chapitre 13

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( PDV Yaniss )

Je me dirige vers le cercle et annonce :

- Je rentre chez moi les filles.

Anaïs et Lilia me regarde et Lil's se lève pour me raccompagner mais je la coupe.

- Alors toi, je t'interdis de prendre le volant ! Je vais appeler mon frère il va venir nous ramener et tu iras chercher ta voiture demain.

Lilia est complètement bourrée et tiens à peine debout. Mais ce n'est rien comparé à Vanessa. Mon amie s'est littéralement endormie sur les genoux d'Anaïs. La brune est presque parfaitement sobre, à part le verre de vodka qu'elle a bu il y une heure.

- Ton frère, il s'appelle comment déjà ? baigaie Lilia.

Je lève les yeux au ciel et m'écarte un peu du groupe pour passer mon coup de fil.

Une sonnerie. Deux sonnerie...

- Yaniss, tout va bien ? demande mon frère d'une voix inquiète à l'autre bout du fil

- Oui, ça va, mais Lilia et Vanessa sont ivres, et je ne sais pas conduire alors...

- Tu bouge pas j'arrive, fait pas de connerie la p'tite.

Et sur ce, il raccroche. Mon frère n'aime pas beaucoup quand je sors. Il me répète sans cesse qu'il n'a pas confiance en les autres. Il pense toujours au pire. On n'a beau ne pas toujours s'entendre, mon frère est très protecteur. Hugo me protège a la limite du raisonnable. Il me laisse faire ce que je veux et il n'intervient jamais dans mes affaires sauf si je risque d'être blessée.

Je range mon portable dans mon sac à main et me dirige une énième fois vers le cercle où Alvarez est de retour et me foudroie du regard. Je souris et lui dis :

- Pas besoin de faire cette tête, tu as l'habitude de perdre avec moi.

Il lève les yeux au ciel.

- Dans tes rêves Johanssen.

Un sourire mesquin vient se placer sur ses lèvres et il lance :

- Je pari que je tiens mieux l'alcool que toi !

Alors là mon vieux, tu te trompes ! Vu toutes les fêtes où j'ai fini bourrée, je tiens super bien l'alcool maintenant. Mais malheureusement pour moi, mon frère m'a dit de me tenir tranquille.

- Prend pas la confiance Alvarez, tu ne me bat dans aucun domaine. Mais moi, je ne ferai jamais un défi aussi minable avec toi. La prochaine fois, trouve plus original...

Je lui fais mon plus beau sourire et m'assoie dans le cercle. Tout le monde parle et plus personne ne joue.

- Dis plutôt que tu as peur, murmure Lorenzo d'un ton provocateur.

J'aimerais lui prouver que non. Mais ce cher Hugo me turai sur le champ !

- Je n'ai peur de rien, débile ! dis-je.

Il hausse un sourcil.

- Qu'est-ce que tu attends pour relever mon défi alors ?

Vous voyez ? J'aime les soirées... Ça finit toujours mal. Cette fois n'y fera pas exception. Car je relève toujours un défi. C'est un défaut comme une qualité. Mais cette fois, je sens que ça finira mal. Et c'est évidemment pour ça que je reprends :

- Préparez l'aspirine, je vais dégommer Alvarez !

Bon je le reconnais. C'était pas l'idée du siècle... Je me réveille avec un horrible mal de tête. Je suis encore tout habillée mais je suis dans mon lit, enroulée sous la couette. De l'aspirine repose sur ma table de chevet. Qu'est ce que j'ai encore fait comme connerie ?

Je me redresse et essaye de me rappeler. Je me souviens avoir relevé le défi débile d'Alvarez. On a bu presque 8 ou 9 verres de vodka chacun et après, je ne me souviens plus. J'entends juste des bribes de phrases :

- ...Heureusement que je te demande de te tenir tranquille !...

- ...Tu as vraiment de drôles d'idées !...

- ...Tu n'as pas intérêt à te plaindre demain !...

- ... Sont tous débiles, sans blague !...

Mon frère a sûrement dû venir me chercher. Je vais me faire tuer. Mais sincèrement, la question qui me prend la tête à cet instant là c'est :

"Ai-je battu Lorenzo Alvarez ?"

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