24 | Pacte

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ERAH




« Aimer, c'est vire, aimer, c'est voir, aimer, c'est être »








Au moment où je venais de percuter que Lorenzo avait ouvert la porte, je me suis reculée brusquement mais c'était trop tard. Il a froncé des sourcils puis a soupiré de manière excessive et a vite refermé la porte afin que Karel ne voit pas que j'étais devant.

Geste que j'appréciais.

Lorenzo me fait signe de le suivre ce que je fis jusque la salle de boxe. Il y avait quelques hommes qui s'entrainaient. Nous nous asseyons sur un banc et nous les observons dans un silence de mort.


J'entendais uniquement les coups que l'homme donnait contre le punching-ball, des respirations saccadées, des essoufflements mais rien d'autre que ça. Il se décide enfin à couper court à ce silence qui en devenait pesant.









Lorenzo - Il ne le pensait pas.

Moi - petit rire nerveux - Il le pense et ce n'est rien. Il a raison, nous allons divorcer quand tout sera réglé.

Lorenzo - Vous êtes tous les deux de parfait menteur à ce que je vois.

Moi - Nous disons juste la vérité.

Lorenzo - Je sers Capo depuis tant de temps. Je le connais comme ma poche même s'il pense que non.

Moi - Comment as-tu su pour la taupe ?

Lorenzo - Comme je viens de vous le dire, je le connais...

Moi - Ça te blesse ?

Lorenzo - Non, on baigne dans la drogue, les armes, la violence, la trahison, faut se méfier de tout le monde bras droit ou pas.

Moi - C'est mature de ta part.

Lorenzo - C'est la règle quand tu baignes dans ça. Mais à part ça oui, il faudrait trouver la véritable taupe.

Moi - Mmh... difficile avec tous ces hommes autour

Lorenzo - Faut avoir l'oeil. Allez vous mettre une veste, on doit aller voir cette idiota de Pia.

Moi - Il a accepté ?

Lorenzo - Lui avez-vous laissé le choix ?

Moi - sourire - Tutoies-moi Lorenzo.

Lorenzo - Cap...

Moi - le coupant - C'est un ordre









Il sourit difficilement et m'aide à me relever du banc afin de me rendre dans ma chambre. Une fois dedans, j'enfile un trench par dessus ma tenue. Bien me vêtir me permet de mieux me sentir, alors il est temps d'affronter la femme qui a été la cause de mon enfer.

Et ce, plus belle que jamais.

Au moment où j'attachais mes cheveux en une queue de cheval, la porte s'ouvre sur Karel. Nous partageons la même chambre pour n'éveiller aucun soupçon. Mais jamais nous n'avons dormis dans la même chambre, la nuit, il a toujours trouvé le moyen d'être ailleurs et cela me ravis car j'appréhendais cela en vérité.

TRAPPOLAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant