33 | Sentiments grandissants

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ERAH





« Je ne suis qu'un homme d'affaires, qui donne aux gens ce qu'ils veulent, dit-on »








J'hurle, je sais que je cauchemarde mais je n'arrive pas à m'en défaire. Comme si mes yeux ne voulaient plus s'ouvrir. Je ressens une forte douleur au niveau de la poitrine, j'ai l'impression que cette dernière est compressée. J'me débats, je sens une présence auprès de moi.. je sais qu'il est là.

Je reste ainsi pendant de nombreuses minutes jusqu'à ce que je sente des bras m'enlacer. Doucement, je me calme et reprends mon souffle. J'ouvre lentement les yeux, essoufflée et en sueur du cauchemar.








Karel - J'suis là. Tiens, bois







Il m'aide à me relever et à boire. Je suis dans notre chambre, j'ai des bandages et je sens moins la douleur des coups.









Karel - Tu t'es évanouie. Le médecin t'as prescrit des anti-douleurs.

Moi - Merci...d'être venu

Karel - Pourquoi me remercier pour ça ?

Moi - Parce que j'espérais au fond de moi que tu viennes, j'y croyais dur comme fer mais j'avais toujours cette voix qui me disait le contraire.

Karel - Je ne t'abandonnerais jamais Erah, jamais.









Je lui adresse un sourire triste qu'il camoufle en déposant doucement ses lèvres sur les miennes.










Karel - Ils vont morfler Erah...

Moi - Elle reste ta mère

Karel - Et alors ? Tu me crois incapable d'aller contre elle ? Elle est ma génitrice c'est tout.

Moi - Mmh









Dois-je lui dire que c'est elle la personne ayant tué son père et qui m'a rendu orpheline ? Cette femme est une plaie, un monstre, la peste en personne mais en tout objectivité je reste sceptique quant à la mise en pratique de sa vengeance. Le dire est un fait, le faire en est un autre.








Karel - Tu ne m'en crois pas capable hein ?

Moi - Je pense juste que cette histoire va aller très loin. Et tu le sais tout comme moi, alors oui j'ai des réticences concernant cela.

Karel - Regarde-moi






Je lève les yeux vers lui.







Karel - Le jour ou elle a trahis mon père, elle a atterri sous terre à mes yeux. Cette femme est morte pour moi et je prendrais un malin plaisir à la tuer de mes propres mains. T'entends ?









Je ne dis rien et hoche doucement de la tête car la douleur est encore présente. Il apporte sa main vers ma joue et la caresse lentement comme il a l'habitude de faire.








TRAPPOLAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant