9 | Premier traumatisme

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KAREL






« Exige beaucoup de toi-même et attends peu des autres. Ainsi beaucoup d'ennuis te seront épargnés ».







Je n'ai que cette phrase de Lorenzo qui tourne dans ma tête « Capo, vous devriez songer au mariage avec Erah ».

Je lui ai dis d'aller dans la voiture uniquement pour me remettre de mes émotions. Je ne sais pas ce qui m'arrive mais j'ai osé m'imaginer une seule seconde me marier avec elle pour apaiser l'image de la mafia, ou plutôt pour la protéger ?

J'en sais rien, mais Lorenzo venait littéralement de bouleverser mes pensées et je ne le tolérais pas. La faire sortir de prison, retrouver l'organisation et ça s'arrête là. Après, elle sera libre de faire ce qu'elle souhaitera.

Mêler un mariage un court moment ? Juste histoire de ne pas entacher l'image de la mafia et la mienne soit dit en passant ? Pourquoi j'y pense ? Putain.



Je me contiens violemment intérieurement et me dirige vers la voiture. Elle est côté passager et s'est changée chose que je n'avais pas vu tout à l'heure. Je souris en coin puis démarre.








Erah - Où allons-nous ?

Moi - Commencer ta vengeance.









[...]






Nous sommes arrivés devant le lieu. Une cave bien isolée de tout. Alfredo Costa y est, sous ma demande mes hommes l'ont attrapé après son service à Poggioreale.






Erah - On va voir Alfredo, hein ?

Moi - Oui. Tu souhaitais me suivre.

Erah - Qui t'as parlé de lui et de la chambre 0 ?

Moi - Pourquoi veux-tu tant le savoir ?

Erah - Car, je déteste qu'on parle de mon histoire à ma place

Moi - Si tu ne me dis rien, quelqu'un d'autre doit bien le faire, non ?

Erah - T'es allé voir Pìa Flores. Je me trompe ?

Moi - Aussi observatrice que ton père. Il ne m'avait pas menti.






Elle ne dit rien, son regard est marqué par la nostalgie tout à coup.








Moi - On y va.






Elle ne me répond pas, je sais que ma phrase est restée dans sa tête. Même si mon but n'était pas de lui faire ressasser le passé.



Une fois devant la cave, je l'arrête en plaçant mon bras autour de sa taille. Ce geste me procure une émotion étrange que je balaie très vite de mon cerveau.







Erah - Qu'est-ce que tu fais ?

Moi - Ne lui dis rien. Laisse-moi parler.

TRAPPOLAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant