4 | Capo

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ERAH




« La beauté est dans les yeux de celui qui regarde ».





En 6 années passées enfermée, je n'avais de yeux que pour des grassouillets, des hommes comme lui m'était devenu inconnu depuis fort longtemps.

Cet homme était éperdument charismatique et très charmant. Et, cette sensation de retrouver un peu de beauté dans ce monde de brute m'a scotché le regard.

J'étais là à le détailler pendant tout ce temps, toujours dans cette posture de boxeuse, comme si j'étais prête à le fracasser, rien n'avait changé jusque là.








L'homme - Il serait peut-être temps de t'asseoir, Erah.






Sa voix est rauque, suave et très grave. Des frissons, je reçue telle une décharge électrique à l'annonce de cette phrase.






Moi - Qui êtes-vous ?

L'homme - Il capo





« Le patron », oui mais qui était-il réellement ? Son nom ? Prénom ? Sa profession ? D'où provient sa richesse ? Son statut dit de « patron » ?






Moi - Que voulez-vous de moi ?

L'homme - Je veux tout savoir sur ton incarcération, les personnes qui ont été là du début à la fin, la femme morte, tout.

Moi - Pourquoi m'avoir fait sortir de prison ?

L'homme - Réponds à mes questions et je répondrais aux tiennes.

Moi - Pourquoi me tutoyer ?

L'homme - Fais-en de même






Je ne dis rien, je me détends un peu plus et quitte cette position d'attaque. Pourquoi ? J'n'ai que cela en tête. Pourquoi me sortir de là ? Que me veut-il ?






Moi - Ce sont mes parents qui t'envoient ?

L'homme - Tes parents ?

Moi - Oui.







Son regard s'est de suite assombri, il paraissait surpris et très mécontent. Pourquoi ai-je cette satanée sensation d'avoir bien des choses à rattraper sur ma famille ?






L'homme - Ils se sont fait sauvagement assassinés, il y a de cela 3 mois.





Ils se sont fait sauvagement assassinés, il y a de cela 3 mois.
Ils se sont fait sauvagement assassinés, il y a de cela 3 mois.
Ils se sont fait sauvagement assassinés, il y a de cela 3 mois.






Mon corps s'est comme écroulé. Je ne répondais plus de rien, dans un mouvement rapide l'homme s'est levé et m'a rattrapé avant que je n'atteigne le sol avec brutalité.

Je sens ses bras m'encercler, son corps est chaud et dur. Il me relève doucement et me replace sur le lit. J'ai l'impression d'être devenue un légume en un rien de temps. Mon coeur est lourd et détruit.

Bien qu'ils m'aient abandonné en ne croyant pas à mon innocence, ils restent mes parents et ces derniers ont été sauvagement tués. Pourquoi ? Pourquoi eux ? Qu'ont-ils fait ? Qui en a après nous ?

Une larme solitaire s'est doucement glissée sur ma joue droite. Mon corps tremblait, mes mains se sont jointes et se sont fortement serrées. Une haine commençait à prendre possession de tout mon être. La colère, l'aversion, la répulsion, j'étais rempli d'émotions fortes. Une personne ruinait ma vie et je suis presque sûre que c'est cette même personne qui s'est occupée du cas de mes parents.








Moi - Es..es..est-ce la même personne derrière mon incarcération et l'assassinat de mes parents ?

L'homme - Je te l'ai dis. Tu ignores bien des choses. Avant cela, raconte-moi tout dans les moindres détails.







Et c'était parti, je me suis mise à tout raconter, de mon arrestation, à mon procès, à mon incarcération, à l'abandon de mes parents. Mais la partie chambre 0 et les humiliations je ne souhaitais pas en parler, cela restait derrière moi et impossible pour moi d'attiser la pitié des gens, surtout de cet homme que je ne connaissais pas qui avait l'air anormalement bienveillant bien qu'effrayant.






L'homme - Il s'agit d'une organisation et non d'une seule et unique personne.

Moi - D'une organisation ?

L'homme - Tu as à tes trousses un putain de système corrompu, Erah. Tu es leur pièce maîtresse.

Moi - Pourquoi m'aider ? Pourquoi m'avoir fait sortir de prison ? Et pourquoi me veulent-ils ? Qu'ai-je fait pour cela ?

L'homme - Ça c'est une chose que je souhaite percer. Ils te veulent, pourquoi ? C'est ce que je vais creuser. Et concernant mon implication, tu le sauras un jour ou l'autre. Pour l'heure, tu demeureras ici. Dans cette maison.

Moi - Tu connaissais mes parents ?







Il me fixe de son regard intense puis hoche délicatement de la tête.





Moi - Comment cela se fait-il ?

L'homme - Je te l'ai dit, tu ignores bien des choses et ce pour ton bien, Erah.

Moi - Qui es-tu ?

L'homme - Je te l'ai dit, il capo.

Moi - Non. Ton prénom. Je suis Erah et toi ?






Il ne dit rien. Son regard est très sombre, il paraît mal à l'aise mais il finit par sourire en coin, un sourire malicieux et très obscur.





L'homme - Appelle-moi Karel.

Moi - Tu viens d'Artemisa ?







Il fronce des sourcils et me sourit quelques instants après sans rien dire. Il se lève pour se diriger vers la porte mais se retourne au dernier moment.






Karel - Tes parents ne t'ont jamais abandonné Erah. Ils ont subi bien des choses pour te protéger. Ils sont dorénavant plus de ce monde mais crois-moi que leur mort sera vengée ainsi que ta liberté bafouée. Tôt ou tard, on trouvera les coupables.





Il ouvre la porte puis s'en va sur ces mots.



Alors Karel est mon nouveau ange gardien ?





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Intégration du fameux personnage... monsieur Karel.
Artemisa est une ville cubaine connue pour être dangereuse.

Pour rappel Karel est cubain mais il a aussi une autre origine que vous comprendrez après.

Vous aurez une petite photo via l'IA du visage que je me fais de lui.

TRAPPOLAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant