12 | Lettres inconnues

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ERAH




« L'ennemi, c'est la peur ».





Il était parti, je n'avais plus eu de nouvelle de lui de toute la journée. Lorenzo aussi était absent, ce sont d'autres hommes qui veillaient sur ma sécurité. J'ai fini par passer la journée dans la salle de sport. Cela m'a permis de me dégourdir les jambes et surtout de cracher ma frustration d'être aussi coincée pour me venger. Juste le sang me fait gerber ! C'est quoi mon souci, fais chier !

Je soupire et termine ma séance. Je pars en direction de la douche pour prendre un bain. En sortant vêtue d'un peignoir je vois une enveloppe sur le rebord de la fenêtre de la chambre.

La fenêtre est ouverte, pourtant je l'avais fermé avant d'aller me doucher. Je fronce des sourcils et m'approche de celle-ci avec prudence. Je la ferme et je saisis l'enveloppe.

Je l'ouvre avec rapidité et je tombe des nus en voyant le contenu de cette dernière. Des photos, 3 photos qui m'ont attrapé à la gorge et qui m'ont fait vomir tous mes tripes encore une fois. Je vomissais à m'en casser l'oesophage.

Cela a alerté quelques hommes de Karel, ils sont tous venus à ma rescousse et j'ai fini par littéralement perdre connaissance.








[...]








KAREL






Nous venons d'atterrir à Catane. Un chauffeur sur place nous emmène en direction de la villa de Rosso. Des hommes armés jusqu'aux dents nous font barrage. Je sors une arme et tire en direction du ciel. Les hommes sont prêts à tirer et littéralement me trouer le corps, mais ma haine prend le dessus.

Je veux attirer son attention, je veux qu'il voit que je suis venu à sa porte.


J'entends quelques secondes après des applaudissements. Il est là, vêtue d'un costard trois pièces bleu marine, on aurait dit le dernier des agents comptable alors que ce stronzo est à la tête d'un réseau crade.








Rosso - Eh bien ! Il Capo... que me vaut cette visite ?

Moi - On avait dit qu'on enterrait la hache de guerre Rosso.

Rosso - Et c'est ce que j'ai fait

Moi - Non. Ne me mens pas.





Je m'approche dangereusement de lui, ses hommes apparaissent pour me contrer mais Rosso leur fait signe de reculer et de me laisser faire.






Moi - Tu as tué Ernesto ! Et tu veux la fille. Quel est ton putain de souci ?

Rosso - Oh... Ernesto. Le vieil ami de ton père où plutôt l'homme que protégeait ton père sans aucune raison valable. -rires- Ne me dit pas que tu es venu me menacer sur mes terres prendre le risque de te faire tuer pour protéger una piccola puttana ? (Petite pute).

Moi - Je t'interdis de parler d'elle Rosso. Chi è il suo capo ? (Qui est ton boss). Qui t'envoies ?

Rosso - Depuis quand j'agis sous les ordres de quelqu'un ?

Moi - Je sais qu'il y a quelqu'un au-dessus de toi Rosso. Ne me prends pas pour un con.

Rosso - La fille finira par être attrapée ! Si ce n'est pas moi ce sera quelqu'un d'autre. Tu vises la mauvaise personne... navré. Et je n'ai vraiment pas tué Ernesto, même si j'aurais aimé.







Il me sourit puis fait demi-tour pour s'en aller mais je le saisis brutalement à la gorge. Ses hommes allaient encore une fois agir mais il ne leur ordonne rien. Il ne peut pas me tuer comme ça et il le sait.






Moi - Si j'apprends que tu es derrière tout ça Rosso. La hache de guerre se déterrera et crois-moi que je vais te déclarer une guerre des plus sordides.

Rosso - Je n'ai qu'une parole. Mais par contre toi... tu viens de dévoiler une faiblesse féminine. Dommage.

Moi - Approche toi d'elle et tu me supplieras de t'épargner.

Rosso - Je ne supplie personne... ne l'oublie pas Karel.







Je relâche avec violence son col, son sourire en coin est toujours présent ce qui a le don de m'énerver au plus haut point. J'allais m'en aller quand mon téléphone s'est mis à sonner.







CALL

« Moi - Cosa c'è? (qu'est-ce qu'il y a ?)

Gary - Capo. La bambina ne se réveille plus ».

FIN DU CALL






Il a fallu d'une phrase pour me retourner le cerveau. Mon expression a brutalement changé ce qui fit rire Rosso.





Rosso - Va sauver la ragazza (fille) Karel... avant qu'il ne soit trop tard.





Je m'approche une nouvelle fois de lui prêt à le démolir mais cette fois-ci c'est Lorenzo qui m'arrête. Je prends sur moi et nous repartons en direction du jet privé sans un mot.





Comment ça tu ne te réveilles plus Erah ? C'est quoi ce bordel ?



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Courte partie désolée ! Je me rattrape au chapitre prochain.

TRAPPOLAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant