon père.

Mais disons que je dois bien ça à Ernesto, après tout.









Une fois arrivée, je descends de la voiture pour rejoindre la chambre dédiée à Erah. Mais, dans mon élan je me fais ralentir puis stopper par Lorenzo, mon bras droit.







Moi - Que me vaut ta venue Lorenzo ?

Lorenzo - Vous avez l'air pressé

Moi - Je dois parler à Erah

Lorenzo - Pourquoi ?

Moi - Es-tu ma femme Lorenzo ?

Lorenzo - Mi dispiace (pardon).

Moi - Est-elle dans sa chambre ?

Lorenzo - Elle a continué de s'entrainer puis elle s'en est allée dans sa chambre.





J'hoche de la tête et j'allais reprendre mon élan mais il m'arrête à nouveau.






Moi - Bon sang Lorenzo. Qu'est-ce que tu veux me dire encore ?

Lorenzo - Elle n'est pas votre amie

Moi - De quoi tu parles ?

Lorenzo - Erah, cette femme est la fille d'Ernesto. Elle n'est donc pas votre amie.

Moi - Mon père a pardonné à Ernesto d'avoir envahi ses terres. Il l'a pris sous son aile et s'est lié avec lui contre ses détraqués. Il a vu en Ernesto la volonté de protéger sa famille en s'implantant ailleurs afin d'éviter la case mort ou prison. Mon père avait le coeur bon, alors s'il lui a pardonné c'est tout ce qui m'importe.

Lorenzo - Ce n'est pas ça le souci. La sortir de prison est une chose mais la ramener ici et la faire vivre comme une des nôtres aux yeux de la mafia en plus de ça une femme en est une autre. Capo, les rumeurs commencent déjà à se faire, son intégration ici s'ébruite et l'image de la mafia va finir par se fissurer si rien est fait ou dit. Les gens ne sont pas contents de sa venue ! Ils savent qu'elle est la fille d'Ernesto et Ernesto malgré le fait que votre père l'ait pris sous son aile n'était pas apprécié ici, dois-je vous le rappeler ?

Moi - Qu'attends-tu de moi Lorenzo ?

Lorenzo - Je répète mais Erah n'est pas votre amie. Votre père était cubain, Ernesto aussi. Votre mère était italienne et c'est ainsi que votre père s'est implanté ici, pour elle. Cependant, oublier cela et continuer de marcher sur les pas de votre père en protégeant la famille d'Ernesto au détriment de la mafia, ne va que vous desservir.

Moi - Ma mère n'a été qu'une putain de traîtresse Lorenzo. L'oublies-tu ? Mon père protégeait Ernesto, pour une raison que j'ignore encore aujourd'hui, mais je me dois de protéger sa fille, comme il me l'a demandé avant sa mort. Alors, je me répète également, qu'attends-tu de moi Lorenzo ?

Lorenzo - Vous lui avez dit votre prénom sans aucun remords, elle n'est là que depuis 2 jours Capo.

Moi - Mon prénom n'a rien à voir avec toute cette histoire Lorenzo.

Lorenzo - Vous avez attendu 3 ans avant de me dire votre vrai prénom ! Elle vient du jour au lendemain et connaît le votre ?

Moi - Cela n'a aucune importance. Aucune.

Lorenzo - Vous devriez songer à vous marier.

Moi - Me marier ? J'ai horreur du mariage, des femmes et de toutes ces conneries. De quoi me parles-tu ? Et puis, avec qui dois-je me marier et à quoi cela servirait ?

Lorenzo - Capo, vous devriez songer au mariage avec Erah.







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Oops, la bombe de Lorenzo.

Que va répondre Karel ?

TRAPPOLAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant