( PDV Yaniss )
- Enfin, Yaniss, comment peux tu penser une chose pareille ? me demande Anthony.
- Répond à ma question.
Mon ton est froid. Je m'attends à ce qu'il nit, qu'il dise ne jamais avoir fait une chose pareille. Pourtant, un sourire malsain étire ses lèvres.
- Deux jours, dit-il, tu as mis seulement deux jours pour percer à jour mes intentions. Tu es peut être plus maline que je le pensais.
J'ai l'impression qu'une brique me tombe dans l'estomac. Ce gars est une ordure. Un déchet. Je l'ai vraiment échappé belle. Je ne me suis pas attaché en deux jours, donc je ne suis pas triste. Mais une pointe de déception s'incruste cependant en moi.
- Dégage. dis Alvarez sans aucune émotion. Dégage et laisse Yaniss tranquille. Si tu l'approche, tu auras à faire à moi et à Hugo Johannsen.
Anthony esquisse un sourire mauvais.
- C'est dommage, Yaniss est plutôt jolie. Je me chercherai une nouvelle proie.
À ces mots, je m'approche de lui et lui colle une baffe qui résonne dans le self. Assez fière de moi, je soutiens le regard meurtrier d'Anthony. Soudain, sans que je m'y attende, le garçon lève la main au dessus de sa tête et me frappe au visage. J'entends des gens retenir leur souffle et d'autres hurler, tandis que je tombe au sol sous la violance du coup. Ma tête cogne contre le sol et un goût métallique me vient dans la bouche.
On m'a frappé. Un garçon vient de lever la main sur moi. Ma vue se trouble un peu et j'entends que tout le monde s'agite autour de moi. Je garde les yeux fermés, allongée sur le sol comme un vulgaire bout de chiffon. Je ne m'évanouie pourtant pas. Je reste là, sans bouger, tandis que quelqu'un me soulève la tête.
Il y a beaucoup de bruit, des cris. Je n'ouvre pas les yeux. C'est seulement quand j'entends de nouveau les cris qui c'était tuent une fraction de seconde que je me rends compte que je me suis bel et bien évanouie.
Je n'ai pas bougé, sauf le fait que quelqu'un m'a mis en position latérale de sécurité.
- Elle se réveille, ne la brusquez pas, éloignez vous !
Je bat des paupières et essai de m'habituer à la lumière. Il y a du monde autour de moi et un surveillant essaie de les écarter. Lilia et Anaïs se tiennent à mes côtés mais aucune trace de Vanessa. Tilio, Alonso et Mathias tentent d'éloigner la petite foule mais Lorenzo n'est pas là non plus.
Je prends une bonne minute pour assimiler mes souvenirs. Anthony. La claque. Le fait qu'il m'ait frappé. Les cris. L'obscurité. Et puis rien. Anthony, lui non-plus, n'est pas là, d'ailleurs.
- Comment tu te sens mon cœur ? me demande Lilia tout doucement.
Je tousse un peu et Anaïs me tend un verre d'eau et une dosette de sucre.
- Tiens, avale ça, dit-elle, ça va te redonner des forces.
Je m'exécute en me redressant. La foule commence à partir et les garçons s'approchent de nous.
- Où est Vanessa ? demandai-je, et où sont passés Lorenzo et ce connard d'Anthony ?
Lilia m'aide à me relever et m'assoie sur une chaise, me tendant un deuxième verre d'eau.
- Quand Anthony t'as collé une droite, Vanessa a tenté de l'étrangler tandis qu'Enzo le buttait à coup de poings, raconte Tilio. Puis après il y a un gars de l'équipe de foot qui est venu en aide à ce salaud d'Anthony, du coup, Enzo se battait avec le gars du foot et Vanessa essayait de commettre un meurtre. Ils sont chez le principal, à l'heure qu'il est.
Il marque une pose puis esquisse un sourire.
- Elle a du cran, Vanessa, dit-il, et de la force aussi !
Le surveillant qui s'occupait de la foule d'élèves arrive vers moi.
- Comment vas-tu ? me demande-t-il. Tu veux aller à l'infirmerie ? Ou qu'on appelle tes parents ?
Comme si mes parents en avaient quelque chose à foutre de moi...
- Non, je vais bien, merci, répondis-je avec un sourire.
Le surveillant me sourit puis repart comme il est venu.
Je me tourne vers les garçons.
- Pourquoi Lorenzo m'a défendu ? demandai-je. Il me déteste et c'est réciproque !
Alonso hausse les épaules.
- Vous êtes ennemis c'est sûr, dit-il, mais je crois que vous tenez l'un à l'autre sans même vous en rendre compte.
J'éclate de rire. Littéralement, je suis prise d'un incontrôlable fou rire. Alvarez, qui tient à moi et inversement ? Même voir Voldemort surgir devant moi serait plus crédible !
- T'es pas sérieux, mec ? demandai-je entre deux fous rires.
Je suis strictement la seule à rigoler. C'est très gênant...
- Je te jure ! s'exclame-t-il, vous disputer, c'est votre passe temps favori, vous seriez trop triste, l'un sans l'autre. Vous êtes un peu comme des amis-ennemis, tu vois ?
Je lève un sourcil. Mais bien sûr... Comme si je pouvais ne serait-ce que supporter l'horrible caractère d'Alvarez. Je suis reconnaissante qu'il m'ait prévenu et défendu contre Anthony mais ça ne fait pas de lui mon ami. Je le hais et ce pour toujours. Pour toujours...

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Falling With You
RomanceYaniss Johanssen est une lycéenne de 16 ans franche et sûr d'elle. Elle aime dire tout haut ce qu'elle pense tout bas. Trait de personnalité qui en énerve plus d'un, y compris son pire ennemi Enzo Alvarez. Bad boy arrogant, manipulateur, populaire e...