KAREL« Les blessures émotionnelles représentent le prix à payer pour être soi-même »
Je ne souhaitais pas hausser le ton. Mais elle avait besoin de ça pour comprendre. Elle était fragile émotionnellement parlant et psychologiquement. Elle avait subi bien des choses pour un tout petit corps et elle devait s'en remettre.
L'appel de Gary m'avait glacé le sang. Le fait qu'elle ait vu ces photos et qu'une personne avait infiltré sa chambre m'avait rendu complètement fou. Comment est-ce possible ? J'ai une sécurité en béton qui avait failli.
On a en face de nous un organisme plus que redoutable. Dans quoi tu t'es fourré Ernesto...
Après lui avoir dis ça à la gueule, elle s'est assise le regard droit devant elle. Je sais qu'elle est épuisée et je ne sais pas pourquoi mais je ressens l'envie de la protéger et de la tenir loin de tout cela.
Moi - J..j'voulais pas crier mais je veux que tu guérisses d'abord. Je m'occupe de tout.
Erah - Tu ne peux pas t'occuper de tout. C'est moi qui veulent pas toi.
Moi - Et ils ne t'auront pas. Personne ne t'auras.
Erah - Mon père t'as demandé de me protéger et j'en suis consciente. Mais mettre en péril ta mafia et toi ne font pas partie du lot.
Ton père me l'a demandé certes, mais au fond de moi c'est ce que je veux aussi. Ouais, je veux te protéger qu'importe les répercussions. Mais malgré mes pensées, je reste muet face à ses paroles.
Erah - Je ne suis pas la bienvenue ici et j'le sais. Ça se ressent. Je sais pas le lien qu'avait ton paternel et le mien mais ce n'était pas apprécié si j'comprends bien. Alors inutile de mettre à mal ta mafia pour moi.
Moi - Elle n'est pas mise à mal. Bien au contraire. Et même si cela ne plait pas. Personne n'a son mot à dire.
Erah - Pas même moi ?
Moi - Pas même toi.
Elle sourit discrètement, ce qui m'a provoqué un sentiment bien étrange en moi. J'essaye de refouler ça au plus vite en changeant de sujet.
Moi - Tu resteras dans cette chambre jusqu'à nouvel ordre
Erah - Je n'ai pas le choix, non ?
Moi - Non.
Elle hoche machinalement de la tête et s'en va. Je laisse Raya s'occuper d'elle si jamais elle a besoin de quoi que ce soit et je rejoins mon bureau.
J'ai caché une chose à Erah. Une lettre était accompagnée avec les photos. Je la déplie à nouveau pour relire ces phrases.
« Il le fallait. Il fallait les tuer. Nous avons essayé mais Ernesto n'a jamais coopérer. Karel, tu es un homme puissant et fortuné à Naples. Donne-nous la fille et tu n'auras aucun souci avec nous. Nous épargnerons ta mafia et toi ».Un organisme qui avait l'air de bien me connaître. Ils voulaient la fille autrement dit Erah. Le sang sur la feuille est tout sec, je prends en photo cette lettre et la brûle. Hors de question qu'elle voit cela.
Mais alors si Rosso n'a pas tué Ernesto, qui l'a fait ? Disait-il vrai ?
En pleine réflexion, la porte toque, Lorenzo apparaît d'un pas hésitant.
Lorenzo - Capo, on a un problème
Moi - Qu'est-ce qui se passe ?
Lorenzo - Les hommes ne veulent pas se mouiller pour la fille d'Ernesto.
Moi - Ils font grève ? -rire nerveux-
Il ne dit rien, je me lève exaspéré et j'ordonne à tous de se réunir dans la salle de réunion. Il était hors de question que je lâche Erah, mais il était également hors de question que je lâche les rennes de la mafia.
Une fois assis, mes hommes sont tous présents. Je me racle la gorge et prends la parole.
Moi - Des choses sont venues à mes oreilles. Alors je vous le dis, vous assurerez tous la sécurité d'Erah jusqu'à nouvel ordre. Chaque anomalie devra être remontée.
Gary - Sans vouloir vous offenser capo mais nombreux des hommes ne veulent pas mettre en péril l'image de la mafia à cause de la bambina. C'était la fille d'Ernesto, l'homme qui a volé votre père
Moi - Et c'est aussi l'homme que protégeait mon père. Cessez vos histoires et occupez-vous de sa protection comme je vous le demande
Hernandez - Les rumeurs se font déjà notre image va prendre un coup capo ! Nous ne pouvons pas laisser cela passer.
Moi - Aucune image ne prendra un coup. Encore moins notre mafia ! La ragazza sera protégée comme je vous le demande et pour la simple est bonne raison qu'elle doit être respectée et préservée au vu de son nouveau statut.
Ils me regardent tous sans comprendre ma pensée et ce que je souhaite dire.
Lùcas - Son statut ?
Moi - Elle deviendra ma femme.
Je sais pas ce qui me prends mais je l'ai dit.
Dans quelle merde me suis-je fourré..
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Alors ? Ça y est la bombe est lancée.
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TRAPPOLA
General FictionErah, enfermée à tord depuis 6 années dans l'une des plus dangereuse et criminelle prison d'Italie. Entre mensonges et vérités, la vie d'Erah s'engouffrera dans un terrible tourbillon de violence et de manipulation. Jusqu'à ce qu'elle fasse la renc...