chapitre 46

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( PDV Yaniss )

Après avoir un peu traîné dans les magasins et acheté nos robes respectives, nous sommes allé chez moi pour regarder un film. Voilà bien deux heures que l'on est allongée sur un canapé, en scotchant sur Titanic.

Hugo est fourré dans sa chambre, musique à fond et semble de plutôt bonne humeur. Ça change de d'habitude ! Aurait-il trouvé une cavalière ?

Au bout d'un temps, quelqu'un déboule dans la maison sans même prendre la peine de frapper.

- Salut les filles ! s'exclame Enzo en entrant dans le salon. Vous faites quoi ?

- Film ! répondons-nous en coeur.

Le garçon s'assoit sur le canapé et observe quelques secondes la scène où Rose et Jack s'enfuient après s'être fait démasqué par le majordome du fiancé de la jeune fille.

- Il est vraiment moche cet acteur ! déclare Enzo en pointant du doigt Leonardo DiCaprio.

Lilia prend un air dramatique et lui frappe la tête.

- C'est bon, tu as retrouvé la vue ? demande agressivement Lil's. Espèce de trou du cul !

Perso, je n'ai jamais trouvé DiCaprio particulièrement beau. Il mignon mais sans plus... Si Lilia lisait dans les pensées, je pense sérieusement qu'elle l'aura tué.

- Qu'est ce qu'il est nul votre film ! dit Enzo en se massant l'arrière du crâne. Plus ennuyeux, tu mœurs !

C'est au tour d'Anaïs de frapper Alvarez.

- Aïe ! s'exclame-t-il. Ça fait mal ! Liberté d'opinion mesdemoiselles.

Vanessa lui met une claque à son tour. Le garçon ouvre de grands yeux.

- HEIN ? Mais j'ai dis quoi là ?!

Mon amie hausse les épaules.

- J'avais juste envie de te frapper, dit-elle en se reconcentrant sur le film.

Le garçon lève les yeux au ciel et s'enfonce un peu plus dans le canapé. Sa tête est à la limite de frôler mon bras . Ses cheveux bouclés sont totalement en bataille et il a un air de gamin qui boude sur son visage angélique.

Au bout de quelques secondes, il relève la tête vers moi avec un petit sourire vainqueur.

- Ça va, tu apprécies la vue ? demande-t-il.

Un sourire fend mes lèvres.

- Nan, malheureusement tu gâche tout, dis-je avec un air dépité.

Il rigole et je l'imite. Puis mon regard accroche le sien et nos rires se figent, comme si le temps s'était arrêté. Il ne m'avait jamais regardé comme ça. Il y avait cette étrange lueur, comme si une flamme venait de s'allumer dans le regard noisettes de mon sois disant ennemi.

Quelque chose a changé entre nous. On ne se déteste plus, mais on est pas amis pour autant. Nan, c'est beaucoup plus complexe. Je ne peux pas même poser de mot sur ma pensée à son égard. Je l'apprécie de plus en plus. Et ça me fait presque peur.

Soudain, il détourne son regard et se redresse, me tournant le dos.

- J'étais venu pour voir Hugo, à la base, dit-il avec un petit rire en partant vers l'escalier. À plus les filles !

Mes amies lui font gentiment doigt d'honneur en signe de salut et moi, je detourne le regard, un peu déstabilisée. Il s'est passé quoi là, exactement ?

- C'est quand qu'il se décide à t'inviter, celui-là ? demande Vanessa avec un sourire pervers.

Je comprends immédiatement qu'elle parle d'Enzo. Je lève les yeux au ciel.

- Pitié, arrête de te faire des films, soufflai-je d'un air désespéré.

Mes amies se jettent un regard entendu.

- Bien sur, des films, ça doit être ça, dit Anaïs d'un ton ironique.

Je ne prends plus la peine de démentir et je me reconcentre sur le film.

Les filles sont parties à la fin du film. On s'est vraiment bien amusé, c'était super ! Me voilà désormais seule avec mes pensées. J'entends la porte de la chambre de mon frère qui s'ouvre et Hugo et Enzo en sortent en riant.

- Coucou, mon bébé, dit mon frère en plantant un bisou sur mon front.

Enzo rigole. Je me tourne vers lui.

- Un souci, Enzo ? demandai-je d'une voix hypocrite.

- Pas le moindre, répondit-il sur le même ton.

Je passe devant lui et vais dans la cuisine où j'ai la surprise de trouver mon frère en train de sortir des pâtes. Mon dieu, va-t-il tenter de cuisiner ?

- Qu'est ce que tu comptes faire ? lui demandai-je en m'appuyant sur le plan de travail.

Enzo débarque lui aussi et mais c'est main sur sa tête, comme si il était choqué.

- Wouah dinguerie ! s'exclame-t-il. Hugo Johannsen cuisine ! Tous aux abris, il va faire tout exploser !

Je ris. Hugo m'imite en levant les yeux aux ciels.

- Tu reste manger ? demandai-je à Alvarez.

Il me fait un sourire aimable.

- Nan, je vais manger avec ma mère et Estella.

J'acquiesce et il nous dit au revoir avant de s'éclipser. La soirée se passe merveilleusement bien et je me sens me rapprocher petit à petit de mon frère. Ça fait du bien.

Mon bonheur s'éteint brusquement quand, en m'enroulant dans ma couette, je reçois un message qui me glace le sang.

Inconnu :

Je rêve ou tu as bloqué mon ancien numéro ? Ne t'en fais pas, je ne suis pas loin, je te surveille. Bonne nuit ma petite poupée, on se revoit très bientôt.
                                             Anthony

Je sens que cette histoire est loin de se terminer...

Falling With You Où les histoires vivent. Découvrez maintenant