3 | Traumatismes

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Erah en photo

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Erah en photo.






ERAH





« Le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de vaincre ce qui fait peur ».









Lorenzo - Tu t'installeras ici pour le moment.






Je le regarde avec incompréhension. M'installer ici ? Pour le moment ? De quoi parle-t-il ?

Il m'a emmené dans une chambre juste sublime. Des décors très modernes et très minimalistes. La chambre ou plutôt la villa qui me sert de chambre est géante.

J'ai l'impression d'être tellement minuscule par rapport à toute cette grandeur. J'en ai tellement pas eu l'habitude que je me sens illégitime d'avoir cela alors que je viens tout juste de sortir de prison.


Pourquoi illégitime, hein ? N'oublie pas ce qu'ils t'ont fait. N'oublie jamais.





Moi - Quoi ? Mais je n'ai pas le temps. J'ai perdu 6 putain d'années ! J'ai des comptes à régler et je n'ai pas une minute de plus à perdre.

Lorenzo - Je ne suis pas autorisé à t'en dire plus. On viendra te chercher. Tu as tout ce qui faut dans cette chambre dont un dressing bien ravitaillé.





Et il est parti en prenant le soin de fermer la porte à clés. Je profite de ma solitude pour réaliser tout ce qui se passe autour de moi. Suis-je réellement chez l'homme qui a réussi à me faire sortir de prison ? Pourquoi l'a-t-il fait ? Il souhaite quelque chose en retour, ça c'est sûr. La prison m'a appris une chose : l'humain ne donne jamais sans rien en retour.

Mais qui est cet homme et que veut-il de moi ?











Je viens de sortir d'un bain. Des années sans en avoir fait un je me sens revivre. Je me crème le corps et en voyant toutes mes cicatrices, tout à coup je me braque et des mauvais souvenirs refont surface.








FLASHBACK

Garde - Lève toi nero (noir en italien).

Garde 2 - Elle mérite plus que des coups. Elle veut se la jouer rebelle



Et des coups de ceinture reviennent sur mon dos, mes hanches, mes bras. Le calvaire.

Pìa, la boss du clan adverse, plus précisément du clan des latinas a payé ses putain de garde pour me faire vivre l'enfer. Mais Pìa a également été payée par quelqu'un pour me rendre la vie en prison impossible.

La chambre 0 est littéralement devenue mon enfer sur terre.

Les coups se multiplient et la douleur devient limite supportable tellement que ma peau se déchire et que le sang coule massivement. Je n'ai plus aucune force, ni de parler, ni de me défendre. Plus rien.

C'est devenu mon rituel, mon quotidien, ici.



Garde 1 - La prochaine fois on jouera au couteau sur ta peau




Le garde me jette un gros seau d'eau gelé et il s'en va en riant avec sa collègue.


Encore quelques années Erah, tiens bon, me dis-je intérieurement.



FIN DU FLASHBACK







C'était totalement mon quotidien. Je vivais avec des douleurs insupportables, sans avoir le choix, car je ne recevais pas toujours les soins adéquats. Ces filles étaient presque toutes des putain de traîtresse. Elles avaient le pouvoir sur cette aile de la prison, bien que je m'étais fait un nom et que toutes savaient qui j'étais. La corruption était à son comble et je ne pouvais clairement rien contre ça.

Je ferme les yeux en essayant de chasser tous ces honteux souvenirs et termine par enfiler un ensemble jogging trouvé dans le dressing bien garnis ce qui me change de Poggioreale.

Je décide après tout cela de me coucher, et après tant d'années, je me retrouve à m'endormir sur un lit gigantesque, moelleux et terriblement confortable.


Ça y est, je venais de rejoindre les bras de Morphée.









[...]








Aucun bruit de grille, de bâton, d'affrontements, aucun cris d'hystériques ou de gardes racistes et fascistes. 

Rien, le néant, tout est calme et c'est le bruit de la mer uniquement qui prend possession de mon ouïe.

J'ouvre difficilement et lentement les yeux, je venais de dormir je ne sais combien de temps, tout ce que je sais c'est que je me suis réveillée face à la vue sur la mer et le soleil était en train de se coucher et cette vue m'a procuré des frissons de gratitude.

Le palace est terriblement bien situé. Et, c'était réellement la plus belle chose que je venais de voir et ce depuis mon incarcération.

Doucement, je tourne mon corps vers ma droite, et c'est en sursaut que je me relève brutalement prête à me battre.

Un homme était littéralement assis sur le sofa à la droite de mon lit. Le soleil était en train de se coucher alors les quelques rayons de soleil devenu orangés sublimaient l'homme assis sans aucune émotion.

Il porte un smoking noir, il est assis dans une posture assez brute, à l'aise mais qui prend de la place. On sent qu'il est grand et très imposant. Je relève lentement mes yeux pour analyser son visage.

Il a le visage dur, marqué par la difficulté, les épreuves et la haine. Il a un regard perçant, des sourcils broussailleux, un nez fin, une bouche assez pulpeuse et le teint mat. Il porte des boucles d'oreilles en anneaux et je peux voir sur le début de son torse des tatouages.





Qui était cet homme qui devait sûrement m'observer depuis belle lurette ?




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Petite suite de l'histoire.
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