Chapitre 37

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Après sa journée de travail, Jimin avait dû rentrer en taxi car Jungkook n'était pas au poste et Taehyung était parti bien plus tôt sans donner de réelles raisons. Il lui avait simplement dit qu'il passerait la nuit chez Lilith et il n'avait pas posé de question.

Il était à présent minuit trente. Installé sur le canapé, son ordinateur sur les genoux avec une série en fond sonore, le médium avait passé la soirée seul à l'appartement. Il avait continué ses recherches qui n'avaient cessé d'être interrompues jusqu'au poste. Désormais, il avait les adresses des deux policiers et comptait bien leur rendre visite durant son jour de congés.

Sentant la fatigue l'envahir, il referma son ordinateur qu'il posa sur la table basse avant d'éteindre la télévision. Après s'être étiré comme un chat, le blond se leva finalement et se dirigea vers sa chambre pour enfiler son pyjama.

Alors qu'il retirait son jogging, il entendit la porte d'entrée claquer avant d'entendre les griffe de Zeus contre le parquet, informant quiconque se trouvait aux alentours de ses déplacements. Si le chien n'avait pas donné de signal, alors cela signifiait que la personne qui venait d'arriver n'était autre que Jungkook.

Cette pensée réveilla une certaine angoisse chez le médium. Depuis qu'ils avaient couché ensemble deux jours plus tôt, les deux hommes ne s'étaient pas retrouvés seuls. Jimin s'arrangeait toujours pour éviter de se retrouver dans la même pièce que lui et Jungkook semblait faire de même. En ce qui concernait la communication, ils ne se parlaient que lorsque c'était nécessaire, ils n'avaient plus aucun échange hormis pour le travail et c'était peut-être mieux ainsi.

Parfois, lorsqu'il était seul, il repassait ce moment dans sa tête et il ne pouvait pas empêcher son corps de réagir à ses souvenirs. Il n'arrivait pas à oublier comment leur corps s'étaient pressés l'un contre l'autre. Il repensait à cette sensation de plaisir intense qui l'avait traversé lorsqu'il avait senti la main de Jungkook autour de sa gorge pendant qu'il le prenait avec force. Il n'arrêtait pas de se remémorer la façon dont il avait gémi son nom en venant, comment sa peau brulait sous chacun de ses touchers. Il avait l'impression d'avoir gouté à une drogue qu'on lui avait retiré sans lui laisser une chance d'y gouter à nouveau.

Jimin fut arraché à sa rêverie par un nouveau claquement de porte. Il tendit l'oreille, espérant entendre du mouvement depuis le salon, mais seul le silence lui tenait compagnie. Une petite voix dans sa tête, la plus mesquine, lui disait que Jungkook avait dû changer de vêtement avant de disparaitre pour aller retrouver une conquête avec qui il passerait la nuit. À cette pensée, le cœur du médium se comprima dans sa poitrine. Cette personne saurait probablement mieux le satisfaire que lui. Est-ce qu'il la laissait seule elle aussi après qu'elle lui ait donné son corps ?

Dans un soupir de lassitude, le blond enfila le t-shirt qui lui servait de pyjama et quitta la chambre sans prendre le temps de mettreson jogging. Il avait faim, son dîner s'était résumé à un œuf à la coque et une pomme alors, sans perdre de temps, il traversa l'appartement pour aller se chercher un snack et un verre d'eau.

Un arrivant dans la pièce de vie, il ne trouva personne, tout était silencieux. Ce qu'il n'avait pas remarqué, c'était que le commandant était bien là. Il était sur la terrasse, une cigarette entre les lèvres et une bière en main, ce dernier était appuyé contre l'embrasure de la baie-vitrée, fixant la mer. Il n'avait pas non plus entendu son colocataire arriver jusqu'à ce qu'un fracas se fasse entendre depuis l'intérieur de leur domicile.

Surpris et sur le qui-vive, le brun posa immédiatement sa bière et sortit son arme avant d'ouvrir doucement la porte coulissante. Lorsqu'il vit la lumière provenir de leur cuisine, il passa silencieusement le seuil de la baie-vitrée et avança à pas de loup vers la pièce d'où venait le bruit. En arrivant, ses yeux se posèrent sur une tête blonde qu'il connaissait bien. Ce dernier était dos à lui, accroupi sur le sol, il semblait ramasser quelque chose. En une fraction de secondes, l'inquiétude laissa place à une colère qui s'exprima sans que le tatoué ne puisse la contenir.

VOICES  ʲᶤᵏᵒᵒᵏOù les histoires vivent. Découvrez maintenant