31 | La fin des Valdès

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ERAH




« On peut obtenir beaucoup plus avec un mot gentil et un revolver, qu'avec un mot gentil tout seul »








Des heures... combien ? J'en sais rien. J'ai l'impression de replonger dans le passé, la chambre 0, la prison, l'humiliation, les coups, le sang, l'odeur de la mort. Je replonge profondément dans cela et je n'ai plus aucune force pour continuer de revivre ce cauchemar.

Depuis mon arrivée ici, je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour tenir. Je me dis que Karel va finir par venir, qu'il ne me laissera pas ici seule sans défense, impossible, car il me l'a dit et promis. Et je crois en lui, j'ai confiance en ses paroles et ses promesses.

Mais est-ce qu'il me cherche réellement ou a-t-il juste baissé les bras ?

Dis-moi que tu es à ma recherche Karel, car si tu ne viens pas ce n'est pas eux qui vont me tuer mais moi-même. Je n'ai plus aucune force pour continuer de me battre.







Je ne sens même plus mon oeil droit tellement qu'on m'avait frappé et mis en sang. Je sens plus mon corps ni les douleurs. Je suis tel un légume écrasé et mixé.

Qu'ai-je fait pour mériter toute cette haine ? Depuis que je suis ici, ce ne sont que des hommes qui m'ont violenté. Clara Da Vinci a été servi d'appât mais elle a très vite perdu la vie. Une balle dans la tête, c'était ainsi qu'ils s'étaient débarrassés d'elle.

De plus, je n'ai personne de haut placé qui est venu me voir... jusque maintenant.










La porte s'ouvre sur une armé d'hommes tous armés jusqu'aux dents. Certains sont mûrs d'autres plus jeunes et paraissent en formation pour devenir des tueurs. Ils se décalent pour faire entrer une personne, des talons claquent sur le sol. J'ouvre l'oeil encore fonctionnel, j'observe une femme, élancée, blonde, le teint pâle portant un tailleur blanc.

Elle lui ressemble... je sais que c'est elle. Greta... la maman de Karel.

Elle s'approche de moi, étant assise sur le sol et ligotée, elle s'abaisse vers moi et pose son pouce sur ma joue en essuyant une trace de sang encore coulante. Elle fixe le sang sur son pouce et sourit de toutes ses dents. Puis, elle essuie son doigt sur mon haut maintenant taché et salit.






Greta - Erah Valdès... fille d'Ernesto, quel figlio di puttana (ce fils de putain).

Moi - Greta Lombardi, mère ou plutôt génitrice de Karel Montero...









Elle parait surprise mais ne dit rien et sourit encore d'un sourire vicieux et malsain.








Greta - Je vois qu'on parle bien de moi en mon absence. Alors qu'est-ce qu'il a bien pu te raconter ?

Moi - Il ne m'a rien raconté, j'ai compris à mon arrivée que tu n'es qu'une salope de traîtresse qui a tenté de faire croire à Carlos Montero (père de Karel) que tu attendais un enfant de lui, alors qu'il était issu de ton infidélité avec Meringo. Ai-je tord ?

Greta - Mmh... tu es sur la bonne voie. Cependant, tu oublies une chose Valdès. Meringo comme tu l'appelles si bien a été tué par deux hommes. Carlos mais également ton putain de père. Un détail qu'il ne t'as pas dit, je suppose ?

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