KAREL« L'amour est un sentiment servi par les organes ».
J'en avais envie. J'écoutais mon cœur, et je ne me focalisais sur rien d'autre. Le sentiment, cette chose insaisissable qui s'oppose à la raison. Il peut prendre la forme d'une intuition, d'un ressenti subtil ou d'une certitude couplée d'une force incontrôlable, dit-on.
Ce putain de sentiment dirigeait mon esprit, dictait mes opinions et mes passions. J'avais envie d'elle plus que je ne le pensais. Elle avait une aura désireuse et forte. En ayant déposé mes lèvres sur les siennes, j'en voulais plus, beaucoup plus mais je ne pouvais pas le faire. Elle a vécu des choses traumatisantes alors je me dois d'y aller doucement avec elle et même pour moi. J'agissais de manière irresponsable, car je ne savais pas où tout cela allait nous mener mais je le faisais tout de même.
Pourtant on dit que s'attacher à quelqu'un peut être synonyme de chagrin.
Erah - Est-ce un baiser de pitié ?
Moi - Je ne le pensais pas Erah
Erah - Mais pourquoi l'avoir dit ?
Moi - Peut-être que je me voilais la face ? Peut-être que j'avais peur que tu sois la femme qu'a été ma mère ?
Erah - Je ne le serais pas
Moi - Dans ce cas, je te fais confiance.
Elle sourit puis repose son regard sur la bague qui brillait de mille feux.
Moi - Partons. Demain, nous avons une longue journée qui nous attends.
Elle hoche de la tête puis nous nous dirigeons vers la voiture. Sur le chemin du retour, j'aperçois une voiture dans le rétroviseur intérieur, inconsciemment, je me mets à la fixer et à la suivre du regard. Je décide de prendre des ruelles mais cette voiture nous suit toujours.
Je comprends bien que nous sommes suivis. Inutile de se faire un milliard de film pour se voiler la face. Je pose mon regard sur Erah qui regarde le paysage défiler la tête posée sur la vitre. Je décide de ne rien dire pour ne pas l'inquiéter. Mais doucement, je ressens ce besoin de la rassurer bien qu'elle ne soit pas inquiète et ne sache pas ce que j'ai vu.
Alors, je saisis sa main délicatement, et me mets à la caresser sans la regarder. Je garde le regard rivé sur la route face à moi. Je sens son regard sur mon visage mais je ne montre aucune émotion et ne la regarde pas. Je ne dois pas être déstabilisé par quoi que ce soit.
Quand je la regarde et qu'elle a ses yeux effet miroir posés sur ma personne, je me sens partir. Je me sens faible et étrangement bien. Comme si j'étais ailleurs en l'espace de quelques temps et j'aime ce sentiment qu'elle arrive à me faire ressentir. Un sentiment que je ne comprenais au départ pas mais qui fait son effet aujourd'hui.
Erah - Nous ne sommes pas encore arrivés ? L'aller était plus rapide.
Moi - Nous irons dans un hôtel pour cette nuit
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TRAPPOLA
General FictionErah, enfermée à tord depuis 6 années dans l'une des plus dangereuse et criminelle prison d'Italie. Entre mensonges et vérités, la vie d'Erah s'engouffrera dans un terrible tourbillon de violence et de manipulation. Jusqu'à ce qu'elle fasse la renc...