chapitre 24

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( PDV Lorenzo )

- Là mec, tu as vraiment été fort, elle ne méritait pas ça..., me réprimande Hugo.

Nous sommes assis sur son canapé, à trois heures du matin. Mon ami m'a littéralement engueulé quand Yaniss est partie en larmes. Elle n'avait qu'à pas parler de mon père....

D'ailleurs, je n'arrête pas de me demander comment elle a su. Son frère lui a sûrement révélé...

Yaniss a disparue un bon bout de temps hier mais nous pensions qu'elle était rentré chez elle. Cependant, en rentrant du lycée, elle n'était absolument pas à sa maison. Ça a mis Hugo dans tous ses états, il m'a reproché sa disparition et il m'a viré de chez lui avant de tenter d'appeler sa sœur.

Et puis, vers 22h, les amies en larmes de Yaniss ont déboulé chez moi en me disant qu'on ne l'avait toujours pas retrouvé et que si j'avais une idée de l'endroit où elle se trouvait, je ferai bien de le dire. Enfin ça s'est pas passé tout à fait comme ça...

Flashback

Je suis assis sur le canapé et regarde un jeu télévisé débile lorsque trois coups secs sont frappés à la porte. Je me lève, étonné. Qui pourrait bien déranger des gens à cette heure là.

J'ouvre la porte et tombe sur trois filles. Anaëlle, je crois, en larmes, Valentina furieuse et Lily, le regard froid et austère. Bonjour l'accueil.
Valérie ou je sais plus qui fait un pas vers moi.

- Alors déjà, commence-t-elle, on a toujours pas retrouvé Yaniss...

Je fronce les sourcils. Ça fait 9h environ qu'elle a disparue.

- Elle est toujours pas rentrée chez elle ? demandai-je.

Annah, je crois, étouffe un sanglot et cache son visage dans ses mains.

- Tu pense sincèrement que je serai devant chez toi si elle était revenu à la maison ?

Je hausse les épaules et répond :

- Ce serait pas la première fois que des filles sonnent à ma porte...

La blonde, Lili si mes souvenirs sont exacts, s'approche de moi et fixe son regard dans le miens.

- Lorenzo, on a besoin que tu pistes le téléphone de Yaniss, tu es le meilleur en technologie que je connaisse, dit-elle avec une grimace de dégoût comme si ça lui coûtait beaucoup de me complimenter.

- On ne te le demanderait pas si ce n'était pas vraiment important... ajoute Véronica.

Je souffle et les observes toutes les trois. Si il était arrivé quelque chose à Johanssen, j'aurais mauvaise conscience, vis-à-vis de son frère... Mais d'un autre côté ça fera une emmerdeuse en moins...

- Bon ok, je vous aide mais ne le dite à personne ! répondis-je sèchement avant de leur claquer la porte au nez et de monter les escaliers à toute vitesse pour prendre mon ordinateur.

Je ressors de ma chambre, mon ordinateur sous le bras, j'enfile rapidement mes baskets et sort dehors avant de me diriger vers la maison d'en face. Je rentre sans frapper et j'entends des voix dans le salon.

Je m'y dirige et trouve Hugo, la tête dans les mains. Liliana essai de le rassurer en traçant des mouvements circulaires dans son dos. Ananas pleure dans ses mains et Valéria fait les cent pas.

- Bon, alors ! m'exclamais-je en faisant sursauter tout le monde.

Hugo sort la tête de ses mains et me lance un regard suppliant.

- Tu crois que tu peux la retrouver ? me demande-t-il d'un air inquiet.

Je hausse les épaules et m'installe en callant mon ordinateur sur mes genoux.

- Ouais sans problème, répondis-je, il faut juste son numéro de téléphone et son code PIN.

Hugo remet sa tête dans ses mains.

- Je ne connais pas du tout son code PIN, gémit-il.

Je souffle. Ça va être difficile voir impossible pour moi...

- Moi je le connais, murmure... Heu... Lina, je crois ?

Hugo relève de nouveau la tête et la regarde comme si elle était son dernier espoir.

- Cool, répondis-je, c'est quoi ?

- C'est 031207, dit-elle.

Je lance la recherche et rentre dans les codes du serveur téléphonique. Après environ dix minutes, j'obtiens une localisation à 20 minutes en voiture d'ici.

- Trouvée ! m'exclamais-je.

Hugo saute sur ses pieds et attrape ses clés de voiture.

- Enzo, tu m'envoies vite la localisation, dit-il.

Vahlia, la demi-rousse ou je sais pas trop quoi, se lève aussi et annonce d'un ton ferme :

- Je viens avec toi.

Hugo acceptent et les deux autres amies de Yaniss proclament la même chose.

Hugo se tourne vers moi.

- Nan, je reste là moi, dis-je en comprenant le sous-entendu, il pleut dehors et je vais pas me mouiller parce que ta petite sœur a décidé de fuguer comme une gamine.

Le garçon hausse les épaules et se dirige rapidement vers la porte d'entrée, suivie de près par les trois filles dont je ne me souviens toujours pas des noms. Il va vraiment falloir que je les retiennes, ça devient handicapant à force... J'envoie la localisation de Yaniss à mon pote. C'est vraiment bizarre, le petit point indiquant l'emplacement de son téléphone et immobile. J'espère qu'il ne lui ait tout de même rien arrivé...






- Hé Enzo, tu m'écoutes au moins quand je te parle ? s'exclame Hugo.

Je sors de mes pensées.

- Heu... Quoi ? demandai-je, totalement à l'ouest.

Mon ami lève les yeux au ciel.

- Je te disais que si la fièvre de Yaniss ne retombe pas à au moins 38 demain matin, je l'emmène à l'hôpital.

Je le fixe quelques secondes. Yaniss à en effet une très forte fièvre. 40,7 pour être exact. On a beaucoup hésité à appeler les pompiers ou à l'emmener aux urgences mais les filles ont pensées que la jeune fille avait surtout besoin de repos.

4h du matin... La nuit va être courte...

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