Après le meurtre de son meilleur ami alors qu'il n'était qu'un adolescent, Jimin a commencé à entendre des voix et à voir des choses qui n'étaient pas censées exister. À la suite d'un diagnostic erroné, il est interné de force par ses propres parent...
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Un silence pesant avait envahi l'habitacle après que Jungkook ait répondu à la question de son frère. Le nom qu'il avait prononcé fit froid dans le dos de Taehyung et pour cause, Jung Hoseok était connu de tous les services de police du pays et pas pour les bonnes raisons. Cet homme était l'aîné d'une fratrie de sept enfants dont le père n'était nul autre que Jung Dae-ho, le chef de la mafia coréenne. À ses dix-huit ans, Hoseok avait été envoyé à Busan pour prendre les rênes des opérations de la ville et depuis, il ne cessait de narguer la police qui ne parvenait jamais à l'arrêter.
— J'ai cru entendre Jung Hoseok ? Pitié, dis-moi que ce n'est pas celui à qui je pense.
— Si, répondit Jungkook.
— Eh merde, soupira le châtain. Je peux savoir pourquoi on va chez le fils du chef de la mafia ? Tu as des penchants suicidaires ?
— Non. Hobi a une dette envers moi.
— Hobi ? Attends, j'ai loupé un épisode ? Depuis quand mon frère, qui est le commandant de la police, est ami avec un mafieux ?
— On... on n'est pas vraiment amis. Disons simplement qu'on a passé un marché et qu'il a une dette envers moi. Ce tatouage que tu as vu sur la photo, j'ai déjà vu le même au poignet de ses hommes.
— Tu penses qu'il est mêlé à tout ça ?
— Non, il... ne toucherait pas à Jimin, surtout s'il savait que lui et moi, on était ensemble.
— Comment tu peux en être si sûr ? Ce mec est le chef de la mafia ! Il tue des gens sans aucune raison ! s'emporta Taehyung.
— Peut-être, mais il ne s'en prendrait pas à ma famille, ni à mes proches, répliqua le commandant d'un ton bien plus calme.
Le lieutenant sonda son frère de longues secondes avant de soupirer et de passer une main sur son visage.
— Je ne sais pas ce que tu as foutu pour que ce mec ait une dette envers toi et je crois que je préf-
— J'ai sauvé la vie de sa fille, le coupa Jungkook d'une voix plus dure avant de s'adoucir. Tu te souviens, quand je suis arrivé à la crim, on nous avait mis sur une affaire de meurtre, mais j'avais été appelé en renfort sur une prise d'otage ?
— Oui, un gars avait ouvert le feu dans un parc avant de prendre tous les passagers d'un bus en otage. Je me souviens qu'il s'était servi d'une fillette comme bouclier, empêchant les snipers de l'abattre.
— J'avais dû changer de position pour avoir un autre angle de tir et je suis parvenu à l'abattre. J'ai eu peur que la petite ait été touchée alors, je me suis rué vers le bus. Quand je suis entré à l'intérieur, il y avait des cadavres partout et c'est là que j'ai vue une petite fille aux cheveux noirs, accrochée au corps sans vie sa mère, pleurant à chaudes larmes et implorant pour que sa maman se réveille, raconta Jungkook, le regard rivé sur la route et les voitures qui se trouvaient devant eux.
